OL : Anthony Lopes pointe la lacune n°1 des Gones lors du derby

Meilleur joueur de l’OL hier soir à Geoffroy-Guichard avec Houssem Aouar, Anthony Lopes n’a pas apprécié l’état d’esprit de son équipe face aux Verts.

L’OL s’est incliné hier à Geoffroy-Guichard sur un but de Robert Beric, de la tête, à la 90e minute. Une défaite qui pourrait coûter cher à Sylvinho, sur un siège éjectable. Très remonté après la rencontre, le gardien lyonnais Anthony Lopes a déploré le manque de détermination de son équipe lors du derby à son passage en zone mixte.

« Un derby se gagne d’abord par l’engagement physique »

«C’est un derby. Tu n’as pas le droit de perdre un derby, a commenté le Portugais. A partir de là, on ne peut rien dire d’autre… Un derby se gagne d’abord par l’engagement physique. Avant de penser au jeu, c’est dans l’impact qu’on doit montrer qu’on est meilleur, qu’on est là pour marquer notre territoire. Là, ce n’était pas le cas. J’aurais préféré qu’on soit dégueulasse et qu’on gagne à la fin… »

Laurent HESS

ASSE – OL (1-0) : Robert Beric revient sur son coup de tête victorieux du derby

Héros de la victoire de l’ASSE contre Lyon hier soir, Robert Beric a expliqué après la rencontre qu’il rêvait de marquer dans un derby.

A sa sortie des vestiaires, dimanche soir, Robert Beric n’a pas caché son bonheur d’avoir permis à l’ASSE de battre Lyon à la 90e minute. « C’est magnifique, a commenté le Slovène. Je suis très content d’avoir gagné ce derby et d’avoir pu marquer ce but. Ma joie est difficile à expliquer. Est-ce encore plus particulier de marquer face à Lyon, après ce qui m’est arrivé dans le derby il y a quatre ans ? (sourire) Oui, peut-être un petit peu. Mon rêve était de marquer dans un derby. Je l’ai réalisé. Je suis vraiment très content. »

Quatre ans après sa grave blessure, il tient sa revanche

Auteur de son premier but de la saison, Beric avait été victime d’une rupture des ligaments croisées sur un vilain tacle de Jordan Ferri lors du dernier derby disputé à Gerland, en 2015. Quatre ans plus tard, il vient de se venger de la meilleure des façons, pour le plus grand bonheur du peuple vert. Merci qui ?

Laurent HESS

ASSE : Jérôme Alonzo s’enflamme pour les Verts et Claude Puel

L’ancien gardien de but des Verts Jérôme Alonzo se réjouit de voir l’ASSE reprendre du poil de la bête. Il estime que Claude Puel peut la guider jusqu’en Europe.

Claude Puel a fait très fort hier soir pour ses débuts à la tête de l’ASSE. Avec une seule séance d’entraînement, le successeur de Ghislain Printant a remporté le derby contre Lyon (1-0) grâce à un but de Robert Beric à la 90e. Avec ce succès, l’ASSE a quitté la dernière place pour remonter jusqu’à la 13e.

« Un top coach »

Et selon Jérôme Alonzo, sur le plateau de L’Equipe d’Estelle, ce n’est pas fini… « Puel est le grand gagnant de ce derby, estime l’ancien portier. C’était difficile de faire mieux pour un début. L’ASSE se retrouve à 4 points de l’Europe. Il y a la structure, l’effectif, le public. Les joueurs vont adhérer, forcément. Je ne vois pas ce qui pourrait empêcher les Verts de finir entre la 4e et la 6e place. »

Dans la même émission, Dave Apadoo, de France Football, s’est voulu aussi confiant. « Ils ont un top coach et l’effectif n’est pas mauvais. J’ai trouvé Bouanga très bon contre Lyon, et il y a une fenêtre de tir pour se renforcer au Mercato. Il y a moyen. La L1 est tellement médiocre… »

Laurent HESS

Résultat Ligue 1 : L’ASSE et l’OL se neutralisent (0-0, MT)

ASSE - Mercato : Loïs Diony attend le feu vert pour rallier Besiktas

Depuis 21 heures, l’ASSE accueille l’OL pour la traditionnel derby. A la pause, c’est un résultat nul (0-0) et un match sans saveur.

Le 119e derby avait débuté dès la composition officielle des équipes. Avec une effectif de l’ASSE totalement remanié par le nouvel entraîneur des Verts, Claude Puel. Boudebouz, Diony et Abi titulaires, Cabaye et Khazri sur le banc de touche, le technicien stéphanois avait décidé de surprendre son monde.

Mais pas les Lyonnais, positionnés assez haut, peu gênés au milieu de terrain, mais qui ne parvenaient pas à trouver la profondeur dans la défense stéphanoise.

Il fallait attendre la 20e minute pour assister à la première occasion franche, en faveur de l’ASSE. Sur un festival de Youssouf, côté gauche, ce dernier adressait un centre pour Boudebouz, dont la demi-volée trouvait Lopes, auteur d’une parade et qui envoyait le ballon su son poteau gauche. Côté lyonnais, pas grand chose à signaler, si ce n’est un coup-franc non cadré de Depay (36e).

C’est tout.

L.T.

ASSE : Rémy Cabella envoie un message de soutien à Ghislain Printant

ASSE – Mercato (Débat) : comment les Verts doivent-ils réinvestir l'argent des transferts de Saliba et Cabella ?

Depuis la Russie où il s’est envolé cet été, Rémy Cabella a envoyé un message de soutien à Ghislain Printant, démis de ses fonctions d’entraîneur de l’ASSE hier.

Même s’il n’a pu céder aux avances de Krasnodar, qui lui a proposé de tripler son salaire stéphanois cet été, Rémy Cabella, l’ancien maître à jouer de l’ASSE, n’oublie pas Ghislain Printant. Les deux hommes s’étaient côtoyés à Montpellier avant de se retrouver chez les Verts.

« Tu méritais tellement mieux »

Et après l’annonce de la mise à l’écart du technicien, hier, et son remplacement par Claude Puel, Cabella a eu une pensée pour Printant, sur les réseaux sociaux. « Tu méritais tellement mieux… Ghislain Printant, tu es un grand homme et un grand entraîneur ! Je te remercie pour tout ce que tu m’as appris ! Des pleurs (c’est entre nous) aux rires je n’oublierai jamais. Forza mon Ghis », a posté « RC7 «  sur Twitter.

Laurent HESS

ASSE – OL : grands corps malades, ce qui les rassemblent

ASSE – OL : grands corps malades, ce qui les rassemblent

Le 20 janvier dernier, ASSE – OL opposait deux candidats à la qualification en Ligue des Champions. Presque neuf mois plus tard, le 119e derby oppose deux équipes qui ont raté leur début de saison.

Ce qui les rassemblent

Un changement de cap à l’intersaison

L’an dernier, l’ASSE était dirigée par Jean-Louis Gasset et l’OL par Bruno Genesio. Cet été, le premier est parti pour laisser sa place à son adjoint Ghislain Printant. Le second a également fait le choix de plier bagage pour assainir l’ambiance autour de son équipe avant d’être remplacé par Sylvinho, un Brésilien sans expérience choisi par Juninho, intronisé directeur sportif pour calmer les foules et permettre à Jean-Michel Aulas de prendre ses marques. Chez les Verts, l’incarnation par Printant de la continuité a fait un flop. A Lyon, les Gones « samba » sauce Juni tardent à se trouver une identité.

Un Mercato unanimement reconnu comme réussi

Il faut se méfier des apparences. Au 2 septembre, date de la fin du Mercato, beaucoup d’observateurs avaient classé l’ASSE et l’OL parmi les recrutements les plus réussis de l’été. S’ils avaient perdu Rémy Cabella et le décevant Neven Subotic, les Verts s’étaient enrichis qualitativement et quantitativement. Le club ligérien avait même financé son recrutement en réalisant des ventes records (43 M€) tout en parvenant à conserver pour une saison supplémentaire William Saliba. Côté Lyonnais, plusieurs cadres (Mendy, Ndombélé, Fekir) sont partis mais les caisses se sont bien remplis et Juninho a misé sur des joueurs à très fort potentiels (J.Lucas, Y.Koné, T.Mendes, Andersen, Reine-Adélaïde) achetés très chers (88 M€ dépensés). Sur le papier, les manques en défense et dans l’équilibre du milieu de terrain semblaient comblés.

Une défense en souffrance

Les frères ennemis ont un défaut en commun en ce début de saison : leur défense passoire. Cette saison, l’AS Saint-Etienne n’a réalisé son premier clean-sheet qu’à Nîmes le week-end dernier… Et cela tenait même du miracle compte-tenu du nombre d’occasions des Crocos sur ce match. Avant cela, et sur deux saisons, les Verts restaient sur 15 matches (amicaux inclus) avec toujours au moins un but pris. Du côté de Lyon, les maux sont les mêmes malgré deux changements majeurs dans le onze (remplacement de Marcelo et Ferland Mendy par Joachim Andersen et Youssouf Koné). Si les Gones ont enchaîné deux clean-sheets lors de leurs deux premières rencontres, ils ont ensuite enchainé, avant leur déplacement à Leipzig (victoire 2-0), sept matches toutes compétitions confondues en prenant au moins un but.

Des cadres loin de leur top niveau

A Saint-Etienne comme à Lyon, les têtes d’affiche sont à la peine actuellement. Intronisé capitaine, Jason Denayer est – à l’instar de Loïc Perrin chez les Verts – très loin de son meilleur niveau. Son jeune doublon (Andersen à l’OL, Moukoudi à l’ASSE) affiche une irrégularité loin des promesses initiales. Au milieu, Yohan Cabaye et Yann M’Vila étaient attendus. Ils sont dans le dur actuellement. A Lyon, Thiago Mendes, choisi pour être le dépositaire du jeu, n’affiche pas la même prestance que sur ses deux années lilloises. Dans l’animation offensive, malgré ses quelques éclairs, Memphis Depay est à des années-lumières du joueur qui porte les Pays-Bas… Comme Wahbi Khazri pour l’ASSE. On pourrait aussi pointer du doigt Bertrand Traoré ou Ryad Boudebouz, érigés têtes de Turc de leurs publics respectifs…

Alexandre CORBOZ

ASSE : ces problèmes qui plombent les Verts en interne (3/3)

ASSE : ces problèmes qui plombent les Verts en interne (3/3)

Si l’ASSE connait un début de saison délicat, le sportif s’est malheureusement mis au diapason de ce qui se passe en coulisses. Focus sur les nombreux soucis de fonctionnement qui minent les Verts. Partie III.

7/ Un staff où Fabrice Grange fait figure de vilain petit canard

Au sein de la direction, il y a des antagonismes. Dans le staff technique, ce n’est pas le monde des Bisounours non plus. Au cœur des crispations : Fabrice Grange, l’entraîneur des gardiens. Passé proche d’un départ à plusieurs reprises mais souvent rattrapé par le lien fusionnel qui l’unit à Stéphane Ruffier, l’ancien gardien formé à l’OL divise beaucoup en interne. Comme l’a expliqué « L’Equipe » la semaine passée, certains estiment son influence et ses conseils néfastes au coach en place. En cause ? Son attitude et son individualisme. Plusieurs membres du staff technique n’ont pas apprécié de voir Grange la jouer solo pour réclamer une année de contrat de plus qu’eux (au delà de juin 2021) en allant voir directement Roland Romeyer. Cette demande lui a été refusée et cela fait désormais partie des griefs formulés par ses détracteurs…

8/ Une équipe construite autour d’un M’Vila déçu

Maillon central autour duquel est construit l’effectif, Yann M’Vila est le joueur qui n’est quasiment pas soumis au turn-over depuis le début de saison. Problème : l’ancien Rennais n’est que l’ombre du joueur qu’il a été durant ses 18 premiers mois. S’il n’a jamais réellement désiré quitter l’ASSE où il se sent bien, son agent a quand même sondé le marché estival dans l’espoir d’une porte de sortie plus rémunératrice. Derrière ces manœuvres, un malaise né du refus par les dirigeants de réévaluer son contrat. L’ASSE ayant pris beaucoup d’argent sur le Mercato d’été grâce notamment aux ventes de William Saliba ou Rémy Cabella, l’Amiénois estimait mériter une rallonge, lui qui avait fait un gros effort financier pour résilier son contrat au Rubin Kazan avant de venir. Face au plus gros salaire de son effectif (2,5 M€ par an), Sainté a vite coupé court aux discussions. Absent durant plusieurs jours à l’entraînement avant le départ en stage en Angleterre fin juillet, M’Vila a eu du mal à encaisser le coup. A-t-il digéré la pilule ? On en doute…

9/ Une formation systématiquement oubliée

Chaque année, on espère que ce sera la bonne. A plus forte raison la saison 2019-2020 était génératrice d’espoirs. Avec une équipe U19 qui a remporté la dernière édition de la Coupe Gambardella, l’ASSE dispose du vivier de jeunes dans lequel piocher et sortir quelques pépites… Sauf qu’à chaque fois, on s’arrange pour boucher leurs horizons. Sainté a déjà laisser filer Vagner Dias Gonçalves, Kenny Rocha Santos et Makhtar Gueye, des joueurs qui flambent aujourd’hui en Ligue 2 à Nancy. Arnaud Nordin en est revenu depuis un an et demi et se contente d’un rôle de joker et d’une confiance sporadique quand d’autres jouissent d’une immunité malgré des prestations décevantes (vous avez dit Khazri?). S’il y a bien l’exception Saliba, sitôt lancé sitôt vendu à Arsenal pour 30 M€, les Verts ont quand même du mal à accorder du crédit à la pépinière de L’Etrat. Pas assez mûr, trop tendre… On attend Stefan Bajic ou Charles Abi mais on les réduit à un rôle d’utilitaires les trois quarts du temps avant de les lancer au casse-pipe au cœur de la crise face à Metz. Aujourd’hui, quand on est jeune et Stéphanois, il vaut mieux s’expatrier pour avoir sa chance et ne pas passer derrière une ribambelle des joueurs moyens. C’est quand même bien triste…

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Alexandre CORBOZ

ASSE : ces problèmes qui plombent les Verts en interne (1/3)

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1/ Une gouvernance qui n’est pas du tout sur la même longueur d’ondes

Si l’AS Saint-Etienne cherche à rester au maximum sur la continuité avec ses coaches, c’est aussi et surtout parce que chaque changement annoncé relance le souci irrésolu(ble) entre Bernard Caïazzo et Roland Romeyer. En 2010, après six années d’une cohabitation chaotique, les deux présidents ont répartis les tâches : Caïazzo en président du Conseil de Surveillance gérant les intérêts stéphanois aux instances à Paris, Romeyer au Directoire pour s’occuper du club au quotidien. Une manière d’éviter les confrontations directes. Sauf que les « deux frères » sont trop différents dans leur manière de voir les choses. Au libéralisme de Caïazzo, qui rêverait d’une ASSE clinquante avec des noms et de nouveaux actionnaires étrangers, Romeyer répond tout en conservatisme, préférant le « Made in Forez », le coach franchouillard ou le joueur L1 à bas prix. Cela n’aurait aucune incidence sur le fonctionnement des Verts si l’un n’essayait pas de marcher sur les plate-bandes de l’autre et inversement. Un vrai jeu d’échec avec les nerfs des supporters stéphanois et des autres dirigeants, lesquels tombent comme des mouches depuis le début de cette cohabitation il y a une quinzaine d’années…

2/ Une ligne de conduite qui change au gré des Mercatos

C’est aussi la conséquence de ce pouvoir bicéphale et schizophrénique. Les clubs qui marchent sont souvent ceux qui ont une manière de fonctionner claire et lisible. Le LOSC, par exemple, a choisi le trading joueurs pour exister et mise sur un gros travail de scoutisme pour être une vitrine à jeunes talents. A Reims ou Angers, des clubs aux moyens moindre de l’ASSE, on tient aussi une ligne de conduite claire avec une vision et une cohérence dans les choix. Saint-Etienne n’a jamais réellement bénéficié de ça. Ou plutôt elle change au gré du vent, de l’entraîneur n°1 choisi et la présence ou non d’Europe. Il y a un an, le projet était de réduire le groupe à 15 joueurs expérimentés pour donner un terrain d’expression aux jeunes. Cet été, Sainté a recruté à tour de bras (et pas toujours des joueurs en devenir…) afin d’avoir tous les postes doublés. Deux projets aux antipodes, qui donnent l’impression d’un club de bricolage qui vit en fonction du marché et des opportunités. Deux projets qui interrogent sur la vision à moyen et long terme du pouvoir en place.

3/ L’absence d’un directeur sportif (ou général) qui se fait ressentir

L’an dernier, il y avait une armée mexicaine autour du tandem Caïazzo – Romeyer et du staff en place. Le diplomatique Dominique Rocheteau occupait le rôle de directeur sportif, apportant sa sagesse et faisant tampon quand il le fallait. A ses côtés, il y avait un directeur général Frédéric Paquet, censé permettre à Roland Romeyer de prendre de la distance. Le premier est parti à la retraite. Le second a demandé à s’en aller après avoir subi les critiques de Caïazzo et vu ses prérogatives rognées par Romeyer. Il n’y a plus vraiment de pièce centrale pour orchestrer la cacophonie ambiante puisque Paquet a cédé sa place à un directeur du marketing. Durant l’été, au moment du recrutement, David Wantier (responsable de la cellule de recrutement) s’est retrouvé avec des pouvoirs élargis sur le Mercato… Mais avec une sorte de « permis probatoire » et sous la menace constante d’un recrutement externe pour occuper le poste qu’il convoite. Sur ce point aussi, la relation entre Caïazzo et Romeyer n’aide pas. L’un demeurait méfiant et rêvait de confier le poste à un jeune dynamique, l’autre était prêt à miser sur de la promotion interne.

Alexandre CORBOZ

ASSE – OL : les Lyonnais déjà tous focalisés sur le derby !

ASSE – OL : les Lyonnais déjà tous focalisés sur le derby !

Depuis Leipzig où ils se sont imposés 2-0, les joueurs de l’OL ont fait part de leur motivation pour remporter le derby dimanche face à l’ASSE.

Vainqueur surprise du RB Leipzig (2-0) mercredi soir, l’Olympique Lyonnais s’est relancé après une série de sept matches sans succès. Depuis l’Allemagne, les joueurs de Sylvinho se sont rapidement tournés vers le derby de dimanche face à l’ASSE comme en atteste leurs propos à l’issue du match de Ligue des Champions.

« Est-ce que notre mauvaise passe est derrière nous ? Je l’espère. En tout cas, on a un match important dimanche. C’est le match où il va falloir être présent, ne pas décevoir et gagner. Le match le plus important de la semaine ? A partir d’aujourd’hui, ça l’est ! », a lâché Léo Dubois, bien conscience de l’importance du choc de dimanche.

Dans des propos relayés par « Foot Mercato », Memphis Depay a aussi fait part de sa satisfaction et de son envie de briller à Geoffroy-Guichard : « On a montré ce soir qu’on pouvait être une grande équipe. C’est une belle soirée. Place au derby dimanche ». Appuyant sur le mental et le « match référence » joué à la Red Bull Arena, Martin Terrier espère voir le même Lyon dimanche : « Tout le monde a pensé au collectif. On va continuer à travailler pour aller chercher le derby ». Les Verts sont prévenus, Lyon a déjà sorti la tête du seau.

Arnaud Carond

ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Printant, loin d’être le seul responsable »

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Printant, loin d’être le seul responsable »

Selon Didier Bigard, ancien responsable des sports au Progrès, le début de saison catastrophique de l’ASSE n’incombe pas qu’à Ghislain Printant. Il pointe les dysfonctionnements internes du club.

« La nomination de l’ancien adjoint a été une erreur de casting et les supporters ont raison de pointer du doigt les dirigeants du club. Mais on ne peut pas exonérer le reste du staff, ni la préparation physique, ni les joueurs. Il faudrait toute une saison pour analyser les erreurs qui ont conduit à la situation actuelle de l’ASSE. Green Angels et Indépendantistes ont essayé en pointant dans un communiqué les deux présidents qu’on oppose ou qui s’opposent, régulièrement depuis la constitution du duo en 2004. Les deux groupes ultras demandent que Roland Romeyer et Bernard Caïazzo abandonnent la gestion du club, se contentent d’être actionnaires. Les Magic avaient aussi affiché leur défiance à l’égard du second, et tous seront peut-être surpris de lire que le président du Conseil de surveillance « partage certaines de leurs idées». Il est vrai qu’il avait été l’instigateur d’une réorganisation avec nomination d’un directeur général, avant que le président du Directoire ne revienne en force aux affaires…

Les dés de l’autorité étaient pipés d’entrée 

Pas facile de rester dans l’ombre, pour l’un comme pour l’autre, mais la lumière aveugle parfois. La nomination de Ghislain Printant pour remplacer Jean-Louis Gasset a été une erreur de casting. Malgré tout le respect dû à ce dernier, c’est la première fois qu’on voyait un coach désigner son successeur, la première fois qu’on entendait des joueurs afficher leurs souhaits, sinon leurs exigences. Les dés de l’autorité étaient pipés avec un patron technique adoubé par ceux qu’il doit diriger, les relations compliquées par une trop grande proximité. Pas facile de taper sur la table après s’être tapé la bise et Printant a tardé à secouer ses hommes, à se mettre en colère. Privé de son mentor, même s’il l’a souvent au portable, il a manqué de justesse tactique ou de sens de la persuasion pour faire appliquer ses plans. On n’est pas sûr, par ailleurs, qu’il ait reçu tout le soutien nécessaire d’un staff, laissant courir le bruit de failles internes.

Pas de 9 au Mercato, des indésirables toujours là

On ajoutera une préparation ratée parce qu’on a préféré une promotion ridicule du football français, un recrutement tardif et mal ficelé. Des joueurs sur lesquels on ne compte plus sont restés, d’autres se sont retrouvés sur le terrain tout juste descendus de l’avion, parfois après plusieurs mois sans match. Pas sérieux! On peut enfin regretter l’absence d’un renfort offensif que réclamait déjà Gasset. De quoi exonérer Printant ? Non, mais l’homme s’est heurté, comme ses prédécesseurs, à une organisation qui, de la cellule de recrutement à la garde rapprochée de Roland Romeyer, traverse les époques sans trembler. Au risque de se voir sortir des tableaux de statistiques pour nous faire croire que le football est une équation, on relèvera que les Stéphanois souffrent d’un gros déficit en terme de vitesse et vivacité. Ce manque explique la non titularisation de Beric en début de championnat, mais bien d’autres auraient pu rester sur le banc! De quoi remettre en question le CDI du préparateur physique, Thierry Cotte, proche de Romeyer ? Galtier le pensait, il y a trois ans, et, quand on compare le rythme du match OM-Rennes à ceux des Verts, on se dit qu’il y a peut-être en effet un problème…Les joueurs auraient pu compenser par une plus grande combativité. Ils ont déçu. Il a fallu attendre Nîmes pour qu’ils répondent à la confiance de leur coach. Un peu tard. »

Didier BIGARD