ASSE (débat) : Quel avenir pour Loïc Perrin ?

ASSE (débat) : Quel avenir pour Loïc Perrin ?

Notre débat de la semaine concerne le capitaine de l’ASSE Loïc Perrin, montré du doigt en ce début de saison catastrophique des Verts.

Une dernière saison pour encadrer les jeunes

« Cette semaine, Loïc Perrin m’a fait beaucoup de peine. J’ai été triste pour lui de voir la manière dont le capitaine des Verts s’est fait déposer par Roman Yaremchuk à la Gantoise. J’ai été triste de le voir, prostré et impuissant, assister depuis le banc au naufrage stéphanois sur la pelouse du SCO Angers. C’est désormais pour moi une évidence : Loïc Perrin ne sera jamais plus le patron autoritaire de la défense de l’ASSE. A 34 ans, après une saison déjà mitigée, l’icône verte n’a plus beaucoup d’essence dans le moteur et je ne le vois pas étirer son bail au delà de sa dernière année de contrat. Reste à savoir que faire de lui d’ici là…

A mes yeux, Loïc Perrin doit aujourd’hui faire profiter les autres de ses conseils et de son expérience. Outre Harold Moukoudi qui découvre le haut niveau cette saison après avoir brillé en Ligue 2, il faut aussi montrer la voie à William Saliba avant son départ programmé à Arsenal. Cette saison, Perrin ne jouera pas tous les matches mais ses conseils, dans le placement et la lecture du jeu (ses points forts), seront précieux. Cela permettra aussi d’amorcer une transition douce pour lui avant d’embrasser une carrière de dirigeant. Appréciant beaucoup Loïc Perrin en tant qu’homme, j’espère simplement que cette année – qui démarre visiblement comme celle de trop pour lui – n’écornera pas son image. Je pense qu’il aurait mérité une sortie au sommet… »

Alexandre CORBOZ

Son corps décidera

« Déjà, j’aimerais commencer en disant que je trouve les critiques à l’encontre de Loïc un peu sévères. C’est vrai qu’il a été dépassé sur certains buts, à Lille, à Gand. Mais on a vu à Angers ce que cela a donné sans lui, et lui tomber dessus, c’est oublier qu’il enchaîne les matches sans avoir effectué la préparation à cause de son arthroscopie. Après, pour son avenir, à 34 ans, je pense qu’il s’agit de sa dernière saison. Son contrat se termine en juin et je ne le vois pas rempiler. Son corps décidera pour lui, je pense. Et ses genoux lui font mal. Ils l’ont contraint à des infiltrations pour pouvoir jouer ces derniers temps.

Il y a des places à prendre dans l’organigramme…

Loïc est un homme intelligent. Il sait qu’il a déjà pas mal tiré sur la corde, sur ce corps qui l’aura empêché de faire une plus belle carrière encore, lui qui était dans le viseur d’Arsenal et de la Juventus à son arrivée chez les pros avant de se faire une première fois les croisés. Il sera temps d’arrêter en fin de saison, je pense. N’est pas Hilton qui veut, malheureusement. Pour sa reconversion, l’enfant de Périgneux a déjà dit à plusieurs reprises qu’il aimerait rester à l’ASSE. Sa légitimité est naturelle, évidemment. Personne n’a pris la relève de Dominique Rocheteau à la direction sportive et Loïc a des atouts pour prendre le poste, à mon sens, malgré son inexpérience. Mais je le verrais bien aussi dans un rôle à la Zoumana Camara au PSG, en coordinateur sportif. Peut-être parce que j’ai un peu de mal à l’imaginer loin des terrains ! »

Laurent HESS

L'été vient de se terminer et il s'est passé beaucoup de choses à l'ASSE depuis que les dirigeants ont choisi de promouvoir Ghislain Printant pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc. Parmi celles-ci, certains décisions ont pu interpeller. Tout d'horizon.

Résultats Ligue 1 : le LOSC 3e, les Girondins grappillent, l’ASSE au fond du trou

ASSE : les Verts vont devoir surmonter un handicap terrible à Angers

C’est terminé pour les sept matches ayant débuté à 19h. Battue à domicile par le FC Metz (0-1), l’ASSE est désormais avant-dernière.

Beaucoup de clubs espéraient se relancer ce soir. Si l’Olympique Lyonnais a failli y parvenir vu qu’il a mené deux fois sur la pelouse du Stade Brestois (2-2), son grand rival historique, l’AS Saint-Etienne, est dans une situation plus délicate. On peut même dire qu’elle a touché le fond. Les Verts ont été battus par le FC Metz (0-1) dans le Chaudron. Ils sont désormais avant-derniers et l’avenir de Ghislain Printant s’inscrit de plus en plus en pointillés…

FC Nantes 1-0 Stade Rennais
Amiens SC 1-3 Girondins de Bordeaux
Toulouse FC 0-2 SCO Angers
LOSC 2-0 RC Strasbourg
Montpellier 1-0 Nîmes
Stade Brestois 1-2 OL
ASSE 0-1 FC Metz

R.N.

ASSE : ces décisions que l’on n’a pas compris depuis la promotion de Printant

ASSE : une histoire de gros sous derrière le feuilleton Printant ?

L’été vient de se terminer et il s’est passé beaucoup de choses à l’ASSE depuis que les dirigeants ont choisi de promouvoir Ghislain Printant pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc. Parmi celles-ci, certains décisions ont pu interpeller. Tout d’horizon.

Rocheteau qui quitte son poste

On savait que Dominique Rocheteau s’interrogeait, qu’il avait mal vécu le départ de Christophe Galtier, le passage éclair d’Oscar Garcia, et qu’il était déçu de voir partir Jean-Louis Gasset. Mais qu’il quitte son poste de directeur sportif à l’approche du Mercato estival a surpris, le timing étant plutôt mal venu. Une décision qui a laissé Davis Wantier gérer seul le Mercato avec Ghislain Printant, la direction ayant pris le parti d’attendre avec de nommer un nouveau directeur sportif. Ce qui ferait d’ailleurs encore débat en interne.

Paquet, un an et demi et puis s’en va

Appelé en renfort fin 2017, quand l’ASSE était dans les bas fonds de la L1, Frédéric Paquet a contribué à redresser le club, même si le mérite en revient avant tout à Jean-Louis Gasset et aux efforts des présidents. On savait que de nombreux griefs lui étaient reprochés et que Roland Romeyer avait fait son retour aux affaires après avoir repris du poil de la bête. Mais l’annonce de son départ en septembre, dès le début de l’été, n’a pas contribué à instaurer un climat sain en interne. Un départ non compensé, ce qui tend donc à montrer que Romeyer considère qu’il n’a plus besoin d’un directeur général pour l’aider à gérer le club au quotidien.

Batlles qui file à Troyes

On savait Laurent Batlles déçu de ne pas avoir été appelé chez les pros il y a un an et demi, quand Julien Sablé lui avait été préféré, en interne, pour remplacer Oscar Garcia. Alors que Ghislain Printant cherchait un adjoint, le club a fait appel à Laurent Huard. Et l’ancien meneur de jeu s’en est allé à Troyes (L2).

Vagner qui n’entre toujours pas dans les plans

Lors du premier match de préparation contre Andrézieux, Vagner Dias Gonçalves avait livré une très bonne mi-temps, dans la foulée d’un prêt à Nancy où il avait été le grand artisan du maintien de l’ASNL en L2, en inscrivant 5 buts. Mais cela n’a pas suffi pour que Printant l’amène en tournée aux Etats-Unis, et le Capverdien est retourné à Nancy en prêt, avec Makhtar Gueye et Vagner Rocha Santos dans ses bagages. Pour le plus grand bonheur du club lorrain.

Des tensions entre M’Vila et la direction

Peu de médias l’ont évoqué, mais cet été, Yann M’Vila a brillé par son absence à L’Etrat entre la tournée américaine et le stage en Angleterre. Quelques jours après le transfert de Rémy Cabella, le n°6 a remis en cause son avenir au club après un litige d’ordre financier avec la direction, et c’est Printant qui l’a convaincu in extrémis de ne pas sécher la tournée anglaise des Verts, à un moment où l’agent du joueur tentait de lui trouver un nouveau club.

Khazri aligné dès son retour de vacances

Pour la première journée de championnat, l’ASSE a aligné cinq recrues et trois jours qui n’avaient pas disputé le moindre match de préparation avec l’équipe : Miguel Trauco, Jean-Eudes Aholou et Wahbi Khazri. C’est surtout la titularisation du Tunisien qui a surpris, car il n’avait repris l’entraînement que cinq jours plus tôt après avoir participé à la CAN.

Beric remplaçant à domicile et titulaire à l’extérieur

Parmi les choix discutables et discutés de Ghislain Printant depuis le début de la saison, il y a l’utilisation de Robert Beric. Le Slovène a débuté sur le banc contre Brest avant d’être aligné d’entrée à Marseille, alors que l’inverse aurait semblé plus logique compte tenu de son profil et des statistiques, qui ont prouvé depuis longtemps qu’il était bien plus efficace à domicile qu’à l’extérieur. Mais pour la réception de Toulouse, le n°27 était à nouveau remplaçant… avant de débuter dimanche dernier à Angers.

Aholou qui enchaîne malgré une alerte

Longtemps blessé la saison dernière à Monaco, Jean-Eudes Aholou a été titularisé d’entrée, contre Dijon, plus face à Brest. Mais une blessure à l’adducteur l’a contraint de céder sa place à Zaydou Youssouf face aux Bretons. La blessure étant moins grave que prévue, l’ancien strasbourgeois a finalement pu reprendre sa place à Lille, et il a enchaîné avec une quatrième titularisation quatre jours plus tard à Marseille… où il a dû à nouveau être remplacé par Youssouf, la douleur étant réapparu. A trop tirer sur la corde… Retour prévu courant octobre.

Kolo qui ne revient que fin août

Printant en avait fait une priorité. Mais le feuilleton a duré tout l’été, ou plutôt les négociations, et c’est finalement fin août, après la reprise du championnat, que Timothée Kolodziejczak a effectué son retour, à nouveau prêté par les Tigres. Mieux vaut tard que jamais, mais bon…

Cabaye qui ne vient que fin août

L’hiver dernier déjà, l’ASSE s’était positionnée sur Yohan Cabaye. Mais alors que le milieu de terrain était libre, il n’a rejoint le Forez que fin août. N’aurait-il pas été plus judicieux qu’il signe dès le début de l’été, qu’il effectue la préparation avec le groupe ? A son poste, Zaydou Youssouf et Jean-Eudes Aholou sont arrivés avant lui. Mais Printant aurait insisté, considérant qu’il manquait un 8, M’Vila, Youssouf et Ahoulou ayant tous les trois plutôt des profils de 6. Aurait-on eu besoin de les voir à l’oeuvre sous le maillot vert pour le découvrir ?

12 recrues mais pas de 9 !

Alors que l’on pouvait imaginer que l’ASSE miserait sur la stabilité avec la nomination de Printant pour succéder à Gasset, et qu’elle ferait de la place à ses jeunes après leur victoire en Coupe Gambardella, son été a été le plus mouvementé de son histoire ! Une vingtaine de joueurs sous contrat professionnel sont partis, et 12 recrues sont arrivées, sans compter les joueurs recrutés pour la réserve. Un recrutement massif, qui permet à Printant d’avoir tous les postes doublés, voire triplés. Mais parmi ces 12 recrues, le club n’a pas su attirer un nouveau n°9, alors que c’était une priorité aux yeux du Montpelliérain.

Sissoko, Llort, Porsan-Clémenté, Kouyaté… Pour quoi faire ?

Cet été, l’ASSE a fait venir Alpha Sissoko qui évoluait en réserve à Clermont, ainsi que Lucas Llort et Jérémie Porsan Clémenté qui étaient en réserve à Montpellier. Des recrues à moindre coût, certes, tout comme l’Ivoirien Aboubacar Kouyaté, mais ces joueurs-là, tous sous contrat professionnel, ne sont destinés qu’à l’équipe réserve, qu’ils sont censés renforcer. Ce qui n’est pas franchement le cas pour l’instant : leur apport est décevant et la formation de Razik Nedder est avant-dernière de son groupe de National 2. Le milieu colombien Luis Sanchez, lui, arrive avec des références prometteuses, prêté deux ans par l’America Cali.

L'été vient de se terminer et il s'est passé beaucoup de choses à l'ASSE depuis que les dirigeants ont choisi de promouvoir Ghislain Printant pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc. Parmi celles-ci, certains décisions ont pu interpeller. Tout d'horizon.

Laurent HESS

Résultat Ligue 1 : SCO Angers 0-1 ASSE (mi-temps)

ASSE : Saliba et Nordin ont été les porte-bonheur de l'ASSE en 2018-19, la preuve en stats

Grâce à un but d’Arnaud Nordin, les Verts sont devant à la pause face au SCO d’Angers, eux qui n’ont plus gagné depuis six matches.

Cela fait 43 jours que l’AS Saint-Etienne n’a pas gagné un match. C’était le premier de la saison, à Dijon (2-1). Depuis, elle alterne avec une régularité de métronome les nuls à Geoffroy-Guichard (1-1 contre Brest, 2-2 face à Toulouse) et les défaites à l’extérieur (0-3 à Lille, 0-1 à Marseille, 2-3 à La Gantoise).

Il faut enrayer la spirale négative, ne serait-ce que pour ôter un peu de pression des épaules de Ghislain Printant. Et après 45 minutes au stade Raymond-Kopa, c’est ce qu’il se passe. Les Verts ont ouvert le score à la 34e minute grâce à Arnaud Nordin (qui avait déjà marqué à Angers en fin de saison dernière !), de la tête, après un une-deux géant avec Mathieu Debuchy.

L’ASSE a été très peu mise sous pression par une inoffensive équipe angevine. Si la victoire est effectivement au rendez-vous en seconde période, les Stéphanois remonteront à la 14e place.

R.N.

Ligue 1 : SCO Angers – ASSE, les compos (les Verts remanient leur défense)

ASSE (débat) : Ghislain Printant est-il déjà menacé ?

Pour s’éviter un sixième match consécutif sans victoire à Angers, l’entraîneur de l’ASSE, Ghislain Printant, a remanié sa défense.

Les Verts sont dans le dur et ils doivent impérativement réagir. Après les nuls contre Brest (1-1) et Toulouse (2-2), les défaites à Lille (0-3), Marseille (0-1) et La Gantoise (2-3), l’entraîneur de l’ASSE, Ghislain Printant, a décidé de provoquer un électrochoc en remaniant son onze de départ. Loïc Perrin n’est ainsi pas sur le terrain, de même que Wahbi Khazri.

SCO : Butelle – Manceau, Traoré (cap.), Thomas, Aït-Nouri – Santamaria – Thioub, Fulgini, Mangani, Capelle – Alioui.
ASSE : Ruffier – Debuchy, Moukoudi, Kolodziejczak, Trauco – M’Vila, Youssouf – Bouanga, Boudebouz, Nordin – Beric.

R.N.

ASSE : les Verts vont devoir surmonter un handicap terrible à Angers

ASSE : les Verts vont devoir surmonter un handicap terrible à Angers

Alors que les joueurs de l’ASSE sont déjà dans le dur, ils se déplacent chez une équipe d’Angers qui a pu préparer son match en toute tranquillité.

C’est un match capital que Ghislain Printant et les joueurs de l’ASSE disputent ce jeudi. Une nouvelle défaite plongerait les Verts dans le doute après cinq matchs sans la moindre victoire. Pourtant, ce match ne se présente pas sous les meilleures auspices.

Le coach des Verts doit en effet composer avec une ribambelle de blessés, mais aussi un calendrier qui ne plaide pas en leur faveur. En effet, entre le dernier match d’Angers sur la pelouse du LOSC vendredi dernier et ce dimanche, l’ASSE a disputé deux rencontres face à Toulouse et la Gantoise.

Une différence de préparation que savoure Stéphane Moulin dans les colonnes du Courrier de l’Ouest. « On a eu huit jours pour préparer ce match contre Sainté. Avec un groupe presqu’au complet. Cela nous a permis de bien travailler. On a fait beaucoup de séances. On s’est moins précipité. C’est intéressant, ça permet d’aller un peu plus loin, de remettre en place des choses dans lesquelles on n’est pas performant, comme les coups de pied arrêtés. J’espère que ça va enfin nous sourire. On a une grosse marge de progression dans ce domaine », a expliqué le coach angevin.

Maxime Tauzin

Avant-match #SCOASSE : retrouver une solidité et la victoire

Avant-match #SCOASSE : retrouver une solidité et la victoire

Le contexte : retrouver une solidité

Les Verts n’ont pas encore enregistré un clean sheet cette saison, toutes compétitions confondues, et devront faire face à une formation qui a, sauf lors de la lourde déconvenue à Lyon (6-0), toujours trouvé le chemin des filets. La tâche ne sera pas évidente au stade Raymond-Kopa, un jardin où les Angevins ont signé trois retentissantes victoires (3-1, 3-0, 2-0). Pour autant, Ghislain Printant le sait, et l’espère : son équipe doit retrouver une assise défensive solide pour ne pas se pénaliser toute seule comme lors des récentes sorties.

Le groupe

S’il a toute une équipe sur le flanc, Ghislain Printant a toutefois pu convoquer un groupe de 19 joueurs pour le match de ce soir. 

Côté angevin, Stéphane Moulin enregistre le retour d’Angelo Fulgini. Blessé depuis fin juillet, le numéro 10 scoïste n’a pas encore évolué en Ligue 1 Conforama cette saison. Parmi les 18 joueurs retenus figure également l’ancien stéphanois Vincent Pajot.

L’adversaire : le SCO n’est pas hospitalier

Premier exæquo avec le PSG et le LOSC au classement à domicile, le SCO a su faire du stade Raymond-Kopa une terre imprenable en ce début de saison. Malgré la plus faible affluence moyenne des stades de Ligue 1 Conforama, les réceptions des Girondins de Bordeaux (3-1), du FC Metz (3-0) et du Dijon FCO (2-0) se sont toutes soldées par le résultat espéré par les spectateurs angevins. Particularité des locaux : ce sont les seuls à compter 7 buteurs différents cette saison. Le danger vient de partout.

La stat’

1976
Non ce n’est pas que l’année de l’épopée stéphanoise en Coupe d’Europe. C’est aussi l’année de la dernière défaite des Verts à Angers dans l’élite du football français. Depuis, 17 rencontres ont eu lieu entre les deux formations sans que le club de Maine-et-Loire ne s’impose une seule fois : 10 victoires pour les Verts, 7 nuls. Espérons que les Foréziens restent une bête noire au moins une année supplémentaire…

La décla’

Conscient de la petite forme de son équipe, le défenseur stéphanois Timothée Kolodziejczak pense connaître les clés pour se remettre sur le droit chemin. En conférence de presse, hier après-midi, le numéro 5 des Verts a prôné le dialogue et le travail plutôt que de ressasser les performances passées.

Où voir le match ?

Diffusée sur bein Sports, la rencontre débutera à 17h. Comme pour tous les matches de l’ASSE, deux lives vous seront proposés : le live texte sur ASSE.fr ainsi qu’un live tweet sur Twitter.

Pour vibrer entre supporters, le mieux est de vous rendre au Chaudron Vert, situé tout près du stade Geoffroy-Guichard. Le restaurant officiel des Verts vous ouvrira ses portes pour assister à la rencontre.

Le Chaudron Vert

23 rue des Trois Glorieuses
42000 Saint-Étienne

Tél. 04 77 74 23 18

#Arbitrage : Les Verts parmi les plus impactés par les décisions du VAR

#Arbitrage : Les Verts parmi les plus impactés par les décisions du VAR

Si les Verts cherchaient du réconfort du côté de l’aide vidéo, c’est raté. Dimanche dernier, sans le VAR, l’ASSE l’aurait emporté 4-2. A l’arrivée, St-Etienne a concédé le nul (2-2). Depuis le début de saison, les stéphanois ont subi 3 inversions de décision arbitrale en leur défaveur… Un record… qui ne doit pas occulter notre faiblesse du moment !

Les Verts ne peuvent pas dire qu’ils sont les plus grands bénéficiaires de l’assistance vidéo. A raison, le VAR a analysé deux situations de buts stéphanois annulées par l’arbitre lors de la dernière confrontation face à Toulouse. Cependant, même si ces décisions sont bonnes, les Verts ont toutefois eu à pâtir d’autres choix incompréhensibles depuis le début du championnat. On évoquera ce carton rouge qu’aurait pu recevoir Amavi à Marseille, ce pénalty qu’aurait pu accorder M. Stinat à Cabaye face à Toulouse dimanche dernier ou encore le haut du bras d’Ikoné qui a empêché les Verts d’inscrire un but face à Lille sans qu’aucun pénalty ne soit sifflé après visionnage de la vidéo.

A ce jour, le VAR crée de la frustration et décuple la colère. Le spectateur est en droit d’attendre que la meilleure décision soit prise une fois l’utilisation du VAR décidée. Ce n’est pas le cas. Par ailleurs, l’appel à l’assistance vidéo reste aléatoire… Des rumeurs circulent, dont celle assez surprenante qui explique qu’un arbitre se déjugeant après visionnage du VAR serait moins bien évalué… Le sport ne sort pas grandi de toutes ces erreurs et de toutes ces hésitations… Et si finalement Michel Platini avait bien senti la chose. Et si finalement le supporter ne préférerait-il pas la bonne vieille erreur de l’homme… celle qu’on pardonne ?

Source : L’Equipe

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Ghislain, il faut qu’on parle…

Ghislain, il faut qu’on parle…

A la tête de l’ASSE depuis le départ de Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant ne parvient toujours pas à convaincre. Il est désormais temps pour lui de faire preuve de lucidité et d’annoncer sa démission avant qu’il ne soit trop tard afin d’éviter que l’ASSE ne revive une saison qui pourrait être catastrophique.

Un point sur les stats

Le technicien stéphanois, en poste depuis le 6 juin 2019, affiche des statistiques déplorables : 3 victoires en 11 matchs (2-1 contre Andrézieux, 4-2 contre Montpellier et 2-1 contre Dijon), 16 buts pour et 18 buts contre, soit un goal average négatif de 2 buts. Ces statistiques, déjà peu fameuses, sont encore plus inquiétantes en enlevant les matchs amicaux.

En effet, en comptant seulement les matchs officiels, cela fait le taux ahurissant de 16.5% de victoire (1 victoire en 6 matchs), 7 buts marqués (1.16 buts par match) et 11 buts encaissés (1.8 buts par match). En aucun match dirigé par Ghislain Printant les Verts n’ont su garder leur cage inviolée, que ce soit dans les matchs amicaux ou officiels !

Les Expected Goals (abrégés en xG ou xGoals), à savoir le nombre de buts que l’équipe aurait pu marquer ou encaisser, selon la distance, la surface (tête, genou, pied, etc) ou l’angle de tir, confirment la réalité du terrain. A chaque tir est attribué un pourcentage de but calculé sur les milliers de tirs tentés depuis les saisons précédentes. Pour en savoir plus sur les Expected Goals, lire l’article rédigé par Les Cahiers du Foot. Ainsi, cette statistique permet de voir si une équipe est chanceuse ou malchanceuse : par exemple, il est inutile de licencier un coach qui accumule de mauvais résultats si ses Expected Goals sont bons, car cela signifie alors qu’un cycle vertueux devrait s’ouvrir lorsque la chance tournera.

Or, pour l’ASSE, ce n’est pas le cas… Depuis le début de la saison, en Ligue 1, les Stéphanois sont à 5.53 Expected Goals pour et ont inscrit 5 buts, ce qui témoigne d’une légère sous-performance. Pour les Expected Goals contre, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû encaisser, ils sont à 7.23 alors que l’équipe a pris 8 buts en L1, ce qui montre une légère surperformance des adversaires.

Si l’on entre dans le détail, les Expected Goals montrent que les Verts ont réalisé un véritable braquage à Dijon (2.15 xGoals contre, 0.92 xGoals pour : Dijon aurait dû inscrire 2 buts et l’ASSE 1, si l’on simplifie) et contre Toulouse (1.93 xGoals contre, 1.07 xGoals pour : l’ASSE aurait dû s’incliner 2-1, si l’on simplifie). A part contre Brest, où l’ASSE a largement dominé le match en termes d’occasions (2.22 xGoals pour l’ASSE, 0.50 xGoals pour Brest : Saint-Etienne aurait dû largement remporter ce match), les Verts n’ont jamais eu davantage d’occasions de buts que leurs adversaires en Ligue 1 !

Laisser du temps à Printant ?

Le technicien stéphanois ne peut plus se réfugier derrière le temps. En tant qu’adjoint de Gasset, il connait son groupe depuis 1 an et demi. De plus, l’effectif a été constitué assez tôt : hormis Cabaye et Kolo, arrivés lors de la dernière semaine d’aout, les autres recrues ont rejoint le Forez depuis plusieurs semaines (Trauco le 6 aout, Aholou le 1er aout, Boudebouz le 27 juillet, Bouanga le 9 juillet, Youssouf et Palencia le 5 juillet, Moukoudi et Sissoko ont été signés en avril et ont donc rejoints les Verts dès le début de la préparation, tout comme Honorat).

Cabaye, la dernière recrue de l’ASSE, est arrivé il y a quasiment 1 mois.

Cela fait donc depuis 1 mois et demi que Printant dispose quasiment de la totalité de son groupe. Il a aussi bénéficié d’une trêve internationale d’une quinzaine de jours où seuls Robert Beric, Miguel Trauco et quelques jeunes n’étaient pas présents. Par exemple, face à la Gantoise, Printant alignait une équipe qui se connaît normalement assez bien : seuls Moukoudi, Trauco, Cabaye et Youssouf étaient des recrues. Il parait compliqué de parler de manque d’automatisme pour ces joueurs alors que Moukoudi et Youssouf étaient déjà présents lors du premier match amical contre Andrézieux le 9 juillet !

Un jeu qui ne s’améliore toujours pas

De plus, le jugement ne serait pas complet sans parler du jeu de l’ASSE totalement inexistant. Saint-Etienne n’a jamais dominé un match cette saison et a plus d’une fois reculé après avoir marqué un but, abandonnant toutes ambitions, comme contre Dijon. Depuis les matchs amicaux, qui étaient déjà immondes (les Verts totalement baladés contre Middlesbrough, une D2 anglaise, par exemple), rien ne s’améliore. On peut seulement parler d’une bonne entame contre Dijon. Même la fin de match contre La Gantoise n’a pas été très qualitative, les Verts maintenant effectivement une pression accrue sur les buts belges mais se contentant d’un jeu minimaliste, à savoir balancer le maximum de centres dans la surface.

De plus, les mêmes défauts sont présents depuis les matchs de préparation : les ailiers reçoivent un ballon le long de la ligne de touche et se retrouvent face à plusieurs adversaires. Ils doivent alors donner la balle en retrait au latéral, qui la fait passer par M’Vila puis par un central, qui la transmet alors au latéral opposé, qui à son tour la passe à son ailier, placé dans la même position que l’autre, engendrant une passe en retrait et de nouveau des transmissions latérales… Ce schéma de jeu, sans déséquilibre, qui repose sur des exploits individuels des joueurs, est dit en U : les passes des joueurs forment à la longue un U, témoignant de leur incapacité à progresser. L’équipe apparait souvent coupée en deux, complètement désorganisée.

Lors du match contre Boro, l’occupation de l’espace était assez folklorique

Le match contre La Gantoise est assez significatif du plan de jeu de l’AS Saint-Etienne : les deux buts proviennent d’un exploit de Khazri et d’une boulette du gardien. Le Tunisien ne marquera pas chaque week-end des frappes de 20 mètres dans la lucarne. Si le gardien de La Gantoise n’avait pas offert ce cadeau à des Verts inoffensifs, le score se serait surement aggravé vu la dynamique du match. 3-2 parait donc un score plutôt bien payé pour une équipe qui a été la tête sous l’eau pendant 85 minutes. Face à des équipes plus réalistes, le tarif n’est pas le même (3-0 contre Lille). Les Verts ont pour l’instant affrontés Dijon, Toulouse et Brest (le barragiste, le club ayant fini à 4 points du barragiste et un promu) pour en ressortir avec 5 points sur 9 possibles (surtout avec 2 matchs à domicile). Contre des équipes plus fortes ou sensiblement du même niveau, ils n’ont obtenu aucun point (contre Lille et Marseille). Que se passera-t-il lorsqu’ils enchaineront Monaco (2 novembre), Nantes (9 novembre), Montpellier (23 novembre), Rennes (30 novembre), Nice (4 décembre), Reims (7 décembre) Paris (14 décembre) ?

Printant, un ersatz de Gasset

L’axiome selon lequel Printant devait assurer la succession de Gasset est par essence totalement irrationel. Ghislain Printant n’a pas été choisi pour ses qualités mais en espérant qu’il fasse du Jean-Louis Gasset. Comment fonder la légitimité et la crédibilité d’un coach quand son mot d’ordre est de faire ce que faisait son prédécesseur ?

Prendre un coach inexpérimenté n’est pas forcément un problème. Julian Nagelsmann, aujourd’hui à la tête de Leipzig, n’a que 32 ans. Celui-ci a été nommé coach de Hoffenheim à 28 ans après avoir entrainé les U19 de son club. Le technicien allemand a pris les commandes d’un club 17e, avec 7 points de retard sur le premier non-relégable de Bundesliga en février 2016. Dès la saison suivante, ils se qualifiaient pour la première fois de leur histoire pour la Ligue des Champions (4e, à 5 points du 2e), performance améliorée la saison suivante (3e de Bundesliga).

Bastia est le seul club professionnel où Printant a été n°1 avant d’être à l’ASSE.

L’inexpérience au plus haut niveau n’est donc pas forcément un problème en soi. Cela constitue davantage un problème à 58 ans et lorsqu’on est dans le milieu du football français depuis le début des années 90… Depuis le début de sa carrière en 1989, Ghislain Printant n’a été à la tête que de trois clubs : Marjevols (1992-1994), Bastia (2014-2016) et Saint-Etienne. Son palmarès se résume à une Coupe de Lozère et un titre de champion de Promotion d’Honneur A de Languedoc-Roussillon. A Bastia, s’il a sauvé le club lors de la première année, il a été limogé dès l’année suivante et affiche un bilan franchement négatif : 22 victoires, 11 nuls et 24 défaites. Comment confier un club doté d’un budget de quasiment 100 millions d’euros, dont l’objectif est de se pérenniser dans les places européennes de Ligue 1, à un entraineur qui n’a jamais brillé et ne s’est jamais fait connaître pour être un grand tacticien ? Même la dimension de meneur d’homme parait bien faible quand on voit certaines attitudes sur les terrains de la part de cadres. Le risque est grand d’avoir un club où les joueurs prennent le pouvoir et sont dans de l’autogestion.

Enfin, que dire sur le coaching illogique ? Printant a titularisé Beric au Vélodrome dans un match où le Slovène ne serait pas à son avantage. Une semaine après, il ne l’aligne pas à domicile contre Toulouse alors que le Slovène aurait été plus intéressant. Ses changements n’ont que peu d’impact sur les matchs et sont souvent stéréotypés. Le choix de faire de Khazri un titulaire seulement 4 jours après son retour de vacances relève là encore de l’absurdité.

Une démission et on oublie tout

Il semble clair que l’expérience Ghislain Printant est une très mauvaise idée. L’effectif est bon à l’échelle de la Ligue 1 : les postes sont doublés et on voit un mélange entre des cadres et de jeunes prospects doté d’un potentiel intéressant. Printant n’est pas en mesure de sublimer ce groupe.

Afin de ne pas écorner son image auprès des supporters stéphanois, la seule solution serait celle de la lucidité : se rendre compte qu’il n’est pas l’homme de la situation, et donc, en conséquence, donner sa démission. La suite appartient à la direction : après Ghislain Printant, évitons les mauvaises idées qui pourraient s’appeler René Girard, Antoine Kombouaré ou Pascal Dupraz.