Le groupe de Claude Puel pour le derby !

Le groupe de Claude Puel pour le derby !

Claude Puel a décidé de convoquer un groupe élargi pour son premier match à la tête de l’AS Saint-Etienne. Le nouveau technicien stéphanois a fait appel à des joueurs écartés depuis plusieurs semaines. Il doit toutefois se passer de Stéphane Ruffier et Mathieu Debuchy, blessés, et de Romain Hamouma, suspendu.

Le groupe de Puel

1.Théo VERMOT; 30.Jessy MOULIN; 40.Stefan BAJIC.

2.Harold MOUKOUDI; 4.William SALIBA; 5.Timothée KOLODZIEJCZAK; 13.Miguel TRAUCO; 24.Loïc PERRIN; Wesley FOFANA.

6.Yann M’VILA; 7.Ryad BOUDEBOUZ; 8.Mahdi CAMARA; 22.Kévin MONNET-PAQUET; 25.Assane DIOUSSE 28.Zaydou YOUSSOUF; 29.Yohan CABAYE.

9. Loïs DIONY; 10.Wahbi KHAZRI; 18.Arnaud NORDIN; 20.Denis BOUANGA; 27.Robert BERIC; Charles ABI.

ASSE – OL : grands corps malades, ce qui les divisent

ASSE – OL : grands corps malades, ce qui les divisent

Le 20 janvier dernier, ASSE – OL opposait deux candidats à la qualification en Ligue des Champions. Presque neuf mois plus tard, le 119e derby oppose deux équipes qui ont raté leur début de saison.

Ce qui les divisent

Un buteur à l’OL, pas à l’ASSE

Si l’OL connait un début de saison loin d’être folichon, les Gones peuvent en revanche compter sur un Moussa Dembélé diabolique d’efficacité en Ligue 1 (6 buts en 8 journées). S’il peut avoir quelques trous d’air comme ce fut le cas contre Nantes, l’ancien du Celtic Glasgow marque quasiment à chaque frappe cadrée. L’AS Saint-Etienne ne peut pas compter sur ce joueur-là. S’il a réagi en inscrivant un but (sublime) à Gand – son premier dans le jeu depuis mi-janvier – Wahbi Khazri essuie des critiques mérités sur son apport. Robert Beric est, quant à lui, sous utilisé et ne concrétise pas ses rares situations. Dans le Forez, l’arbre qui cache la forêt s’appelle Romain Hamouma (3 buts en 8 journées), qui sera d’ailleurs suspendu pour ce match, c’est dire le problème…

Le public lyonnais plus patient que celui des Verts

Si l’OL comme l’ASSE déçoivent en ce début de saison, la réaction des Ultras n’est pas franchement la même suivant qu’on se trouve dans le Rhône ou dans la Loire. Chez les Verts, les Ultras ont vite réclamé la démission des dirigeants après Metz (0-1) et en s’invitant à la conférence de presse avant Nîmes. Roland Romeyer a également été pris à partie. Bien évidemment, les joueurs ont eu droit à une banderole les invitant à se bouger. Le seul point commun avec les Lyonnais. Après une saison à demander le départ de Bruno Genesio, le public rhodanien est prêt à se montrer plus clément avec son successeur… Protégé par la venue de l’icône Juninho au poste de directeur sportif. Si des critiques commencent à partir des réseaux sociaux, les Bad Gones 1987 (principal groupe de supporters de l’OL) ont communiqué leur soutien à la nouvelle équipe dirigeante. Même si Sylvinho se retrouve menacé avant le derby, la remise en question ne descendait pas spécialement des tribunes.

Anthony Lopes – Stéphane Ruffier, courbe de forme opposée

Considéré comme deux des meilleurs gardiens de Ligue 1, Anthony Lopes et Stéphane Ruffier n’ont pas vraiment connu le même début de saison. Leurs courbes respectives se sont même inversées. Alors que le Portugais a démarré sur une polémique liée aux discussions compliquées autour de sa prolongation et avec un statut menacé par l’arrivée de Ciprian Tatarusanu (ex-FC Nantes), le Bayonnais a été performant dès les premiers matches, sauvant les Verts contre Dijon (victoire 2-1) et contre Brest (1-1). Puis Lopes a été conforté numéro 1 par Sylvinho avant de prolonger et d’enchaîner les solides prestations. A l’inverse, « Ruff » s’est blessé à la main lors du match à la Gantoise (2-3), a serré les dents contre le SCO Angers (1-4) avant de finir sur une polémique suite à son forfait contre Metz, Nîmes, Wolfsbourg et donc ce derby.

Cascade de blessures dans le Forez, RAS à Lyon

S’il est une excuse que l’OL pourra difficilement sortir pour expliquer son début de saison raté, c’est bien les blessures. Depuis qu’il est aux commandes, Sylvinho est relativement épargné. Rarement l’OL ne s’est retrouvé avec plus de deux joueurs sur le flanc et jamais pour une longue durée. A l’inverse, Ghislain Printant a commencé la saison déjà privé de deux joueurs majeurs blessés depuis le début d’année civile (Gabriel Silva, Kevin Monnet-Paquet) avant d’enchaîner les pépins… Allant même jusqu’à manquer de onze joueurs pour le déplacement au SCO Angers. Le coach des Vert s’est aussi retrouvé contraint d’aligner le jeune Stefan Bajic (17 ans) dans les buts alors que l’Espoir français n’est que numéro 3 dans la hiérarchie.

Alexandre CORBOZ

ASSE – OL : ambiance, préparation, revanche, Aulas… Claude Puel en mode derby

Au lendemain de sa présentation à la presse, Claude Puel se retrouvait à nouveau face aux médias ce samedi pour la traditionnelle conférence d’avant-match précédant le derby ASSEOL. Morceaux choisis.

Sur sa première séance d’entraînement

« C’est toujours un premier contact avec du ballon. C’était une reprise douce pour certains, ils sont beaucoup à enchaîner les matchs. Il faut gérer et manager des corps qui sont très sollicités. C’était surtout à base de technique et de jeux ludiques. On rentrera plus dans le vif du sujet demain matin en parlant tactique (…) Il ne faut pas se laisser submerger. Il faut aller à l’essentiel. J’avais un petit peu mal à la tête lors des deux premiers jours. Faire une journée comme hier, c’est très costaud. Il y a eu plusieurs réunions avec le staff, les journalistes… C’est énorme. Il ne faut pas se perdre. Je ne veux pas rentrer dans des détails pour les joueurs, je veux qu’ils soient concentrés sur le match et pas sur de nouvelles directives. Je ne veux pas gêner les joueurs. Si on donne trop de nouveaux éléments, ça peut perturber. »

Sur son travail avec le groupe pour le derby

« Je ne veux pas tout chambouler en quelques heures. On essaiera de se concentrer surtout sur notre jeu. On présentera l’équipe adverse si elle est à présenter demain matin. J’ai pris note des joueurs qui ne seront pas présents comme Ruffier, Palencia, Hamouma… Il y aura des choix à faire mais pas énormément. Il faudra trouver un équilibre pour faire un très bon derby. L’idée c’est de donner de petits ingrédients, des petites choses classiques (…) Je n’ai pas arrêté mon équipe pour demain. Je vais m’appuyer sur le staff, je suis parti à la pêche aux infos et on fera le point après la conférence de presse ensemble.»

Sur un éventuel esprit de revanche

« Pas de contexte particulier, je ne fonctionne pas sur des choses comme ça (…) Je n’ai pas fait le calendrier. C’est comme ça. J’ai envie d’être avec eux. C’est une prise de fonction qui est sans recul, qui est très vite réalisée, mais ça ne s’arrête pas au derby. Je sais l’importance de ce derby pour les supporters, les dirigeants… mais c’est important de continuer sur ce qui a été montré sur les deux derniers matchs. On ne peut pas être pris à défaut sur l’état d’esprit (…) Je suis déterminé à remporter le derby. On va tout faire pour. Je suis persuadé qu’on sera prêt demain. »

Sur la pique d’Aulas à son sujet

« J’attendrai d’avoir la bonne phrase pour la commenter, on va la retrouver (puis, plus tard dans la conférence de presse) Il a raison. C’est pas la baguette magique mais si on remporte le derby, ce sera sympa. »

Sur les supporters

« C’est un 12e homme, on en aura besoin. J’ai perçu quand l’équipe arrivait à mettre de l’intensité que le public peut être extraordinaire par son apport. On sent une ferveur, un bruit. »

Retranscription : RMC Sport et compte Twitter du Progrès

Arnaud Carond

ASSE : ces problèmes qui plombent les Verts en interne (3/3)

ASSE : ces problèmes qui plombent les Verts en interne (3/3)

Si l’ASSE connait un début de saison délicat, le sportif s’est malheureusement mis au diapason de ce qui se passe en coulisses. Focus sur les nombreux soucis de fonctionnement qui minent les Verts. Partie III.

7/ Un staff où Fabrice Grange fait figure de vilain petit canard

Au sein de la direction, il y a des antagonismes. Dans le staff technique, ce n’est pas le monde des Bisounours non plus. Au cœur des crispations : Fabrice Grange, l’entraîneur des gardiens. Passé proche d’un départ à plusieurs reprises mais souvent rattrapé par le lien fusionnel qui l’unit à Stéphane Ruffier, l’ancien gardien formé à l’OL divise beaucoup en interne. Comme l’a expliqué « L’Equipe » la semaine passée, certains estiment son influence et ses conseils néfastes au coach en place. En cause ? Son attitude et son individualisme. Plusieurs membres du staff technique n’ont pas apprécié de voir Grange la jouer solo pour réclamer une année de contrat de plus qu’eux (au delà de juin 2021) en allant voir directement Roland Romeyer. Cette demande lui a été refusée et cela fait désormais partie des griefs formulés par ses détracteurs…

8/ Une équipe construite autour d’un M’Vila déçu

Maillon central autour duquel est construit l’effectif, Yann M’Vila est le joueur qui n’est quasiment pas soumis au turn-over depuis le début de saison. Problème : l’ancien Rennais n’est que l’ombre du joueur qu’il a été durant ses 18 premiers mois. S’il n’a jamais réellement désiré quitter l’ASSE où il se sent bien, son agent a quand même sondé le marché estival dans l’espoir d’une porte de sortie plus rémunératrice. Derrière ces manœuvres, un malaise né du refus par les dirigeants de réévaluer son contrat. L’ASSE ayant pris beaucoup d’argent sur le Mercato d’été grâce notamment aux ventes de William Saliba ou Rémy Cabella, l’Amiénois estimait mériter une rallonge, lui qui avait fait un gros effort financier pour résilier son contrat au Rubin Kazan avant de venir. Face au plus gros salaire de son effectif (2,5 M€ par an), Sainté a vite coupé court aux discussions. Absent durant plusieurs jours à l’entraînement avant le départ en stage en Angleterre fin juillet, M’Vila a eu du mal à encaisser le coup. A-t-il digéré la pilule ? On en doute…

9/ Une formation systématiquement oubliée

Chaque année, on espère que ce sera la bonne. A plus forte raison la saison 2019-2020 était génératrice d’espoirs. Avec une équipe U19 qui a remporté la dernière édition de la Coupe Gambardella, l’ASSE dispose du vivier de jeunes dans lequel piocher et sortir quelques pépites… Sauf qu’à chaque fois, on s’arrange pour boucher leurs horizons. Sainté a déjà laisser filer Vagner Dias Gonçalves, Kenny Rocha Santos et Makhtar Gueye, des joueurs qui flambent aujourd’hui en Ligue 2 à Nancy. Arnaud Nordin en est revenu depuis un an et demi et se contente d’un rôle de joker et d’une confiance sporadique quand d’autres jouissent d’une immunité malgré des prestations décevantes (vous avez dit Khazri?). S’il y a bien l’exception Saliba, sitôt lancé sitôt vendu à Arsenal pour 30 M€, les Verts ont quand même du mal à accorder du crédit à la pépinière de L’Etrat. Pas assez mûr, trop tendre… On attend Stefan Bajic ou Charles Abi mais on les réduit à un rôle d’utilitaires les trois quarts du temps avant de les lancer au casse-pipe au cœur de la crise face à Metz. Aujourd’hui, quand on est jeune et Stéphanois, il vaut mieux s’expatrier pour avoir sa chance et ne pas passer derrière une ribambelle des joueurs moyens. C’est quand même bien triste…

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Alexandre CORBOZ

ASSE : ces problèmes qui plombent les Verts en interne (2/3)

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4/ Un Roland Romeyer trop encombrant pour ses coachs

Les problèmes générant une forme d’effet domino, l’absence d’un directeur sportif ou d’un directeur général nuit forcément à la relation entre les staffs techniques de l’ASSE et le président du Directoire Roland Romeyer. A 74 ans, l’ancien président de la Sacma a l’emprise sur les cordons de la bourse. Forcément, dans sa gestion en bon père de famille, il estime avoir un droit de regard sur le travail de ses coaches, sur la manière dont seront dépensé les deniers… Son attitude a souvent généré des incompréhensions avec les divers techniciens passés dans le Forez ces dernières saisons. Sur la fin, Christophe Galtier s’était lassé de cette situation et s’il n’avait pas bénéficié de personnalités tampons (d’abord de Damien Comolli, puis de Dominique Rocheteau et du team manager Eric Blondel), sans doute que le Marseillais n’aurait pas tenu aussi longtemps. Avec Oscar Garcia, le courant est mal passé tout de suite. Quant à Jean-Louis Gasset, l’une des raisons (non exprimée publiquement) de son départ était sa relation dégradée avec Romeyer, lequel lui reprochait ses allers-retours à Montpellier pour voir ses petits-enfants.

5/ Une communication dans le faux

Tous les derniers baromètres du football français placent Saint-Etienne en tête du classement des clubs de Ligue 1 préférés des Français. Pour le grand public, l’image lissée et policée vendue par le service de communication ligérien fait son effet. Sur les réseaux sociaux, l’ASSE adopte aussi une mise en forme soignée, avec des présentations de recrue qui plaisent beaucoup (le scrabble avec Kolo, le message au Pérou pour Trauco). Tout n’est donc pas à jeter dans la manière de procéder… Mais, pour les vrais supporters et ceux qui connaissent le fonctionnement du club, cette communication « positive » est gâchée par cette faculté de nier farouchement les problèmes, par ce goût amer qu’on nous prend pour des imbéciles. Pour l’extérieur, tout doit se passer pour le mieux dans le meilleur des mondes. A l’intérieur, le club est un panier percé d’informations où tous les courants d’influence font passer des messages et mènent leurs querelles intestines. Parfois, dire quelques vérités choisies peut aussi faire du bien. Leonardo n’a-t-il pas été encensé pour sa gestion en transparence du cas Neymar durant l’été ?

6/ Un vrai souci avec les blessures

Au moment de se déplacer à Angers, l’ASSE comptait onze absents dans son effectif. Un record dans un club de Ligue 1 en ce début de saison. Soucis dans la préparation physique ? Vestige d’une tournée estivale aux USA mal digérée ? Les causes sont sans doute multiples et il ne convient pas de chercher des fautifs à tout prix. Là où Saint-Etienne n’est en revanche pas très bon, c’est sur sa manière de clarifier les forfaits. Ghislain Printant a sans doute ses torts. Peut-être aurait-il dû être plus clair en conférence de presse. Mais c’est aussi au club de désamorcer en amont toutes les polémiques. Comment par exemple expliquer que Loïs Diony soit annoncé blessé puis malade et que le joueur, qui n’entre plus dans les plans du staff, assure du contraire sur Instagram ? Comment expliquer que plusieurs diagnostics différents sortent dans la presse quant à la blessure au poignet de Jessy Moulin ? Et que dire de l’invraisemblable polémique autour de la blessure au petit doigt de Stéphane Ruffier ?

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Alexandre CORBOZ

Enquête : Un effectif qui ne mérite pas mieux que l’ASSE ?

Enquête : Un effectif qui ne mérite pas mieux que l’ASSE ?

Dans l’excellent podcast Vu Du Banc, Florent Toniutti, ancien de l’émission Data Room sur Canal +, analyste tactique pour différents joueurs et équipes (notamment la sélection de Djibouti), auteur du blog Chroniques Tactiques et rédacteur pour Eurosport et SoFoot, s’est livré à une analyse de l’effectif de l’ASSE.

En effet, Florent Toniutti insistait sur le fait que l’AS Saint-Etienne représente le meilleur club de la carrière de nombreux joueurs du club. D’après lui, très peu d’entre eux peuvent prétendre à un club de plus haut standing pour la suite de leur carrière. Nous intégrons les clubs pouvant proposer un meilleur challenge sportif (championnat plus relevé, qualifications régulières en Europe) ou d’un point de vue financier. Ainsi, un Watford ou un Newcastle est synonyme d’un meilleur contrat pour un joueur stéphanois.

Nous avons donc décidé de regarder en profondeur l’effectif stéphanois pour voir si l’analyste tactique avait bien vu sur ce coup… Pour cela, nous avons réparti les joueurs en plusieurs catégories selon ce que l’avenir de leur carrière peut leur réserver. Pour certains, nous sommes catégoriques : l’ASSE sera le meilleur club de leur carrière ou de leur fin de carrière. Pour d’autres, l’ASSE est un tremplin vers des clubs plus intéressants. Enfin, certains joueurs sont difficiles à juger. Tous les joueurs pro n’apparaissent pas : nous avons restreint notre liste aux joueurs ayant disputés des minutes en pro et de préférence en championnat.

L’ASSE, le plafond de verre

Dans cette catégorie, nous regroupons les joueurs pour qui l’ASSE représente le meilleur club de leur carrière, soit car ils sont trop limités pour intéresser des clubs plus huppés ou car ils sont trop vieux et sont donc sur la fin de leur carrière.

Stéphane Ruffier (33 ans) : Le gardien stéphanois qui a sauvé à de nombreuses reprises l’équipe depuis son arrivée au club ne devrait sans doute jamais rejoindre un club plus intéressant que l’ASSE. A 33 ans, avec un jeu au pied toujours aussi faible, il semble avoir laissé passer son moment d’être plus exposé.

Jessy Moulin (33 ans) : L’enfant du club a signé pro en 2005. Depuis, il a connu quelques prêts à Arles, Fréjus et Clermont. Difficile de l’imaginer ailleurs qu’à l’ASSE pour les années à venir.

Timothée Kolodziejczak (28 ans) : Une armoire à trophée garnie (2 Ligue Europa notamment). Pour le reste, il a été mis de côté chez les Tigres (8 matchs) et à Gladbach (2 matchs) …

Loic Perrin (34 ans) : Comme Stéphane Ruffier, le capitaine a l’essentiel de sa carrière derrière lui. Il parait difficile de l’imaginer continuer encore plusieurs années : impérial il y quelques saisons, il n’est désormais plus tout à fait rassurant et devrait logiquement finir sa carrière au club.

Léo Lacroix (27 ans) : Sans commentaire.

Gabriel Silva (28 ans) : Percutant sur son côté, le Brésilien va devoir se remettre d’une grave blessure avec sa rupture du tendon d’Achille. Comment se remettra-t-il de la plus grosse blessure de sa carrière à quasiment 30 ans ?

Mathieu Debuchy (34 ans) : L’ancien Gunner est au crépuscule de sa carrière et vit certainement sa dernière aventure, avant peut-être un départ exotique. L’apogée de sa carrière est derrière lui.

Yann M’Vila (29 ans) : Le cas le plus difficile à trancher. M’Vila n’est pas encore tout à fait vieux et a plutôt de bons restes. Nous ne le voyons cependant pas faire l’objet d’une offre particulièrement intéressante pour la suite de sa carrière.

Yohann Cabaye (33 ans) : Après un passage éclair à Al-Nasr et 6 mois de chômage, c’est déjà un miracle que Cabaye ait encore la chance d’évoluer danss un club raisonnablement ambitieux. Il ne pourra viser mieux pour sa fin de carrière.

Wahbi Khazri (28 ans) : Le Tunisien de l’ASSE a tenté un passage dans un championnat plus relevé avec Sunderland. Toutefois, l’expérience a tournée court et il est désormais de retour en France. Difficile de le voir rejoindre un club d’un top 6 européen ou du top 4 français.

Ryad Boudebouz (29 ans) : Comme Khazri, Boudebouz a fait ses preuves en Ligue 1 lors d’une dernière saison très réussie statistiquement. Il a tenté l’aventure en Espagne et a été recalé au Betis et au Celta Vigo.

Kévin Monnet-Paquet (31 ans) : Pour certains, sa présence dans l’effectif de l’ASSE est déjà une aberration. Il doit se remettre d’une rupture des ligaments croisés à 31 ans et reste limité techniquement : impossible de le voir ailleurs.

Romain Hamouma (32 ans) : Hamouma, toujours bon en aout mais souvent blessé le reste de la saison ! Sa fragilité et son inconstance ne lui ont pas permis de rejoindre un meilleur club.

Lois Diony (26 ans) : Son histoire avec les Verts restera une page blanche. Impossible de le voir plus haut.

Photo by Jimmy Bolcina / Photonews

Robert Beric (28 ans) : Trop limité dans son profil d’attaquant qui pousse des ballons au fond, Beric n’est plus adapté au football moderne qui réclame des attaquants complets qui participent au jeu. Il a tenté sa chance à l’étranger, à Anderlecht, qui jouait alors la LDC : 158 minutes de jeu en 6 matchs de championnat belge, 0 but.

L’ASSE, un tremplin pour la suite

Ici, la liste des joueurs pour qui l’ASSE ne pourrait être qu’une étape intermédiaire dans leur carrière.

Harold Moukoudi (21 ans) : Très convoité au Havre, le jeune défenseur central a tout du profil du joueur très recherché en Angleterre. Il pourrait décrocher un gros contrat en France ou ailleurs s’il se montre suffisamment à Saint-Etienne.

Sergi Palencia (23 ans) : Excellent lors de son match au Vélodrome, Sergi Palencia a tout d’un joueur d’un futur bon petit club. Formé à la Masia, son CV pourrait s’embellir s’il venait à être titulaire dans la défense verte.

Zaydou Youssouf (20 ans) : Très jeune mais aussi très intéressant lors de ses entrées en jeu, Youssouf résiste bien à la pression et oriente le jeu. Il a toutes les qualités pour évoluer dans un club du niveau supérieur s’il accumule du temps de jeu.

Arnaud Nordin (21 ans) : Très remuant sur son côté, Nordin fait souvent parler sa vitesse et ses appuis pour faire la différence. Toutefois, il devra se montrer bien meilleur à la finition pour espérer attirer l’oeil d’un plus gros club.

Vagner (23 ans) : Le jeune Cap-Verdien affole les stats : 10 buts et 4 passes décisives en 28 matchs avec Nancy. Sa vitesse, sa percussion et son sens des responsabilités pourraient bien lui permettre de viser plus haut à l’avenir. A voir ce qu’en dira l’ASSE lors de son retour de prêt.

Stefan Bajic (17 ans) : Le jeune gardien est un grand espoir du centre de formation. Toutefois, il est encore trop jeune et trop peu mis en avant pour pouvoir être tout à fait certain de son futur, qu’on espère prometteur.

Un avenir difficile à voir

Certains joueurs, en raison de leurs performances, pourraient rejoindre des clubs plus intéressants que l’ASSE. Toutefois, certaines limites (âge notamment) risquent de mettre un frein à leurs ambitions…

Miguel Trauco (27 ans) : Très côté en Amérique du Sud, le Péruvien pourrait intéresser de gros clubs s’il se montrait à son avantage. Toutefois, son début de saison délicat ne va pas dans ce sens.

Foto:Andes/César Muñoz

Alexandros Katranis (21 ans) : Annoncé comme un grand espoir grec, Katranis ne s’est pas imposé à Saint-Etienne et a été prêté pour deux ans à l’Atromitos pour parfaire sa formation.

Alpha Sissoko (22 ans) : Difficile de juger un joueur qui n’a pas été utilisé…

Assane Dioussé (22 ans) : Il reste encore très jeune mais parait en marge du groupe pro. Peut-être que le prochain entraineur des Verts arrivera à lui redonner son niveau de son premier match avec l’ASSE contre l’OGC Nice. Sinon, son avenir apparait sombre…

Mahdi Camara (21 ans) : Prêté à Laval (National), il s’est plutôt montré à son avantage. Il aurait été judicieux de le prêter en Ligue 2 afin qu’il s’aguerrisse.

Denis Bouanga (24 ans) : Virevoltant à Nîmes (8 buts, 3 passes décisives), l’ailier gabonais se verrait bien suivre les traces d’Aubameyang. A l’heure actuelle, cela parait difficile, mais qui sait ce que le futur coach de Saint-Etienne parviendra à en faire ?

Franck Honorat (23 ans) : Meilleur passeur de Ligue 2, il joue de malchance et n’a pas joué une minute suite à des blessures (à la machoire dans un match de National 2, à la cheville lors d’un entrainement).

Makhtar Gueye (21 ans) : Décisif lors de sa première entrée en jeu en Ligue 1, face à Strasbourg, Gueye est parti à Nancy pour gagner de l’expérience. Il devrait intégrer le groupe stéphanois à son retour et pourra alors espérer se montrer.

Charles Abi (19 ans) : Le jeune attaquant s’est montré à son aise dans la Coupe Gambardella. Il doit désormais passer le palier supérieur et s’imposer dans l’attaque stéphanoise. Il semble en être capable.

Conclusion

Ainsi, l’effectif stéphanois parait assez nettement déséquilibré. Sur les 30 joueurs comptabilisés, 15 nous paraissent ne pas pouvoir espérer mieux que l’ASSE pour la suite de leur carrière. Cela pose un vrai problème, notamment en termes d’indemnités de transfert. Ce sont d’ailleurs les éléments les mieux payés du club qui risquent de refuser de partir même en cas d’offre car le salaire proposé sera en-deça de ce qu’ils touchent à l’ASSE (comme pour Léo Lacroix durant cet été, par exemple).

Enfin, 6 joueurs semblent pouvoir posséder une valeur marchande assez importante dans les années à venir et capables de susciter l’intérêt de clubs plus prestigieux.

Nous sommes plus réservés sur 9 joueurs dont les situations sont très différentes. Charles Abi est annoncé comme très prometteur mais de nombreux jeunes attaquants bien plus talentueux en équipe de jeunes n’ont jamais confirmé une fois en pro.

Dans ses propos, Florent Toniutti appuyait surtout l’idée d’un effectif qui pourrait se réfugier dans un certain confort et ne pas chercher la performance car la carotte d’un meilleur contrat est absente pour un certain nombre d’entre eux. Cela peut aussi être une difficulté à plus long terme avec un effectif difficile à valoriser pour financer de futurs achats de plus en plus couteux dans la football actuel.

Printant : « J’espère que demain on offrira une victoire à notre public »

Printant : « J’espère que demain on offrira une victoire à notre public »

Présent en conférence de presse en cette fin d’après-midi, Ghislain Printant a évoqué le match de demain face à Wolfsburg dans des propos rapportés par le quotidien Le Progrès. Sur la sellette depuis plusieurs jours, le coach stéphanois n’a pas répondu aux questions concernant son avenir et s’est contenté de parler football.

Un adversaire très performant

« Disputer une rencontre européenne dans le Chaudron, c’est quelque chose de fort. Wolfsburg est très difficile à manœuvrer. Il faudra performer offensivement et garder la solidité vu à Nîmes. »

Un public qui mérite une victoire

« À Nîmes on a eu une grande discipline tactique mais on a manqué de maîtrise et de confiance offensivement. J’espère que demain on offrira enfin une victoire à notre public qui le mérite. »

Une situation pesante

« C’est mon rôle et celui du staff d’amener de la sérénité mais on connaît tous la situation qui peut-être pesante, surtout pour les joueurs. »

Ruffier forfait

« Je félicite Fabrice Grange pour son travail avec les gardiens. Ruffier devrait être absent demain et pour le derby. »

crédit photo : asse.fr

ASSE : Khazri répond aux dossiers chauds, Printant refuse d’évoquer l’avenir

L’attaquant de l’ASSE, Wahbi Khazri, et Ghislain Printant étaient à l’instant face aux médias, à 24 heures du match de Ligue Europa contre Wolfsburg. Morceaux choisis.

La victoire à Nîmes

« On ne va pas s’enflammer parce qu’on a gagné un match. Mais oui, ça fait du bien de vivre un début de semaine tranquille. De toute façon, on n’a pas tout perdu de notre football en quatre mois. »

Les attentes autour de lui

« Les gens attendent beaucoup de moi et je dois répondre sur le terrain aux critiques. En ce qui me concerne, physiquement ça va. Personnellement, je me sens même bien, mais c’est à moi de faire plus. »

La Ligue Europa

« On fait ce métier pour jouer des matches excitants. Demain, il y aura une très belle équipe en face. Mais contre Wolfsburg et Lyon, pourquoi ne pas faire deux victoires ? C’est a nous de trouver les clés pour rétablir les choses. »

Ghislain Printant

« A l’heure actuelle, Ghislain est notre entraîneur. On lui jette beaucoup la pierre, mais c’est d’abord à nous d’être irréprochables sur le terrain. »

Par ailleurs, l’entraîneur de l’ASSE, Ghislain Printant, dans des propos retranscrits par Le Progrès, est également venu s’exprimer face aux médias. En précisant, tout d’abord, qu’il ne répondrait à aucune question sur son avenir. Il a également précisé que Stéphane Ruffier serait absent pour les deux prochains matches, derby compris face à l’OL, et qu’il faudrait un très bon Sainté, demain, pour venir à bout de Wolfsburg.

« Wolfsburg est très difficile à manœuvrer. Il faudra performer offensivement et garder la solidité vu à Nîmes. Après, disputer une rencontre européenne dans le Chaudron, c’est quelque chose de fort. J’espère que demain on offrira enfin une victoire à notre public qui le mérite. C’est mon rôle et celui du staff d’amener de la sérénité. Mais on connaît tous la situation qui peut-être pesante, surtout pour les joueurs. »

B.D.