ASSE – OL : grands corps malades, ce qui les divisent

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ASSE – OL : grands corps malades, ce qui les divisent

Le 20 janvier dernier, ASSE – OL opposait deux candidats à la qualification en Ligue des Champions. Presque neuf mois plus tard, le 119e derby oppose deux équipes qui ont raté leur début de saison.

Ce qui les divisent

Un buteur à l’OL, pas à l’ASSE

Si l’OL connait un début de saison loin d’être folichon, les Gones peuvent en revanche compter sur un Moussa Dembélé diabolique d’efficacité en Ligue 1 (6 buts en 8 journées). S’il peut avoir quelques trous d’air comme ce fut le cas contre Nantes, l’ancien du Celtic Glasgow marque quasiment à chaque frappe cadrée. L’AS Saint-Etienne ne peut pas compter sur ce joueur-là. S’il a réagi en inscrivant un but (sublime) à Gand – son premier dans le jeu depuis mi-janvier – Wahbi Khazri essuie des critiques mérités sur son apport. Robert Beric est, quant à lui, sous utilisé et ne concrétise pas ses rares situations. Dans le Forez, l’arbre qui cache la forêt s’appelle Romain Hamouma (3 buts en 8 journées), qui sera d’ailleurs suspendu pour ce match, c’est dire le problème…

Le public lyonnais plus patient que celui des Verts

Si l’OL comme l’ASSE déçoivent en ce début de saison, la réaction des Ultras n’est pas franchement la même suivant qu’on se trouve dans le Rhône ou dans la Loire. Chez les Verts, les Ultras ont vite réclamé la démission des dirigeants après Metz (0-1) et en s’invitant à la conférence de presse avant Nîmes. Roland Romeyer a également été pris à partie. Bien évidemment, les joueurs ont eu droit à une banderole les invitant à se bouger. Le seul point commun avec les Lyonnais. Après une saison à demander le départ de Bruno Genesio, le public rhodanien est prêt à se montrer plus clément avec son successeur… Protégé par la venue de l’icône Juninho au poste de directeur sportif. Si des critiques commencent à partir des réseaux sociaux, les Bad Gones 1987 (principal groupe de supporters de l’OL) ont communiqué leur soutien à la nouvelle équipe dirigeante. Même si Sylvinho se retrouve menacé avant le derby, la remise en question ne descendait pas spécialement des tribunes.

Anthony Lopes – Stéphane Ruffier, courbe de forme opposée

Considéré comme deux des meilleurs gardiens de Ligue 1, Anthony Lopes et Stéphane Ruffier n’ont pas vraiment connu le même début de saison. Leurs courbes respectives se sont même inversées. Alors que le Portugais a démarré sur une polémique liée aux discussions compliquées autour de sa prolongation et avec un statut menacé par l’arrivée de Ciprian Tatarusanu (ex-FC Nantes), le Bayonnais a été performant dès les premiers matches, sauvant les Verts contre Dijon (victoire 2-1) et contre Brest (1-1). Puis Lopes a été conforté numéro 1 par Sylvinho avant de prolonger et d’enchaîner les solides prestations. A l’inverse, « Ruff » s’est blessé à la main lors du match à la Gantoise (2-3), a serré les dents contre le SCO Angers (1-4) avant de finir sur une polémique suite à son forfait contre Metz, Nîmes, Wolfsbourg et donc ce derby.

Cascade de blessures dans le Forez, RAS à Lyon

S’il est une excuse que l’OL pourra difficilement sortir pour expliquer son début de saison raté, c’est bien les blessures. Depuis qu’il est aux commandes, Sylvinho est relativement épargné. Rarement l’OL ne s’est retrouvé avec plus de deux joueurs sur le flanc et jamais pour une longue durée. A l’inverse, Ghislain Printant a commencé la saison déjà privé de deux joueurs majeurs blessés depuis le début d’année civile (Gabriel Silva, Kevin Monnet-Paquet) avant d’enchaîner les pépins… Allant même jusqu’à manquer de onze joueurs pour le déplacement au SCO Angers. Le coach des Vert s’est aussi retrouvé contraint d’aligner le jeune Stefan Bajic (17 ans) dans les buts alors que l’Espoir français n’est que numéro 3 dans la hiérarchie.

Alexandre CORBOZ

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