ASSE – L’oeil de Denis Balbir : «Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités »

ASSE – L'oeil de Denis Balbir : «Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités »

Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité de la Ligue 1 et des Verts. Notre consultant a voulu se fendre d’un coup de gueule après la nouvelle défaite de l’ASSE à Angers (1-4).

« Même si je vais essayer de rester mesuré par rapport au vocabulaire employé, je pense que c’est catastrophique ce qui se passe à l’AS Saint-Etienne actuellement. A Angers, les Verts ont vécu une humiliation (défaite 4-1). C’est le point d’orgue d’un début de saison très compliqué. Prendre 4-1 à Angers, cela n’aura pas été très grave si l’ASSE avait gagné contre Brest ou Toulouse à domicile et n’avait pas manqué son retour en Europe à la Gantoise. Un accident peut toujours arriver. Mais là, les choses se répètent.

On voit un Khazri qui est un fantôme depuis pas mal de temps, un Boudebouz qui ne répond pas aux attentes, un Loïc Perrin qui se fait prendre plusieurs mètres sur une action à Gand, un Moukoudi qui était certes excellent en Ligue 2 mais qui manque de repères quand le niveau s’élève… Cela pose un tas de questions.

Comme je l’ai déjà souligné, Sainté a réalisé un bon Mercato au niveau des noms mais sur le terrain, cela ne se retranscrit absolument pas. Au contraire. L’ASSE dispose d’un effectif riche quantitativement mais ne parvient pas à jouer sur deux tableaux ni à se faire violence quand il le faut. On ne peut plus se cacher derrière certaines absences défensives (Saliba, G.Silva, etc.) pour expliquer cette passe difficile. Les réactions sporadiques ne suffisent plus. Il y a tout un tas de choses à reprendre collectivement et individuellement.

« Si la faillite de l’entraîneur est réelle, ce n’est pas la seule à mes yeux »

Dimanche après-midi, j’ai vu une équipe stéphanoise perdue tactiquement, qui ne parvient pas à se trouver et qui a complètement explosé au premier grain de sable. Dans toutes les lignes, les joueurs se cherchent. Certains sont en manque de rythme car on ne les a pas aligné quand il le fallait… Et on les sort aujourd’hui pour aligner d’autres joueurs. Sur ce match, j’ai aussi vu des changements inopportuns. Je ne saisis pas toujours la cohérence. L’embellie de Dijon s’est avérée sans lendemain. Aujourd’hui, tous les supporters stéphanois ont la gueule de bois. Pour les dirigeants, c’est aussi un gros casse-tête. A eux de prendre leurs responsabilités.

Est-ce que cette période est la faillite née du choix de nommer Ghislain Printant ? Comme toujours, l’entraîneur est le premier responsable. Peut-être un peu plus dans ce cas car il y avait déjà une certaine méfiance quant à sa capacité de diriger une grande équipe comme Saint-Etienne. Maintenant j’ai trop d’amitié et d’affection pour Ghislain Printant pour ne pas venir le torpiller. D’autres s’en chargent depuis quelques jours et il le sera encore dans les jours qui viennent s’il reste au club. Comme je le répète depuis plusieurs chroniques, je n’ai pas compris certains de ses choix. Notamment ceux visant à laisser Arnaud Nordin et Robert Beric sur le banc à Geoffroy-Guichard et de les aligner à l’extérieur au casse-pipe comme à Angers ou à Marseille.

Mais si la faillite de l’entraîneur est réelle, ce n’est pas la seule à mes yeux.Le mieux se serait encore que les dirigeants se rendent comptent qu’ils sont à la tête d’un grand club et que le club est au dessus de tout. Ce n’est pas aux joueurs de décider du coach à l’intersaison. Dans quel grand club les joueurs font la loi sur le choix de l’entraîneur ? Aujourd’hui, je n’ai pas honte de le dire : le club est mal dirigé. Il y a un manque de fermeté, un manque d’implication dans le futur. On vit sur l’acquis d’une qualification européenne. Tout le monde s’est vu avec les poteaux carrés de 76… A un moment donné, il faut savoir tourner la page, taper du poing sur la table et avoir des dirigeants qui sont à la hauteur et replace les joueurs à leur vrai place.

« Saint-Etienne n’est pas un club qui se bricole, c’est un club où il faut construire »

On ne peut pas passer la main de Jean-Louis Gasset, qui avait fait un excellent travail, de cette façon. Pour moi, ce ne sont pas les capacités de Ghislain Printant qui sont en cause mais la manière de faire qui est à la base de tout. C’est déjà difficile d’être dirigé par deux présidents qui ne s’entendent pas pour ne pas accumuler d’autres erreurs en cédant à la facilité et aux joueurs… Tout le monde le sait : il y a des divergences de vue en continu entre Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. Et qu’on ne vienne pas me dire que ce ne sont que des rumeurs ! Comment expliquer que Paquet ou Rocheteau soit parti ? On va me dire que Rocheteau était fatigué et qu’il voulait se remettre au golf ou à la guitare ? A un moment donné, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. Et surtout pas les supporters de Saint-Etienne qui se saignent comme nulle part ailleurs pour leur club… Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités.

Un retour de Jean-Louis Gasset peut-il changer la donne ? Mais vous croyez qu’il va faire des miracles ? Peut-être, il l’a déjà fait une fois… Mais à un moment donné, il faut tourner la page, sortir de cette petite famille. Arrêtons de bricoler ! Saint-Etienne n’est pas un club qui se bricole, c’est un club où il faut construire. Une histoire a été construite par des gens comme Robert Herbin ou le président Rocher. On est en train de la galvauder et c’est une honte ! »

Recueilli par Alexandre CORBOZ

ASSE : 11 Verts sont à court de forme, et c’est on ne peut plus logique !

ASSE : 11 Verts sont à court de forme, et c'est on ne peut plus logique !

Absents lors de la préparation estivale ou en manque de temps de jeu dans leurs anciens clubs, onze joueurs stéphanois accusent un déficit physique logique en ce début de saison. Tour d’horizon.

Loïc PERRIN

Le capitaine des Verts a subi une arthroscopie, la deuxième en trois ans, en mai, pour nettoyer son genou droit. Il n’a participé qu’au dernier match de préparation cet été, à Newcastle, avant d’enchaîner les titularisations.

William SALIBA

Après avoir dû renoncer à la Coupe du monde U20, le jeune défenseur, en délicatesse avec ses adducteurs, n’a participé qu’au dernier match amical à Newcastle. Mais il a dû se résoudre à l’opération. Il soigne sa pubalgie entre Londres et L’Etrat. Retour prévu d’ici un bon mois.

Timothée KOLO

L’ancien sévillan a attendu tout l’été avant de revenir, à nouveau prêté par les Tigres, fin août. Il s’était entraîné sans prendre part au moindre match au Mexique.

Harold MOUKOUDI

Arrivé libre du Havre, le Franco-camerounais n’avait pas joué lors de ses six derniers mois en Normandie. Le club doyen l’avait mis au placard car il refusait de prolonger.

Miguel TRAUCO

Le Péruvien a participé à la Copa America en juin. Il a été élu meilleur joueur du tournoi. Mais il ne jouait quasiment plus avec son club de Flamengo, qui l’a poussé vers la sortie.

Gabriel SILVA

Le latéral brésilien a passé le printemps et l’été à soigner sa rupture du tendon. Il n’a plus joué depuis le mois de février, peu après avoir prolongé jusqu’en 2023.

Kévin MONNET-PAQUET

Fauché en plein vol alors qu’il était en grande forme, le n°22 s’est fait les croisés mi-février. Huit mois plus tard, il s’apprête à retrouver la compétition.

Jean-Eudes AHOLOU

L’Ivoirien a peu joué l’an dernier à Monaco. Il était resté plusieurs mois sur le flanc après une blessure musculaire, fin 2018. Sorti deux fois sur blessure en quatre matches depuis son arrivée, après n’avoir disputé aucun match amical cet été, il sera de retour après la prochaine trêve internationale.

Yohan CABAYE

Libre depuis son départ des Emirats en janvier, le milieu de terrain s’est entraîné seul avec un préparateur physique. Avant de rejoindre l’ASSE fin août.

Ryad BOUDEBOUZ

L’Algérien revient en France après deux saisons où il a beaucoup ciré le banc, au Bétis Séville et au Celta Vigo. Il avait pris le train en marche cet été, ne participant qu’aux deux derniers matches de préparation à Middlesbrough et Newcastle.

Wahbi KHAZRI

Le Tunisien a enchaîné la Coupe du monde l’an dernier, la CAN cet été. Et il a repris la compétition dès son retour de vacances, enchaînant les titularisations dès le premier match à Dijon (2-1) alors qu’il n’a pas eu de préparation.

LH

ASSE : pour Yann M’Vila, c’est psychologique

ASSE : pour Yann M'Vila, c'est psychologique

Auteur d’un début de saison poussif à l’image de l’ASSE, Yann M’Vila estime que les Verts doivent avant tout « se remettre les cerveaux à l’endroit ».

Battue jeudi à La Gantoise (2-3) pour son entrée en lice en Ligue Europa, l’ASSE reste sur cinq matches sans victoires ( 2nuls, 3 défaites) depuis son succès à Dijon (2-1) lors de la 1ere journée de L1. A la peine, les Verts tardent à trouver la bonne carburation et Ghislain Printant, en première ligne, paraît déjà sur la sellette.

« ça doit être dans la tête »

Après le match à Gand, sur RMC, Romain Hamouma avait pesté contre la naïveté de son équipe. Yann M’Vila, lui, a montré du doigt les errements actuels de l’ASSE, avant tout psychologiques selon le n°6. « Nous devons reste concentrés, nous faisons des erreurs que nous devons éviter. On n’arrive pas à être réguliers là-dessus. Ça doit être dans la tête. Nous devons remettre les cerveaux à l’endroit et être plus attentifs. » A méditer avant le déplacement à Angers ce dimanche (17h).

Laurent HESS

Ghislain, il faut qu’on parle…

Ghislain, il faut qu’on parle…

A la tête de l’ASSE depuis le départ de Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant ne parvient toujours pas à convaincre. Il est désormais temps pour lui de faire preuve de lucidité et d’annoncer sa démission avant qu’il ne soit trop tard afin d’éviter que l’ASSE ne revive une saison qui pourrait être catastrophique.

Un point sur les stats

Le technicien stéphanois, en poste depuis le 6 juin 2019, affiche des statistiques déplorables : 3 victoires en 11 matchs (2-1 contre Andrézieux, 4-2 contre Montpellier et 2-1 contre Dijon), 16 buts pour et 18 buts contre, soit un goal average négatif de 2 buts. Ces statistiques, déjà peu fameuses, sont encore plus inquiétantes en enlevant les matchs amicaux.

En effet, en comptant seulement les matchs officiels, cela fait le taux ahurissant de 16.5% de victoire (1 victoire en 6 matchs), 7 buts marqués (1.16 buts par match) et 11 buts encaissés (1.8 buts par match). En aucun match dirigé par Ghislain Printant les Verts n’ont su garder leur cage inviolée, que ce soit dans les matchs amicaux ou officiels !

Les Expected Goals (abrégés en xG ou xGoals), à savoir le nombre de buts que l’équipe aurait pu marquer ou encaisser, selon la distance, la surface (tête, genou, pied, etc) ou l’angle de tir, confirment la réalité du terrain. A chaque tir est attribué un pourcentage de but calculé sur les milliers de tirs tentés depuis les saisons précédentes. Pour en savoir plus sur les Expected Goals, lire l’article rédigé par Les Cahiers du Foot. Ainsi, cette statistique permet de voir si une équipe est chanceuse ou malchanceuse : par exemple, il est inutile de licencier un coach qui accumule de mauvais résultats si ses Expected Goals sont bons, car cela signifie alors qu’un cycle vertueux devrait s’ouvrir lorsque la chance tournera.

Or, pour l’ASSE, ce n’est pas le cas… Depuis le début de la saison, en Ligue 1, les Stéphanois sont à 5.53 Expected Goals pour et ont inscrit 5 buts, ce qui témoigne d’une légère sous-performance. Pour les Expected Goals contre, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû encaisser, ils sont à 7.23 alors que l’équipe a pris 8 buts en L1, ce qui montre une légère surperformance des adversaires.

Si l’on entre dans le détail, les Expected Goals montrent que les Verts ont réalisé un véritable braquage à Dijon (2.15 xGoals contre, 0.92 xGoals pour : Dijon aurait dû inscrire 2 buts et l’ASSE 1, si l’on simplifie) et contre Toulouse (1.93 xGoals contre, 1.07 xGoals pour : l’ASSE aurait dû s’incliner 2-1, si l’on simplifie). A part contre Brest, où l’ASSE a largement dominé le match en termes d’occasions (2.22 xGoals pour l’ASSE, 0.50 xGoals pour Brest : Saint-Etienne aurait dû largement remporter ce match), les Verts n’ont jamais eu davantage d’occasions de buts que leurs adversaires en Ligue 1 !

Laisser du temps à Printant ?

Le technicien stéphanois ne peut plus se réfugier derrière le temps. En tant qu’adjoint de Gasset, il connait son groupe depuis 1 an et demi. De plus, l’effectif a été constitué assez tôt : hormis Cabaye et Kolo, arrivés lors de la dernière semaine d’aout, les autres recrues ont rejoint le Forez depuis plusieurs semaines (Trauco le 6 aout, Aholou le 1er aout, Boudebouz le 27 juillet, Bouanga le 9 juillet, Youssouf et Palencia le 5 juillet, Moukoudi et Sissoko ont été signés en avril et ont donc rejoints les Verts dès le début de la préparation, tout comme Honorat).

Cabaye, la dernière recrue de l’ASSE, est arrivé il y a quasiment 1 mois.

Cela fait donc depuis 1 mois et demi que Printant dispose quasiment de la totalité de son groupe. Il a aussi bénéficié d’une trêve internationale d’une quinzaine de jours où seuls Robert Beric, Miguel Trauco et quelques jeunes n’étaient pas présents. Par exemple, face à la Gantoise, Printant alignait une équipe qui se connaît normalement assez bien : seuls Moukoudi, Trauco, Cabaye et Youssouf étaient des recrues. Il parait compliqué de parler de manque d’automatisme pour ces joueurs alors que Moukoudi et Youssouf étaient déjà présents lors du premier match amical contre Andrézieux le 9 juillet !

Un jeu qui ne s’améliore toujours pas

De plus, le jugement ne serait pas complet sans parler du jeu de l’ASSE totalement inexistant. Saint-Etienne n’a jamais dominé un match cette saison et a plus d’une fois reculé après avoir marqué un but, abandonnant toutes ambitions, comme contre Dijon. Depuis les matchs amicaux, qui étaient déjà immondes (les Verts totalement baladés contre Middlesbrough, une D2 anglaise, par exemple), rien ne s’améliore. On peut seulement parler d’une bonne entame contre Dijon. Même la fin de match contre La Gantoise n’a pas été très qualitative, les Verts maintenant effectivement une pression accrue sur les buts belges mais se contentant d’un jeu minimaliste, à savoir balancer le maximum de centres dans la surface.

De plus, les mêmes défauts sont présents depuis les matchs de préparation : les ailiers reçoivent un ballon le long de la ligne de touche et se retrouvent face à plusieurs adversaires. Ils doivent alors donner la balle en retrait au latéral, qui la fait passer par M’Vila puis par un central, qui la transmet alors au latéral opposé, qui à son tour la passe à son ailier, placé dans la même position que l’autre, engendrant une passe en retrait et de nouveau des transmissions latérales… Ce schéma de jeu, sans déséquilibre, qui repose sur des exploits individuels des joueurs, est dit en U : les passes des joueurs forment à la longue un U, témoignant de leur incapacité à progresser. L’équipe apparait souvent coupée en deux, complètement désorganisée.

Lors du match contre Boro, l’occupation de l’espace était assez folklorique

Le match contre La Gantoise est assez significatif du plan de jeu de l’AS Saint-Etienne : les deux buts proviennent d’un exploit de Khazri et d’une boulette du gardien. Le Tunisien ne marquera pas chaque week-end des frappes de 20 mètres dans la lucarne. Si le gardien de La Gantoise n’avait pas offert ce cadeau à des Verts inoffensifs, le score se serait surement aggravé vu la dynamique du match. 3-2 parait donc un score plutôt bien payé pour une équipe qui a été la tête sous l’eau pendant 85 minutes. Face à des équipes plus réalistes, le tarif n’est pas le même (3-0 contre Lille). Les Verts ont pour l’instant affrontés Dijon, Toulouse et Brest (le barragiste, le club ayant fini à 4 points du barragiste et un promu) pour en ressortir avec 5 points sur 9 possibles (surtout avec 2 matchs à domicile). Contre des équipes plus fortes ou sensiblement du même niveau, ils n’ont obtenu aucun point (contre Lille et Marseille). Que se passera-t-il lorsqu’ils enchaineront Monaco (2 novembre), Nantes (9 novembre), Montpellier (23 novembre), Rennes (30 novembre), Nice (4 décembre), Reims (7 décembre) Paris (14 décembre) ?

Printant, un ersatz de Gasset

L’axiome selon lequel Printant devait assurer la succession de Gasset est par essence totalement irrationel. Ghislain Printant n’a pas été choisi pour ses qualités mais en espérant qu’il fasse du Jean-Louis Gasset. Comment fonder la légitimité et la crédibilité d’un coach quand son mot d’ordre est de faire ce que faisait son prédécesseur ?

Prendre un coach inexpérimenté n’est pas forcément un problème. Julian Nagelsmann, aujourd’hui à la tête de Leipzig, n’a que 32 ans. Celui-ci a été nommé coach de Hoffenheim à 28 ans après avoir entrainé les U19 de son club. Le technicien allemand a pris les commandes d’un club 17e, avec 7 points de retard sur le premier non-relégable de Bundesliga en février 2016. Dès la saison suivante, ils se qualifiaient pour la première fois de leur histoire pour la Ligue des Champions (4e, à 5 points du 2e), performance améliorée la saison suivante (3e de Bundesliga).

Bastia est le seul club professionnel où Printant a été n°1 avant d’être à l’ASSE.

L’inexpérience au plus haut niveau n’est donc pas forcément un problème en soi. Cela constitue davantage un problème à 58 ans et lorsqu’on est dans le milieu du football français depuis le début des années 90… Depuis le début de sa carrière en 1989, Ghislain Printant n’a été à la tête que de trois clubs : Marjevols (1992-1994), Bastia (2014-2016) et Saint-Etienne. Son palmarès se résume à une Coupe de Lozère et un titre de champion de Promotion d’Honneur A de Languedoc-Roussillon. A Bastia, s’il a sauvé le club lors de la première année, il a été limogé dès l’année suivante et affiche un bilan franchement négatif : 22 victoires, 11 nuls et 24 défaites. Comment confier un club doté d’un budget de quasiment 100 millions d’euros, dont l’objectif est de se pérenniser dans les places européennes de Ligue 1, à un entraineur qui n’a jamais brillé et ne s’est jamais fait connaître pour être un grand tacticien ? Même la dimension de meneur d’homme parait bien faible quand on voit certaines attitudes sur les terrains de la part de cadres. Le risque est grand d’avoir un club où les joueurs prennent le pouvoir et sont dans de l’autogestion.

Enfin, que dire sur le coaching illogique ? Printant a titularisé Beric au Vélodrome dans un match où le Slovène ne serait pas à son avantage. Une semaine après, il ne l’aligne pas à domicile contre Toulouse alors que le Slovène aurait été plus intéressant. Ses changements n’ont que peu d’impact sur les matchs et sont souvent stéréotypés. Le choix de faire de Khazri un titulaire seulement 4 jours après son retour de vacances relève là encore de l’absurdité.

Une démission et on oublie tout

Il semble clair que l’expérience Ghislain Printant est une très mauvaise idée. L’effectif est bon à l’échelle de la Ligue 1 : les postes sont doublés et on voit un mélange entre des cadres et de jeunes prospects doté d’un potentiel intéressant. Printant n’est pas en mesure de sublimer ce groupe.

Afin de ne pas écorner son image auprès des supporters stéphanois, la seule solution serait celle de la lucidité : se rendre compte qu’il n’est pas l’homme de la situation, et donc, en conséquence, donner sa démission. La suite appartient à la direction : après Ghislain Printant, évitons les mauvaises idées qui pourraient s’appeler René Girard, Antoine Kombouaré ou Pascal Dupraz.

Quels changements face à Angers?

Quels changements face à Angers?

Cinq journées de championnat, une d’Europa League et déjà cette impression que Ghislain Printant manque de solutions pour inverser la tendance. Cependant le déplacement à Angers ce Dimanche et la réception de Metz mercredi s’annonce dejà décisif pour l’ASSE. Le derby arrive à grand pas et les fantômes du passé ne sont pas si loin. L’entraineur stéphanois va devoir se casser la tête pour sortir ses hommes de cette spirale négative.

La fin du 5-3-2 et de la frilosité

Mise en place ce jeudi à Gand, contre Toulouse Dimanche et à Marseille avant la trêve , les résultats parlent d’eux même: 0 victoire pour les verts avec ce sytème. Bien que la performance à Marseille était plutôt encourageante, la copie rendue en Europa League ce jeudi est quant à elle bien plus pâle. Trop défensif, peu adapté au profil des joueurs, on ne peut pas dire que le 5-3-2 fasse l’unanimité chez les supporters. Et comment leur donner tort? Des lors que Printant a changé de système pour revenir au score lors des deux derniers match, les verts se sont montrés nettement plus dangereux et équilibrés. Certes, ce système de jeu peut être utile et efficace comme l’année dernière avec Jean Louis Gasset. Mais forcés de constater qu’en ce début de saison, au vu de la dynamique actuelle, le 5-3-2 n’est que très peu efficace.

Lancé Loïs Diony

Sur le départ tout le long du mercato estival, Loïs Diony n’est clairement pas le premier choix en attaque en ce début de saison. Utilisé avec parcimonie l’an passé par Jean Louis Gasset, le natif de Mont de Marsan a pourtant bel et bien une carte à jouer sur le front de l’attaque stéphanoise. En effet, au vu des difficultés de Robert Beric à l’extérieur et de l’état de forme encore à perfectionner de Wahbi Kazri, Diony pourrait apporter de la profondeur et de la mobilité à l’ASSE. En partance, mais pas parti il serait dommage de se priver de ses qualités, même en fin de match.

Wahbi Khazri (enfin) en soutien de l’attaquant?

Qui dit Loïs Diony sur le front de l’attaque, dit peut être Whabi Khazri au poste de meneur de jeu. Peu à l’aise tout seul en raison surement de son état de forme , le capitaine de la sélection tunisienne, peut lui aussi être sujet à quelque critiques. Cependant, il fut l’une des seules satisfaction du match contre La Gantoise ce jeudi. Auteur d’un magnifique but dont il a le secret,  Khazri doit encore faire mieux et élever son niveau de jeu en championnat. Le poste de numéro 10 pourrait l’aider à être plus performant. En effet moins de courses en profondeur, et plus de ballons dans les pieds lui permettraient d’avoir le jeu face à lui et de se montrer donc plus dangereux par le biais de ses frappes ou de ses dribbles. Un meilleur Saint Etienne passera forcement par un meilleur Whabi Khazri.

Faire des choix forts

Les résultas ne sont pas ceux espérés et en six matchs officiels, le statut de numéro un de Ghislain Printant est déjà remis en cause. Les cadres ne rassurent pas et se montrent particulièrement nerveux lorsque le match tourne en leur défaveur. À l’image du capitaine Loïc Perrin, la défense est tangente et encaissent bien trop de but. Le milieu de terrain est lui aussi sujet a de nombreuses critiques et Yann M’Vila cristallisent tous les doutes. Emprunté avec le ballon, peu mobile, l’état de forme et l’implication du métronome stéphanois est discutable. Face à toutes ces interrogations, Ghislain Printant va devoir faire des choix forts et montrer qui est le patron face au SCO. Des choix forts pour le bien de l’équipe afin de relancer une dynamique positive avant le derby.

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ASSE – L’oeil d’Adrien Ponsard : « Le remplaçant de Cabella, ce doit être Khazri »

ASSE – L'oeil d'Adrien Ponsard : « Le remplaçant de Cabella, ce doit être Khazri »

L’ancien attaquant de l’ASSE Adrien Ponsard estime que Ghislain Printant devrait utiliser Wahbi Khazri en n°10. Et que Robert Beric est indispensable.

« J’ai vu le match à la Gantoise. Ça fait peur ! Des potes Magic Fans ont fait le déplacement. Ils se sont tapés 10h de bus à l’aller et 10h au retour pour voir cette purge, ils étaient écoeurés. Les joueurs jouent comme des sénateurs, pour certains. Ils ont voulu que Printant reprenne l’équipe mais franchement, ils lui la font à l’envers ! Les mecs sont tranquilles, ils ont leurs contrats. Mais s’ils ne se bougent pas, Printant va sauter ! On y va tout droit !

« Notre seul vrai 9, c’est Beric »

Après, il y a des choix que j’ai du mal à comprendre. Pourquoi il sort encore Hamouma alors qu’on est menés ? Pourquoi Cabaye a joué plus bas que Youssouf ? Et M’Vila, pourquoi il joue si bas ? Avec l’expérience qu’il a, je ne comprends pas pourquoi il n’a pas mis le ballon en touche quand Kolo était par terre. Ça nous a coûté un but. Moukoudi a du mal, ce n’est pas Saliba. Ruffier reste scotché sur sa ligne sur les trois buts et Perrin… J’étais triste pour lui. J’ai trouvé Khazri au dessus du lot. On n’a pas vu des mecs comme Cabaye et Youssouf, mais lui, il s’est remué. Par contre il faut arrêter de le mettre en pointe. Il est bien meilleur quand il est plus bas. Il apporte plus en n°10. Vu que Boudebouz n’est pas du tout dans le coup, le remplaçant de Cabella, ce doit être lui. Il est bon quand il est en électron libre. Je le verrais bien derrière Hamouma et Beric.

Les deux s’entendent bien, il y a un vrai circuit à exploiter entre eux, surtout que l’on manque de repères. Beric, s’il démarre 30 matches cette saison, ce sera au minimum 15 buts. Il est indispensable. C’est notre seul vrai 9. Quand il est là, il apporte. Sinon on manque trop de présence dans la surface. Quand on me dit qu’il n’est pas bon… C’est un renard, il marque des buts, et c’est quand même ce que l’on demande en premier à un attaquant ! Toutes les équipes ont un 9 : Marseille a Benedetto, Rennes a Niang, Lyon a Dembélé. Il faut jouer avec un vrai avant-centre. 8 joueurs défensifs à la Gantoise, c’était n’importe quoi. On aurait dit qu’on allait jouer contre le Barça ! Printant a vraiment des choix surprenants. Son coaching ne fonctionne pas. Mais si les joueurs ne se bougent pas plus sur le terrain, il va lui être difficile de trouver des solutions. »

Laurent HESS

ASSE : pourquoi le 5-3-2 de Printant n’a pas fonctionné à La Gantoise

ASSE : pourquoi le 5-3-2 de Printant n'a pas fonctionné à La Gantoise

L’ASSE s’est inclinée pour son premier match de Ligue Europa à Gand (2-3), où Ghislain Printant avait opté pour un nouveau dispositif tactique qui n’a pas du tout fonctionné. Analyse de la prestation des Verts, joueur par joueur.

RUFFIER (3)

Le gardien des Verts a été surpris dès la 2e minute par le remuant David. Un but encaissé dans ses six mètres, comme les deux suivants. Une passivité coupable.

MOUKOUDI (3), puis BERIC

Annoncé comme un crack, Moukoudi tarde à justifier les promesses. Le premier but est venu de sa zone et sur le deuxième, il perd son duel avec Depoitre qui lui fait un petit pont d’une talonnade. La gestion des espaces n’est pas là même dans une défense à trois et son manque de repères dans ce dispositif est flagrant. Il avait déjà été en difficulté à Marseille. Remplacé par BERIC, qui a apporté sa présence dans la surface, tirant le bloc vers le haut. Le Slovène a failli égaliser, d’une frappe en pivot sur le poteau (94e).

PERRIN (3)

Sur le premier but, il s’est fait déposer, côté droit. La vitesse de David lui a posé de gros soucis. Un but contre son camp pour conclure une soirée bien difficile. Pourtant, ce dispositif est censé lui faciliter la tâche…

KOLO (3)

Axial gauche, il était dans son meilleur rôle lui aussi. Mais son manque de rythme s’est ressenti. Pourquoi le club ne l’a-t-il pas fait revenir plus tôt ? L’une des nombreuses aberrations de son Mercato

DEBUCHY (3)

Avec ses 34 ans, l’ancien Gunner, lui, n’est pas dans son meilleur rôle en piston droit. Le système l’oblige à multiplier les courses. Un peu trop pour ses vieilles jambes…

M’VILA (3)

Avec lui, l’ASSE a quasiment évolué à quatre défenseurs centraux en Belgique… Son repli défensif a été défaillant sur le deuxième but. Une lenteur de plus en plus problématique. Il n’a pas mis le ballon en touche alors que Kolo était à terre. Et dire qu’il était un maillon fort depuis son arrivée, jusqu’ici…

CABAYE (3), puis BOUANGA

Dans le milieu à trois, Cabaye s’est positionné plus bas que Youssouf, ce qui peut surprendre. On l’a surtout vu se prendre le bec avec le capitaine adverse, mais il n’a été d’aucune influence. Remplacé par BOUANGA, menaçant de la tête (89e). Scotché à la ligne contre Toulouse (2-2) lors du match précédent, l’ancien nimois avait déjà chauffé le banc à Marseille (0-1), lui qui aime dévorer les espaces. Son utilisation interpelle.

TRAUCO (3)

Le Péruvien avait de l’espace sur son côté gauche mais il est resté sur la réserve. Volontaire mais brouillon, il semble tarder à sadapter au football européen. Une déception parmi tant d’autres.

YOUSSOUF (3)

Récompensé de ses bonnes entrées à Marseille et contre Toulouse, l’ancien bordelais a débuté. Mais il a eu beaucoup de mal à se situer. Complètement transparent du début à la fin.

HAMOUMA (5), puis NORDIN

En pointe aux côtés de Khazri, Hamouma n’a pas touché beaucoup de ballons, le bloc jouant très bas. Sur une ouverture de Perrin, il a joliment remisé pour Khazri. Une passe décisive et c’est tout, ses appels étant restés vains. Remplacé par NORDIN, qui n’a pas trouvé le cadre du gauche (88e).

KHAZRI (6)

Le Tunisien a inscrit son premier but dans le heu depuis le mois de janvier en décochant un superbe missile. S’il a joué un peu trop perso sur la fin, il s’est arraché jusqu’au bout. Le meilleur Vert sur le terrain. Il peut s’estimer heureux de ne pas avoir été expulsé pour un geste d’humeur sur un joueur belge (92e). Avec la VAR, c’était le rouge à coup sûr !

Laurent HESS

ASSE : ces pros qui ne joueront sans doute jamais en équipe première cette saison

L’ASSE compte beaucoup de joueurs sous contrat professionnel cette saison. Et parmi eux, certains ont très peu de chances d’évoluer en équipe première. Tour d’horizon de ces pros aux perspectives très limitées…

Théo VERMOT

Le portier, en fin de contrat, a signé un nouveau bail d’un an. Il accompagne le groupe à tous les matches en tant que 3e gardien. Mais si Ruffier et Moulin venaient à être indisponibles en même temps, c’est vraisemblablement le jeune Bajic qui jouerait.

Marvin TSHIBUABUA

Vainqueur de la Coupe Gambardella au printemps, l’athlétique défenseur central a paraphé un premier contrat professionnel de trois ans dans la foulée. Membre de l’équipe de France U18, il vient de disputer le Tournoi de Limoges. Mais devant lui, à l’ASSE, il y a Perrin, Kolodziejczak, Saliba, Moukoudi et Fofana…

Léo LACROIX

Prêté à Bâle et à Hambourg ces deux dernières saisons, le géant suisse a préféré rester à l’ASSE malgré plusieurs offres. Il évoluera en réserve.

Mickaël NADE

Contrairement à Lacroix, le robuste défenseur (photo), considéré il y a trois ans par Galtier comme « le nouveau Kurt Zouma », a été convié à la préparation du groupe pro. Il a même fait des bancs lors des premières journées de L1, dans un groupe en manque de gaucher. Mais il est vraiment loin dans la hiérarchie des défenseurs centraux.

Alpha SISSOKO

Difficile de ne pas considérer l’ancien réserviste clermontois comme le n°4 au poste de latéral droit derrière Debuchy, Palencia et Monnet-Paquet, qui avait montré avant de se faire les croisés de très bonnes aptitudes sur le côté, dans une défense à trois. La réserve lui est promise. Il n’a même pas été inscrit sur la liste pour la Ligue Europa.

Cyril MARTIN-PICHON

Titulaire en réserve ces deux dernières saisons, le milieu défensif a prolongé d’une saison. Mais à son poste, l’horizon est complètement bouché, avec M’Vila, Aholou, Youssouf, Cabaye, Camara, Diousse, voire Valbon ou encore Moueffek.

Victor PETIT

Appelé dans le groupe par Gasset l’hiver dernier, à l’entraînement, le jeune milieu était titulaire lors de la victoire en Gambardella. Gaucher, technique, il tarde cependant à confirmer son potentiel. Et peine à enchaîner les titularisations en réserve.

Lucas LLORT

Arrivé de la réserve de Montpellier, le jeune latéral gauche n’a pas été convié à la préparation d’avant-saison. Blessé cet été, il vient d’effectuer ses débuts en National 2. A son poste, il y a Trauco, Silva, Kolodziejczak. Mais Printant l’a tout de même intégré à la liste UEFA pour la Ligue Europa.

Abdoulaye SIDIBE

Le jeune ailier a été assez discret lors de la capagne victorieuse des U19 en Gambardella, mais le club compte sur lui puisqu’il l’a fait signer pro. Mais pour l’heure, il alterne les matches en réserve et en U19.

Jérémie PORSAN-CLEMENTE

Après une saison décevante avec la réserve de Montpellier, l’attaquant martiniquais (21 ans) a intégré la réserve de l’ASSE. Le club lui a fait signer un contrat de deux ans mais il n’est pas programmé pour aller plus haut. Difficile donc de le voir se frayer un chemin avec la présence de Khazri, Beric, Diony et Abi.

Tyrone TORMIN

Comme Tshibuabua, Petit, Sidibé, Valbon et Moueffek, l’ailier gauche a signé un premier contrat pro dans la foulée de la victoire en Gambardella et d’une saison réussie (10 buts). Percutant, fin dribbleur, il fait partie des meilleurs espoirs du club. Mais l’international U18 doit faire face à une très grosse concurrence sur les côtés (Bouanga, Nordin, Hamouma, Honorat, voire Khazri et Abi).

Laurent HESS

Printant doit s'affirmer en tant qu’entraîneur n°1 s'il veut le rester

Printant doit s'affirmer en tant qu’entraîneur n°1 s'il veut le rester

Après deux mois à la tête de l’équipe de l’AS Saint-Etienne, Ghislain Printant se retrouve dans une situation délicate.

Les débuts de l’ancien adjoint de Gasset se trouvent être très décevant après 6 matchs,  3 défaites et 2 nuls pour une seule victoire sur le plus petit des scores contre un club qui n’a clairement pas sa place en Ligue 1. Ghislain Printant semble déjà sur la sellette et doit rapidement trouver des solutions pour redresser la barre. Voici quelques suggestions de ce qui pourrait être amélioré dans le coaching de Printant.

S’émanciper du « Système Gasset » et trouver le « Système Printant »

Jean-Louis Gasset est parti cet été pour des raisons personnelles, laissant le club stéphanois orphelin d’un coach qui avait fait des merveilles en sauvant, dans un premier temps, l’ASSE d’une saison 2017-2018 très mal partie et dans un second temps en offrant une magnifique 4e place lors de la saison 2018-2019 synonyme de qualification en Europa League.

Plusieurs pistes ont été étudiées pour trouver un successeur à l’entraîneur à la casquette, c’est finalement Ghislain Printant, l’adjoint de JLG, qui a été choisi par les dirigeants stéphanois avec le soutien des cadres du vestiaire. Lors du mercato, l’effectif stéphanois a été renforcé et n’a subit aucun gros bouleversement mis à part le départ de Cabella à Krasnodar.

Cependant, la sauce ne prend pas et Printant semble éprouver les plus grandes difficultés à exploiter les nombreuses qualités de son effectif. Le natif de Montpellier semble vouloir garder la continuité avec le coaching de Gasset et notamment la mise en place d’une défense à 5 qui a souvent été utilisée par ce dernier. Malheureusement cela ne marche pas et pour les supporters l’impression dominante est que Printant essaie maladroitement de faire du Gasset… Il serait peut-être temps que Printant se mette à faire du Printant en s’émancipant de l’aura de JLG et enfin trouver un style de jeu dans lequel il peut exprimer ses talents de tacticien.

Retirer le « statut d’intouchable » aux sein de l’effectif

Comme cité précédemment, la nomination de Printant à la tête de l’équipe a été en partie due au soutien des cadres de l’équipe. On repense notamment à M’Vila qui a mis la pression aux dirigeants en déclarant ouvertement qu’il souhaiterai partir si ce n’était pas Printant qui était nommé à la tête de l’équipe. Or, le lobbyisme des cadres semble avoir un coût non négligeable qu’est l’attribution de brassards d’immunité pour ces derniers. Pour citer des noms il s’agit notamment de Loïc Perrin, Yann M’Vila, Wahbi Khazri voir même Debuchy et Hamouma.

Pour ce qui est de M’Vila, il semble se satisfaire de ses prestations au rabais et son manque de motivation à porter l’équipe vers le haut tire finalement les siens vers le bas. Le cas Perrin est différent, à 34 ans, l’emblématique capitaine des verts enchaîne les mauvaises prestations depuis le début de la saison, trop lent et physiquement en dessous de ses adversaires, il concède la plupart de ses duels en 1 contre 1 ainsi que ses duels aériens. Khazri de son côté ne semble pas encore totalement affûté et enchaîne les matchs comme avant-centre, positionnement qui ne lui convient pas totalement mais que Printant s’entête à reproduire matchs après matchs. Reste à savoir si le fait d’évoluer en n°9 est une demande personnelle de Khazri à Printant, ce qui serait pour le moins inquiétant.

Il semble nécessaire que le coach stéphanois reprenne la main sur ses joueurs et que chaque membre de l’effectif mérite sa place afin d’être titularisé lors de chaque matchs. Les cadres doivent être ceux qui poussent le reste de l’équipe vers le haut et non pas ceux qui ont de l’ancienneté ou un moyen de pression envers le club.

(Ré)Introduire un esprit de groupe et relancer une dynamique positive

L’image que donne le groupe stéphanois de l’extérieur est celle d’un groupe rempli de joueur de talent qui n’arrivent pas à jouer ensemble. De plus, l’effectif semble divisé en plusieurs groupes sans qu’un vrai esprit d’équipe dans son ensemble soit présent. Dans ce sens le départ de Rémy Cabella peut paraître regrettable, tant pour son rôle fédérateur vis à vis de l’ensemble des joueurs, que pour sa bonne humeur communicative.

Les matchs doivent être abordé et pris au sérieux par l’ensemble de l’effectif que ce soit ceux qui sont dans le 11 de départ que ceux qui sont sur le banc (cela passe notamment par le fait d’interdire les téléphones portables sur le banc, comme on a pu le voir avec Boudebouz lorsqu’il est sorti à la mi-temps contre le TFC). Pour cela il faut que les cadres soient capables de fédérer et non pas seulement  de profiter d’un statut de ministre au sein du collectif, il faut des leaders ! Il semble aussi nécessaire que chaque membre de l’effectif se sente intégré et apte à dire ce qu’il a à dire à ses coéquipiers.

Les verts doivent repartir dans une dynamique positive et ça dès le déplacement à Angers. Printant doit remettre les pendules à l’heure et faire des choix forts sans craindre que certains joueurs se mettent à bouder. Les joueurs sont sous contrat et doivent l’honorer, surtout si ce contrat amène à porter le maillot d’un club mythique (même si celui de cette saison n’est pas réussi) soutenu par des supporters exceptionnels. Ce ne sont donc pas des joueurs ou des groupes de joueurs qui doivent faire la loi.

Faire confiance aux autres joueurs de l’effectif… et aux jeunes

Le coach stéphanois semble ne faire confiance qu’à une poignée de joueur et les autres se retrouvent sur le banc à grappiller des bouts de matchs. C’est notamment le cas des trois avant-centres de l’effectif que sont Beric, Diony et Abi, qui se retrouvent à cirer le banc et à regarder un joueur évoluer à leur poste de prédilection bien que ce ne soit pas là où il est le meilleur. Si les verts n’arrivent pas à gagner avec une composition, il ne faut pas avoir peur de changer cette composition et de donner leur chance à d’autres joueurs.

De plus, le club est rempli de jeunes joueurs de qualité qui n’attendent que de pouvoir saisir leur chance avec l’équipe première. Ce sont des joueurs comme Abi, Tshibuabua ou encore Tormin, qui ont l’habitude de s’entraîner avec les pros et qui ont mené l’équipe U19 à remporter la Coupe Gambardella.

Pour conclure, l’ASSE a un effectif de qualité mais il faut vite mettre en place un dynamique de groupe et enfin lancer la saison et vite réaliser des « matchs référence » en vue des échéances européennes et de championnat. Ghislain Printant est un coach plein d’expérience et qui a la volonté de bien faire, cependant il est temps qu’il s’affirme afin qu’il puisse garder sa place sur le banc de l’ASSE.

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Les infos du jour : l’ASSE dans le doute, Zidane dans l’œil du cyclone

Les infos du jour : l'ASSE dans le doute, Zidane dans l’œil du cyclone

Si vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actualité du jour, But Football Club récapitule pour vous les informations importantes de ce vendredi 20 septembre.

La grosse info : la nouvelle défaite des Verts fait jaser

Déjà dans le dur en Ligue 1, l’ASSE a confirmé sa passe difficile en s’inclinant en Ligue Europa sur la pelouse de la Gantoise (2-3). Un revers qui pousse un peu plus les Verts dans le doute… alors que le nom de Gasset resurgit.

La Gantoise – ASSE (3-2) : les Verts sont « dégoûtés » et piquent une grosse colère 

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Ils voulaient Printant. A eux de le sauver maintenant » 

ASSE : une deadline fixée à Ghislain Printant, Gasset déjà sur le retour ? 

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Real Madrid : la bombe Cristiano Ronaldo explose en pleine figure de Zinédine Zidane 

Le non remplacement de Cristiano Ronaldo (Juventus Turin, 34 ans) depuis plus d’un an semble condamner Zinédine Zidane au Real Madrid.

PSG – Mercato : 3 géants ont plus que jamais Thomas Tuchel en ligne de mire 

Thomas Tuchel a regagné du crédit contre le Real Madrid en Ligue des champions (3-0). L’entraîneur du PSG a toujours gardé la cote en Europe.

OM – Mercato : un joueur signé par Vincent Labrune ne se rappelle même plus de lui ! 

Le défenseur japonais Hiroki Sakai (29 ans) ne se souvient même plus de Vincent Labrune, qui l’a pourtant recruté en 2016 à l’Olympique de Marseille !

OL : l’évolution de son équipe, ses choix… La mise au point de Sylvinho avant le PSG 

Dimanche (21 heures), l’OL reçoit le PSG dans un match au sommet de Ligue 1. Un premier gros test français pour Sylvinho. Ce vendredi, le Brésilien a fait face aux critiques sur le jeu et certains de ses choix.

FC Nantes : Gourcuff a désamorcé une bombe à retardement laissée par Halilhodzic 

Christian Gourcuff rayonne depuis qu’il a signé au FC Nantes. Avec lui, toutes les composantes de la Maison Jaune affichent de la sérénité et un bien-être palpable.