Avant-match #ASSEFCM : vaincre !

Avant-match #ASSEFCM : vaincre !

Le contexte : une réaction attendue

En tête à la pause dimanche après-midi à Angers, les Verts avaient tout pour décrocher un deuxième succès cette saison. Le but d’Arnaud Nordin était venu récompenser un premier acte réussi des Stéphanois, au visage bien plus fringuant qu’en semaine à Gand. Malheureusement, les quatre buts encaissés après le repos en Anjou ont renvoyé les Stéphanois à leurs doutes. Contrecarrés par la VAR lors de leur dernière sortie à domicile face à Toulouse (2-2), les hommes de Ghislain Printant vont devoir réagir face au FC Metz pour sortir de l’ornière. Du côté mosellan, le tableau n’est guère plus reluisant. Avec quatre points au compteur, le groupe de Vincent Hognon, qui retrouve ce soir son ancien public, sont relégables. Ce sont donc deux équipes en mal de points qui vont se retrouver ce soir dans le Chaudron. Face à leur public, justement, les Stéphanois doivent entamer leur reconquête au cœur d’un calendrier chargé.

Le groupe

Avec plusieurs titulaires en puissance sur le flanc, Ghislain Printant a convoqué un groupe de 19 joueurs pour la rencontre. William Saliba n’y figure pas, même si le défenseur central a retrouvé les chemins de l’entraînement dans la semaine.

L’adversaire : Metz cherche la cadence

Champion de Domino’s Ligue 2 en titre, le FC Metz vit des débuts délicats dans l’élite. Les Messins ont pris les quatre points qu’ils ont au compteur lors deux premières journées de championnat, face à Strasbourg (1-1) puis Monaco (3-0). Depuis, Vincent Hognon et les siens ont enchaîné quatre défaites de rang, la dernière en date face à Amiens, un concurrent direct pour le maintien (1-2). Suel rayon de soleil du début de saison grenat, Habib Diallo carbure en attaque. Le Sénégalais compte déjà 4 buts en compteur, de quoi faire écho à ses 26 réalisations de la saison passée.

La stat’

10
Les Verts sont invaincus face au FC Metz à Geoffroy-Guichard depuis 10 matches. Il faut remonter à 1995 pour trouver trace d’une victoire mosellane dans le Forez. Une statistique qui invite donc à l’optimisme et qui confirme une tendance : face au FCM, les Verts sont à l’aise dans leur jardin. Ils ne comptent en effet que 4 défaites en Ligue 1, pour 36 victoire et 9 matches nuls contre le club messin.

La décla’

Meilleur buteur des Verts cette saison (3 buts), et auteur d’un match réussi face à Toulouse (2-2), Romain Hamouma s’est exprimé devant les médias ce mardi après-midi. Le numéro 21, un des cadres du vestiaire stéphanois, n’a pas fui ses responsabilités et s’est montré déterminé à réagir.

ASSE : ces décisions que l’on n’a pas compris depuis la promotion de Printant

ASSE : une histoire de gros sous derrière le feuilleton Printant ?

L’été vient de se terminer et il s’est passé beaucoup de choses à l’ASSE depuis que les dirigeants ont choisi de promouvoir Ghislain Printant pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc. Parmi celles-ci, certains décisions ont pu interpeller. Tout d’horizon.

Rocheteau qui quitte son poste

On savait que Dominique Rocheteau s’interrogeait, qu’il avait mal vécu le départ de Christophe Galtier, le passage éclair d’Oscar Garcia, et qu’il était déçu de voir partir Jean-Louis Gasset. Mais qu’il quitte son poste de directeur sportif à l’approche du Mercato estival a surpris, le timing étant plutôt mal venu. Une décision qui a laissé Davis Wantier gérer seul le Mercato avec Ghislain Printant, la direction ayant pris le parti d’attendre avec de nommer un nouveau directeur sportif. Ce qui ferait d’ailleurs encore débat en interne.

Paquet, un an et demi et puis s’en va

Appelé en renfort fin 2017, quand l’ASSE était dans les bas fonds de la L1, Frédéric Paquet a contribué à redresser le club, même si le mérite en revient avant tout à Jean-Louis Gasset et aux efforts des présidents. On savait que de nombreux griefs lui étaient reprochés et que Roland Romeyer avait fait son retour aux affaires après avoir repris du poil de la bête. Mais l’annonce de son départ en septembre, dès le début de l’été, n’a pas contribué à instaurer un climat sain en interne. Un départ non compensé, ce qui tend donc à montrer que Romeyer considère qu’il n’a plus besoin d’un directeur général pour l’aider à gérer le club au quotidien.

Batlles qui file à Troyes

On savait Laurent Batlles déçu de ne pas avoir été appelé chez les pros il y a un an et demi, quand Julien Sablé lui avait été préféré, en interne, pour remplacer Oscar Garcia. Alors que Ghislain Printant cherchait un adjoint, le club a fait appel à Laurent Huard. Et l’ancien meneur de jeu s’en est allé à Troyes (L2).

Vagner qui n’entre toujours pas dans les plans

Lors du premier match de préparation contre Andrézieux, Vagner Dias Gonçalves avait livré une très bonne mi-temps, dans la foulée d’un prêt à Nancy où il avait été le grand artisan du maintien de l’ASNL en L2, en inscrivant 5 buts. Mais cela n’a pas suffi pour que Printant l’amène en tournée aux Etats-Unis, et le Capverdien est retourné à Nancy en prêt, avec Makhtar Gueye et Vagner Rocha Santos dans ses bagages. Pour le plus grand bonheur du club lorrain.

Des tensions entre M’Vila et la direction

Peu de médias l’ont évoqué, mais cet été, Yann M’Vila a brillé par son absence à L’Etrat entre la tournée américaine et le stage en Angleterre. Quelques jours après le transfert de Rémy Cabella, le n°6 a remis en cause son avenir au club après un litige d’ordre financier avec la direction, et c’est Printant qui l’a convaincu in extrémis de ne pas sécher la tournée anglaise des Verts, à un moment où l’agent du joueur tentait de lui trouver un nouveau club.

Khazri aligné dès son retour de vacances

Pour la première journée de championnat, l’ASSE a aligné cinq recrues et trois jours qui n’avaient pas disputé le moindre match de préparation avec l’équipe : Miguel Trauco, Jean-Eudes Aholou et Wahbi Khazri. C’est surtout la titularisation du Tunisien qui a surpris, car il n’avait repris l’entraînement que cinq jours plus tôt après avoir participé à la CAN.

Beric remplaçant à domicile et titulaire à l’extérieur

Parmi les choix discutables et discutés de Ghislain Printant depuis le début de la saison, il y a l’utilisation de Robert Beric. Le Slovène a débuté sur le banc contre Brest avant d’être aligné d’entrée à Marseille, alors que l’inverse aurait semblé plus logique compte tenu de son profil et des statistiques, qui ont prouvé depuis longtemps qu’il était bien plus efficace à domicile qu’à l’extérieur. Mais pour la réception de Toulouse, le n°27 était à nouveau remplaçant… avant de débuter dimanche dernier à Angers.

Aholou qui enchaîne malgré une alerte

Longtemps blessé la saison dernière à Monaco, Jean-Eudes Aholou a été titularisé d’entrée, contre Dijon, plus face à Brest. Mais une blessure à l’adducteur l’a contraint de céder sa place à Zaydou Youssouf face aux Bretons. La blessure étant moins grave que prévue, l’ancien strasbourgeois a finalement pu reprendre sa place à Lille, et il a enchaîné avec une quatrième titularisation quatre jours plus tard à Marseille… où il a dû à nouveau être remplacé par Youssouf, la douleur étant réapparu. A trop tirer sur la corde… Retour prévu courant octobre.

Kolo qui ne revient que fin août

Printant en avait fait une priorité. Mais le feuilleton a duré tout l’été, ou plutôt les négociations, et c’est finalement fin août, après la reprise du championnat, que Timothée Kolodziejczak a effectué son retour, à nouveau prêté par les Tigres. Mieux vaut tard que jamais, mais bon…

Cabaye qui ne vient que fin août

L’hiver dernier déjà, l’ASSE s’était positionnée sur Yohan Cabaye. Mais alors que le milieu de terrain était libre, il n’a rejoint le Forez que fin août. N’aurait-il pas été plus judicieux qu’il signe dès le début de l’été, qu’il effectue la préparation avec le groupe ? A son poste, Zaydou Youssouf et Jean-Eudes Aholou sont arrivés avant lui. Mais Printant aurait insisté, considérant qu’il manquait un 8, M’Vila, Youssouf et Ahoulou ayant tous les trois plutôt des profils de 6. Aurait-on eu besoin de les voir à l’oeuvre sous le maillot vert pour le découvrir ?

12 recrues mais pas de 9 !

Alors que l’on pouvait imaginer que l’ASSE miserait sur la stabilité avec la nomination de Printant pour succéder à Gasset, et qu’elle ferait de la place à ses jeunes après leur victoire en Coupe Gambardella, son été a été le plus mouvementé de son histoire ! Une vingtaine de joueurs sous contrat professionnel sont partis, et 12 recrues sont arrivées, sans compter les joueurs recrutés pour la réserve. Un recrutement massif, qui permet à Printant d’avoir tous les postes doublés, voire triplés. Mais parmi ces 12 recrues, le club n’a pas su attirer un nouveau n°9, alors que c’était une priorité aux yeux du Montpelliérain.

Sissoko, Llort, Porsan-Clémenté, Kouyaté… Pour quoi faire ?

Cet été, l’ASSE a fait venir Alpha Sissoko qui évoluait en réserve à Clermont, ainsi que Lucas Llort et Jérémie Porsan Clémenté qui étaient en réserve à Montpellier. Des recrues à moindre coût, certes, tout comme l’Ivoirien Aboubacar Kouyaté, mais ces joueurs-là, tous sous contrat professionnel, ne sont destinés qu’à l’équipe réserve, qu’ils sont censés renforcer. Ce qui n’est pas franchement le cas pour l’instant : leur apport est décevant et la formation de Razik Nedder est avant-dernière de son groupe de National 2. Le milieu colombien Luis Sanchez, lui, arrive avec des références prometteuses, prêté deux ans par l’America Cali.

L'été vient de se terminer et il s'est passé beaucoup de choses à l'ASSE depuis que les dirigeants ont choisi de promouvoir Ghislain Printant pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc. Parmi celles-ci, certains décisions ont pu interpeller. Tout d'horizon.

Laurent HESS

Romain Hamouma : « Une équipe peinée par la situation »

Comment le groupe traverse-t-il cette passe difficile ?

On vit mal la situation, forcément. Ce n’est pas le début de saison qu’on imaginait, mais ce n’est qu’un début de saison. On a une possibilité de réagir. C’est difficile mais on va rester soudés car on a besoin de tout le monde. On va surmonter ça. Le calendrier nous offre la chance de rejouer rapidement et d’évacuer les doutes

Qu’est-ce qui a manqué ces dernières semaines ?

Face à Toulouse, on a été cohérent. On a poussé, on aurait mérité de marquer un troisième but et de gagner. Ça aurait pu nous donner de la confiance pour la suite. À Gand, on prend un but rapidement et ça nous fait mal. A Angers, c’est le but encaissé en début de deuxième période qui nous fragilise. Le manque de confiance est la principale cause de nos mauvais résultats. On a de très bons joueurs mais ça ne suffit pas. Collectivement, on doit être plus forts. Le ressort, c’est celui-là : le collectif. On a connu une situation compliquée il y a deux ans et cette expérience doit nous servir pour surmonter ce passage difficile.

Sens-tu les joueurs conscients de la situation ?

Bien sûr ! On est vraiment concernés par tout ce qui se passe. Tout le monde échange. On est derrière le coach comme on l’a toujours été. On est malheureux de cette situation, lui comme nous. On est à fond avec lui. C’est une période difficile, mais on doit être solidaire de notre entraîneur comme lui l’est avec nous. Il faut lui rendre la confiance qu’il nous a accordée. À nous de nous remettre en cause et de remettre le club là où il doit être.

J’ai une énorme confiance en ce groupe. On a la capacité de renverser cette situation.

Dans quel état d’esprit abordes-tu le match contre Metz ?

C’est du football, du sport. On est des hommes et on va assumer devant notre public. Ça reste un rapport de forces pour lequel on doit être déterminés à gagner. C’est tout! Gagner serait un pansement. Et, obligatoirement, il faudra une confirmation derrière. Le match de demain (mercredi) est très important, on le sait tous. Il faut l’aborder avec beaucoup de sérénité. Il ne faut pas paniquer, ça ne servirait à rien.

On te sent déterminé à réagir.

Le vestiaire est unanime. L’équipe est peinée par la situation. J’en suis déçu car on travaille à l’entraînement et, quand il y a un point négatif dans un match, on a des coups de moins bien. La confiance est la base du sport. Peu importe le joueur, peu importe sa qualité. La confiance vient en séance, en réussissant des choses. C’est un tout. On doit rester solidaires, ensemble. Si c’est le cas, on s’en sortira. Le coach fait du bon travail. Je suis derrière le coach. C’est quelqu’un de très bien. Les joueurs doivent être focalisés sur le match de demain (mercredi) et sur le fait de réussir une bonne performance.

Dans ce contexte, l’appui du public stéphanois peut-il être un atout majeur?

On a besoin de nos supporters. Ils nous soutiennent, nous poussent. Ils étaient 1000 à Gand. On a le devoir de les rendre fiers. Je vous jure qu’on est capable de mieux. J’ai une énorme confiance en ce groupe. Notre capitaine, Loïc Perrin, est un relais. Beaucoup de cadres entourent ce groupe. Les entraîneurs adjoints nous aident et nous mettent dans les meilleures conditions. On a la capacité de renverser cette situation.

Angers – ASSE (4-1) : qui a failli, qui a surnagé chez les Verts ?

Angers - ASSE (4-1) : qui a failli, qui a surnagé chez les Verts ?

L’ASSE s’est enfoncée au classement et dans la crise en s’effondrant à Angers dimanche. Voici nos notes pour les joueurs stéphanois.

RUFFIER (3)

Capitaine en l’absence de Perrin, il a fini le match très remonté, interdisant à ses troupes d’aller s’exprimer à leur sortie du terrain. On l’a senti fébrile en première mi-temps alors qu’Angers n’était pas vraiment menaçant. Et au retour des vestiaires, il est allé chercher quatre fois le ballon dans ses filets.

DEBUCHY (5,5)

L’un des rares à avoir surnagé. C’est lui qui a centré pour Nordin sur le but vert. Et il s’est arraché jusqu’à la fin. Un guerrier comme on aimerait en voir un peu plus en ce moment dans les rangs foréziens.

MOUKOUDI (3)

Comme à La Gantoise, l’ancien havrais a souffert. Après des débuts encourageants, il déçoit.

KOLODZIEJCZAK (3)

Malgré une douleur à la fesse suite à un coup pris à Gand, il a tenu sa place, en serrant les dents. Mais il n’a pas gagné beaucoup de duels.

TRAUCO (3)

Le Péruvien a provoqué le coup franc à l’origine du second but angevin. Sur son côté gauche, il a laissé des espaces dans lesquels les joueurs du SCO se sont engouffrés en fin de match. L’une des nombreuses déceptions de ce début de saison cauchemardesque.

M’VILA (3)

Le n°6 enchaîne les matches alors qu’il n’est que l’ombre de lui-même. Une belle ouverture pour Bouanga (9e), mais il n’a gagné que 4 ballons en 90 minutes. Les adversaires l’éliminent de plus en plus facilement.

YOUSSOUF (4)

L’ancien bordelais a gagné 7 ballons. Mais après une bonne entame, où il a apporté un peu d’aggressivité dans l’entre jeu, il a baissé le pied, à l’image de l’équipe. Noyé dans la masse.

NORDIN (6), puis ABI

Pour sa deuxième titularisation de la saison, Nordin a inscrit un joli but, de la tête, sur un long une-deux avec Debuchy. Remuant, il s’est démené, a provoqué. Remplacé en fin de partie par ABI.

BOUDEBOUZ (3), puis KHAZRI

Au repos à Gand après sa mi-temps pathétique contre Toulouse, Boudebouz a retrouvé une place à Angers où il n’a pas cadré une frappe du droit (15e) avant de distiller deux-trois bons ballons, puis de s’éclipser. Remplacé par KHAZRI, auteur d’un corner direct sur la barre de Butelle (92e).

BOUANGA (4)

Devancé par Butelle (9e), l’ancien nimois a été l’un des plus combatifs (13 ballons gagnés). Mais offensivement, il a été peu en vue.

BERIC (4), puis HAMOUMA

Beric a pesé en début de rencontre, apportant sa présence dans la surface mais aussi en dehors, par son jeu en pivot. Mais il n’a pas eu d’occasion. Remplacé par HAMOUMA.

ASSE

Nordin avait montré la voie mais les Verts se sont complètement écroulés en seconde mi-temps. Une défaite qui en dit long sur leur pauvre état du moment.

Laurent HESS

ASSE – L’oeil de Denis Balbir : «Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités »

ASSE – L'oeil de Denis Balbir : «Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités »

Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité de la Ligue 1 et des Verts. Notre consultant a voulu se fendre d’un coup de gueule après la nouvelle défaite de l’ASSE à Angers (1-4).

« Même si je vais essayer de rester mesuré par rapport au vocabulaire employé, je pense que c’est catastrophique ce qui se passe à l’AS Saint-Etienne actuellement. A Angers, les Verts ont vécu une humiliation (défaite 4-1). C’est le point d’orgue d’un début de saison très compliqué. Prendre 4-1 à Angers, cela n’aura pas été très grave si l’ASSE avait gagné contre Brest ou Toulouse à domicile et n’avait pas manqué son retour en Europe à la Gantoise. Un accident peut toujours arriver. Mais là, les choses se répètent.

On voit un Khazri qui est un fantôme depuis pas mal de temps, un Boudebouz qui ne répond pas aux attentes, un Loïc Perrin qui se fait prendre plusieurs mètres sur une action à Gand, un Moukoudi qui était certes excellent en Ligue 2 mais qui manque de repères quand le niveau s’élève… Cela pose un tas de questions.

Comme je l’ai déjà souligné, Sainté a réalisé un bon Mercato au niveau des noms mais sur le terrain, cela ne se retranscrit absolument pas. Au contraire. L’ASSE dispose d’un effectif riche quantitativement mais ne parvient pas à jouer sur deux tableaux ni à se faire violence quand il le faut. On ne peut plus se cacher derrière certaines absences défensives (Saliba, G.Silva, etc.) pour expliquer cette passe difficile. Les réactions sporadiques ne suffisent plus. Il y a tout un tas de choses à reprendre collectivement et individuellement.

« Si la faillite de l’entraîneur est réelle, ce n’est pas la seule à mes yeux »

Dimanche après-midi, j’ai vu une équipe stéphanoise perdue tactiquement, qui ne parvient pas à se trouver et qui a complètement explosé au premier grain de sable. Dans toutes les lignes, les joueurs se cherchent. Certains sont en manque de rythme car on ne les a pas aligné quand il le fallait… Et on les sort aujourd’hui pour aligner d’autres joueurs. Sur ce match, j’ai aussi vu des changements inopportuns. Je ne saisis pas toujours la cohérence. L’embellie de Dijon s’est avérée sans lendemain. Aujourd’hui, tous les supporters stéphanois ont la gueule de bois. Pour les dirigeants, c’est aussi un gros casse-tête. A eux de prendre leurs responsabilités.

Est-ce que cette période est la faillite née du choix de nommer Ghislain Printant ? Comme toujours, l’entraîneur est le premier responsable. Peut-être un peu plus dans ce cas car il y avait déjà une certaine méfiance quant à sa capacité de diriger une grande équipe comme Saint-Etienne. Maintenant j’ai trop d’amitié et d’affection pour Ghislain Printant pour ne pas venir le torpiller. D’autres s’en chargent depuis quelques jours et il le sera encore dans les jours qui viennent s’il reste au club. Comme je le répète depuis plusieurs chroniques, je n’ai pas compris certains de ses choix. Notamment ceux visant à laisser Arnaud Nordin et Robert Beric sur le banc à Geoffroy-Guichard et de les aligner à l’extérieur au casse-pipe comme à Angers ou à Marseille.

Mais si la faillite de l’entraîneur est réelle, ce n’est pas la seule à mes yeux.Le mieux se serait encore que les dirigeants se rendent comptent qu’ils sont à la tête d’un grand club et que le club est au dessus de tout. Ce n’est pas aux joueurs de décider du coach à l’intersaison. Dans quel grand club les joueurs font la loi sur le choix de l’entraîneur ? Aujourd’hui, je n’ai pas honte de le dire : le club est mal dirigé. Il y a un manque de fermeté, un manque d’implication dans le futur. On vit sur l’acquis d’une qualification européenne. Tout le monde s’est vu avec les poteaux carrés de 76… A un moment donné, il faut savoir tourner la page, taper du poing sur la table et avoir des dirigeants qui sont à la hauteur et replace les joueurs à leur vrai place.

« Saint-Etienne n’est pas un club qui se bricole, c’est un club où il faut construire »

On ne peut pas passer la main de Jean-Louis Gasset, qui avait fait un excellent travail, de cette façon. Pour moi, ce ne sont pas les capacités de Ghislain Printant qui sont en cause mais la manière de faire qui est à la base de tout. C’est déjà difficile d’être dirigé par deux présidents qui ne s’entendent pas pour ne pas accumuler d’autres erreurs en cédant à la facilité et aux joueurs… Tout le monde le sait : il y a des divergences de vue en continu entre Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. Et qu’on ne vienne pas me dire que ce ne sont que des rumeurs ! Comment expliquer que Paquet ou Rocheteau soit parti ? On va me dire que Rocheteau était fatigué et qu’il voulait se remettre au golf ou à la guitare ? A un moment donné, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. Et surtout pas les supporters de Saint-Etienne qui se saignent comme nulle part ailleurs pour leur club… Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités.

Un retour de Jean-Louis Gasset peut-il changer la donne ? Mais vous croyez qu’il va faire des miracles ? Peut-être, il l’a déjà fait une fois… Mais à un moment donné, il faut tourner la page, sortir de cette petite famille. Arrêtons de bricoler ! Saint-Etienne n’est pas un club qui se bricole, c’est un club où il faut construire. Une histoire a été construite par des gens comme Robert Herbin ou le président Rocher. On est en train de la galvauder et c’est une honte ! »

Recueilli par Alexandre CORBOZ

ASSE : Romeyer a changé son fusil d’épaule pour Printant

Dans Le Progrès, Roland Romeyer était monté au créneau lundi dernier pour affirmer que le début de saison poussif de l’ASSE ne remettait pas en cause l’avenir de Ghislain Printant sur le banc. Mais c’était avant les défaites à Gand (2-3) et à Angers (1-4)…

Avant le match ASSE-Toulouse (2-2), Roland Romeyer avait rencontré les joueurs stéphanois pour leur rappeler leurs bons devoirs. Et après le match nul concédé face aux Toulousains, le président du Directoire avait accordé un entretien au Progrès pour conforter Ghislain Printant. « Ghislain Printant fragilisé ? Pas du tout, avait-il soutenu. Comme les joueurs, il est frustré par les derniers résultats. Mais j’accorde une grande confiance à Ghislain Printant et son staff ». Si le début de saison des Verts n’est pas à la hauteur des attentes, Romeyer demandait donc du temps, de la patience.

« Je ne suis pas inquiet »

« Il est prématuré de faire un bilan. La saison dernière, à la même époque, on avait seulement un point de plus. Cela ne nous a pas empêchés de finir quatrième avec 66 points. Je ne suis pas inquiet. On va jouer les quatre compétitions à fond. L’ADN du club c’est de pouvoir disputer une coupe d’Europe chaque saison. Il faut tout faire pour y arriver. Mais cette saison, huit ou neuf équipes peuvent jouer le top 5. Paris, Lyon… Monaco va revenir, l’OM sera dans la course. Nice et Rennes se sont bien renforcés. Il va y avoir une grosse concurrence. »

« Le meilleur effectif depuis 2004 »

Selon lui, l’ASSE a bien travaillé cet été, sous la houlette du duo Printant-Wantier. « On a pris des risques. On a mis tout ce que l’on pouvait pour bâtir le groupe le plus compétitif possible. Celui-ci a été profondément renouvelé. Il est important et de qualité. Les postes sont doublés. Il s’agit pour moi du meilleur effectif que l’on ait eu depuis que je suis arrivé en 2004. Il faut maintenant apprendre aux joueurs à travailler ensemble. Mais je suis confiant. J’ai discuté avec les cadres, ils sont tous optimistes. 109 millions d’euros de dépenses, c’est historique. On a élaboré un budget ambitieux. Depuis 2015, il est en augmentation de près de 40 %. La masse salariale, par exemple, a, elle, augmenté de plus de 40 %. On a fait des efforts. Les enjeux sportifs et financiers sont importants. C’est lourd. »

Mais lourds, les revers de la semaine passée l’ont été également, avec l’entrée en lice ratée en Ligue Europa à La Gantoise (2-3) et le lourd revers à Angers (1-4). A tel point que la position de Romeyer sur Printant a changé, L’Equipe révélant que lors d’un entretien ce matin à l’Etrat, le président du Directoire a invité le Montpelliérain à quitter le club. Celui-ci a refusé la demande et il devrait être encore présent sur le banc mercredi contre le FC Metz. Le service communication du club vient en tout cas d’indiquer qu’il assurerait le point-presse d’avant match à L’Etrat, demain.

Laurent HESS

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

Notre correspondant à Saint-Etienne estime que les résultats catastrophiques de l’ASSE obligent la direction du club à intervenir. Et que Ghislain Printant est forcément fragilisé.

« Je ne suis pas inquiet. Ghislain Printant n’est pas du tout fragilisé »… Roland Romeyer avait soutenu Ghislain Printant en début de semaine dernière alors que l’ASSE était 15e de L1 après son match nul contre Toulouse (2-2). Mais depuis, il y a eu deux défaites à La Gantoise (2-3) et à Angers (1-4). Forcément, la situation de Printant s’est passablement dégradée et le successeur de Jean-Louis Gasset se retrouve sur la sellette. Les Verts sont 17es. Après leur entrée en lice ratée en Ligue Europa, ils ont trouvé le moyen de s’incliner à Angers dimanche (la première défaite stéphanoise sur le terrain du SCO depuis 43 ans) alors qu’ils menaient 1-0 et que les Angevins n’avaient pas effectué le moindre tir cadré en première mi-temps.

Le constat est là : Printant n’y arrive pas

Casimir Ninga, entré à la 70e minute, s’est offert un triplé en 11 minutes, en profitant des largesses d’une défense gruyère. Que ce soit à quatre ou à cinq derrière, les Verts laissent des boulevards à tous leurs adversaires. Même Ruffier, qui a interdit à ses coéquipiers de répondre aux sollicitations médiatiques après le fiasco angevin, passablement énervé, semble gagné par la fébrilité : il ne sort quasiment plus et ne fait plus beaucoup d’arrêts. Devant lui, les défenseurs ne gagnent pas un duel, ils sont de plus en plus perdus sur le terrain. La conséquence des changements incessants opérés par Printant, qui a laissé Perrin sur le banc dimanche. Montré du doigt après la défaite à Gand, le capitaine des Verts n’est donc pas le seul responsable de ce début de saison cauchemardesque…

Au milieu, M’Vila ne récupère plus un ballon et Boudebouz n’est que l’ombre de lui-même, l’Algérien se contentant de trottiner sur le terrain là où Cabella était omniprésent. Dans ce marasme, en Anjou, Nordin a apporté son envie, Youssouf aussi, mais Beric, étrangement aligné à l’extérieur et non à domicile depuis le début de la saison, n’a encore eu que très peu de ballons.

Difficile aussi de s’exprimer, dans ce contexte, pour les recrues, si nombreuses cet été que l’ASSE ressemble plus aujourd’hui à une armée mexicaine qu’à autre chose. Une « armée » où les vrais guerriers font malheureusement défaut, et qui est décimée par les blessures (11 absents dimanche), avec à sa tête un Printant bien esseulé, déjà marqué, et qui apparaît sans solution.

Romeyer et Caiazzo vont devoir prendre leurs responsabilités

Propulsé n°1 sur les recommandations de Gasset et l’insistance de cadres qui n’ont plus du tout le même rendement que la saison dernière, pour ceux qui sont encore là, le Montpelliérain est sur un siège éjectable. Son avenir se décidera au plus tard dans quinze jours, après la série de quatre matches (Metz, Nîmes, Wolfsburg et Lyon) qui arrive. Mais en interne, le duo de présidents voit bien qu’il a fait fausse route et forcément, il réfléchit à d’autres solutions.

Les noms de Puel, Kombouaré, Gourvennec, tous libres, reviennent une fois de plus. Un retour de Gasset est également évoqué. Des décisions sont attendues. Deux ans après, c’est à nouveau la crise à « Sainté » et personne ne comprendrait que la direction, qui ne compte plus désormais ni directeur général ni directeur sportif avec les départs de Paquet et Rocheteau cet été, reste les bras croisés…

Laurent HESS

ASSE : réunion de crise, Printant sur la sellette, trois candidats pour lui succéder

ASSE : Caiazzo facilite un rapprochement entre Romeyer et Printant

La lourde défaite à Angers (1-4) pourrait signifier la fin de la courte aventure de Ghislain Printant sur le banc de l’ASSE.

Il y a une semaine, Roland Romeyer avait provoqué une réunion avec joueurs et entraîneur de l’ASSE pour leur signifier qu’il avait confiance en Ghislain Printant. Depuis, les Verts ont concédé le nul contre Toulouse (2-2), ont été battus par La Gantoise (2-3) pour leur entrée en lice en Europa League et balayés cet après-midi par le SCO Angers (1-4).

Suffisant, selon Yahoo, pour provoquer une réunion d’urgence au sein de l’état-major stéphanois. Faut-il continuer avec Printant ou changer tout de suite ? Les résultats décevants ne sont pas le seul facteur ayant conduit à cette interrogation. L’ancien adjoint de Jean-Louis Gasset a suscité le scepticisme dès son intronisation en raison de son manque d’expérience. Et le courant ne passerait pas avec son adjoint, Laurent Huard.

Si jamais l’ASSE se décidait à enclencher le siège éjectable, Yahoo assure que trois candidats seraient disponibles. Trois noms qui reviennent régulièrement dans l’actualité stéphanoise depuis des années : Claude Puel, Antoine Kombouaré et Jocelyn Gourvennec. Les trois sont actuellement libres et en attente d’un challenge, même si le premier nommé attendrait un signe de l’AS Monaco…

R.N.

SCO Angers – ASSE (4-1) : la crise chez les Verts, c’est maintenant !

ASSE : Printant a joint les actes aux paroles pour s'attaquer à un problème capital

Le stade Raymond-Kopa d’Angers n’est pas le meilleur endroit pour se relancer quand on est en crise comme l’ASSE. La défaite qu’elle a subi en Anjou la rapproche de la crise.

Une victoire, deux nuls, quatre défaites. Tel est le bilan de Ghislain Printant en ce premier mois et demi de compétition. L’entraîneur des Verts pourra toujours avancer que sur ces quatre revers, trois l’ont été sur des terrains très difficiles, dont deux face à des bêtes noires historiques de l’ASSE. Mais au-delà des résultats, il y a l’impression générale.

Et celle-ci est clairement négative. Il y a les difficultés d’adaptation de certaines recrues comme Moukoudi en défense centrale, Denis Bouanga sur l’aile et surtout Ryad Boudebouz en meneur de jeu. Mais il y a aussi les défaillances diverses et variées, les conditions physiques précaires de certains et surtout, surtout, des choix qui interpellent de la part de l’entraîneur.

Celui d’aligner Wahbi Khazri en pointe dans le Chaudron alors que Robert Beric y est plus efficace. Celui de titulariser le Slovène au Vélodrome. Celui de faire jouer deux matches en quatre jours à Aholou, qui revenait de blessure et a rechuté au Vélodrome. Celui de maintenir sa confiance à certains joueurs dans le dur.

Tout cela est à mettre au début d’un entraîneur fragilisé au moment même de sa nomination en raison de son manque d’expérience. Ça fait beaucoup et un seul mois et demi de compétition s’est déroulé. Roland Romeyer a rassuré Ghislain Printant avant la réception de Toulouse le week-end dernier. Un nul et deux défaites plus tard, le président du Directoire est-il toujours aussi sûr de son choix ?

R.N.

Résultat Ligue 1 : SCO Angers 0-1 ASSE (mi-temps)

ASSE : Saliba et Nordin ont été les porte-bonheur de l'ASSE en 2018-19, la preuve en stats

Grâce à un but d’Arnaud Nordin, les Verts sont devant à la pause face au SCO d’Angers, eux qui n’ont plus gagné depuis six matches.

Cela fait 43 jours que l’AS Saint-Etienne n’a pas gagné un match. C’était le premier de la saison, à Dijon (2-1). Depuis, elle alterne avec une régularité de métronome les nuls à Geoffroy-Guichard (1-1 contre Brest, 2-2 face à Toulouse) et les défaites à l’extérieur (0-3 à Lille, 0-1 à Marseille, 2-3 à La Gantoise).

Il faut enrayer la spirale négative, ne serait-ce que pour ôter un peu de pression des épaules de Ghislain Printant. Et après 45 minutes au stade Raymond-Kopa, c’est ce qu’il se passe. Les Verts ont ouvert le score à la 34e minute grâce à Arnaud Nordin (qui avait déjà marqué à Angers en fin de saison dernière !), de la tête, après un une-deux géant avec Mathieu Debuchy.

L’ASSE a été très peu mise sous pression par une inoffensive équipe angevine. Si la victoire est effectivement au rendez-vous en seconde période, les Stéphanois remonteront à la 14e place.

R.N.