PSG, OL, LOSC, ASSE – L’oeil de Denis Balbir : « Paris trop seul au monde »

Chaque semaine de Coupe d’Europe, Denis Balbir débriefera les matches de nos clubs français engagés. Cette semaine, le PSG a été pour lui l’arbre cachant une triste forêt.

« Pour les clubs français, c’est une entrée en matière très décevante lors des phases de groupe. Mis à part le PSG, aucun n’a été au niveau attendu. Paris a fait un gros exploit en corrigeant le Real Madrid (3-0). Même si certains peuvent penser que le Real ce n’est plus ce que c’était, le PSG avait quand même autant sinon plus de blessés que les Merengue. Sans Neymar, sans Mbappé et sans Cavani, les inquiétudes étaient grandes et je n’oublie pas que certains redoutaient que la douloureuse soit salée pour le PSG. C’est une belle réponse des Parisiens. Mercredi soir, il y avait de l’envie, de l’implication, de la réussite et un très grand Di Maria. Il ne faut pas banaliser ce résultat. Paris a marqué son territoire dans son groupe et l’a fait avec la manière en humiliant le Real Madrid.

« Un LOSC décevant défensivement »

Mardi soir, cela n’avait pas démarré pareil pour le LOSC et l’OL. Lille a été décevant défensivement à Amsterdam (0-3). On voyait les buts, je n’ai pas reconnu Mike Maignan et sa défense. Les Dogues ont la réputation d’être assez dur à manoeuvrer en Ligue 1. Où est passée la rigueur ? En Europe, la pression n’est pas la même. Le LOSC était sans doute trop tendre pour cet Ajax. On peut quand même s’inquiéter car le groupe de Lille n’est clairement pas le plus simple. On va se raccrocher à ce qu’on peut en disant qu’il s’agisssait d’un premier match à l’extérieur et qu’il faudra montrer un autre visage face à Chelsea au Stade Pierre-Mauroy dans quinze jours.

« Une pensée pour Genesio après ce triste nul de l’OL »

Un peu plus tôt, l’OL n’a pas perdu face au Zenith (1-1) mais Lyon n’est pas excusé pour autant. Les hommes de Sylvinho ont perdu deux points à la maison. Certes, le Zenith était en forme dans son championnat mais les Gones sont retombés dans les travers qu’on leur connait. Ceux d’une équipe un peu bizarre et très irrégulière dans un même match. A chaque sortie de l’OL et à chaque échec, j’ai quand même une pensée pour Bruno Genesio qui a été trainé dans la boue pour rien. On retrouve les synptômes qui étaient ceux des Lyonnais la saison passée…

« L’ASSE, une photocopie de ce qu’on voit en L1 »

En Ligue Europa, ce fut tout aussi décevant. Notamment avec l’AS Saint-Etienne qui a été battue sur la pelouse de la Gantoise (2-3). Même si c’était à l’extérieur, les Belges paraissaient à la portée des Verts. Cette défaite met une pression supplémentaire avant la réception de Wolfsbourg. Ce qui m’a le plus dérangé, c’est que l’ASSE n’a pas montré grand chose. Il y a trop de lacunes et malheureusement ce début de Ligue Europa n’est qu’une photocopie de ce qu’on voit en championnat. Devant, c’était apathique. Cela manquait de mordant. Défensivement, il y avait un vrai souci…

Heureusement que l’arbitrage a été clément car Wahbi Khazri n’était pas loin du rouge. On critique souvent (et à raison) l’arbitrage contre Saint-Etienne pour aussi reconnaître qu’il peut être parfois favorable au club ligérien. S’il a marqué un joli but, Khazri s’est encore mal comporté sur le pré. Il retombe dans les travers d’un joueur nerveux et agressif. Le seul truc positif que l’on peut retenir, c’est qu’à défaut d’être dans l’action, l’ASSE parvient à se faire violence et à réagir par instants.

« Le Stade Rennais encore lésé par l’arbitrage »

Je vais conclure sur le match opposant le Stade Rennais au Celtic Glasgow (1-1). Oui, il n’y avait plus l’allant du printemps européen dernier mais je trouve quand même des circonstances atténuantes aux Bretons. Pour moi, ils ont été lésés sur l’arbitrage avec des penaltys oubliés et de vilaines fautes pas suffisamment sanctionnées. Après le match de Brest, cela commence à faire beaucoup même si ce sont deux compétitions très différentes. En face, il ne faut pas oublier qu’il y avait un grand club européen, le Celtic. C’était un cran au dessus de la Gantoise par exemple… A domicile, cela fait certes deux points de perdus mais il y a encore de l’espoir.

Globalement, ce début de phase de groupe est assez mal engagé pour les clubs de Ligue 1. Peut-on en tirer des conséquences sur une éventuelle faiblesse nouvelle de notre championnat ? C’est possible… Attendons la suite quand même … Est-ce un simple accident ou un problème qui va devenir récurrent cette saison ? Il va sans dire que la deuxième réponse serait très mauvais signe pour le football français…

Recueilli par Alexandre CORBOZ

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Ils voulaient Printant. A eux de le sauver maintenant »

Après la défaite de l’ASSE à La Gantoise (2-3), notre correspondant à Saint-Etienne pointe le rendement très décevant de certains cadres stéphanois.

« L’ASSE a raté son entame en Ligue Europa. Pour son retour sur la scène européenne après deux ans d’absence, elle s’est inclinée à La Gantoise malgré un missile de Khazri, qui n’avait plus marqué dans le jeu depuis 19 matches, et un autre but de Kaminski, le gardien des Buffalos, un but-gag qui lui vaudra de passer dans tous les bons bêtisiers foot de fin d’année. Après cette défaite, les Verts restent sur une vilaine série de cinq matches sans victoire (trois défaites et deux nuls) depuis leur succès à Dijon lors de la 1ere journée de L1. Cela vaut à Ghislain Printant d’être déjà sous pression. Les « Printant ne passera pas l’automne » commencent à proliférer, et on peut effectivement penser que sans réaction lors des cinq matches à venir (Angers, Metz, Nîmes, Wolfsburg et Lyon) d’ici la prochaine trêve internationale, l’aventure à la tête de l’ASSE pourrait tourner court pour l’ancien adjoint de Jean-Louis Gasset.

Des cadres défaillants

Pour l’heure, cette ASSE 2019-20 enchaîne les contre-performances. Défensivement, elle est aux abois dès que l’adversaire, quel qu’il soit, franchit la ligne médiane. Et offensivement, elle ne montre pas grand-chose. Il s’en était fallu de peu dimanche dernier pour que Toulouse mène 3-0 à la mi-temps à Geoffroy-Guichard. Le doublé d’Hamouma et la réaction en seconde période avait permis d’arracher un point, comme cela avait déjà été le cas contre Brest grâce à Bouanga. Mais entre ces deux nuls à domicile, il y avait eu deux défaites à Lille et Marseille.

Et il y a donc eu hier celle concédée à La Gantoise, où l’attaquant canadien Jonathan David s’est bien amusé face aux errements et à la lenteur des Stéphanois. Dans la défense à trois mise en place par Printant, Perrin s’est fait déposer sur le premier but, Moukoudi a perdu son duel sur le troisième et Kolo n’a guère été plus consistant.

Fini le « copinage », vraiment ?

En premier rideau, M’Vila, qui a quasiment joué quatrième défenseur central, a été aussi transparent que Youssouf et Cabaye. Le 5-3-2 n’a pas du tout fonctionné. Avec Debuchy et Trauco trop imprécis sur les côtés, le duo Hamouma-Khazri s’est retrouvé coupé du bloc, livré à lui-même. Il n’a eu qu’un éclair, sur le but de Khazri. Menés dès la 2e minute, les Verts ne se sont procurés une autre occasion qu’en toute fin de match, quand Beric, décidément malheureux, a failli égaliser à 3-3 sur la dernière action, son tir en pivot étant repoussé par le poteau droit de Kaminski.
Mais pas question pour Printant de se réfugier derrière ce manque de réussite après la rencontre. Et c’est bien là ce qui peut le plus rassurer après ce nouveau match raté : le Montpelliérain ne se voile pas la face. Il s’est dit « responsable » de la situation, et a soutenu qu’il allait dire aux joueurs « les vérités ».

En tant qu’ancien gardien, nul doute que le coach des Verts a noté que Ruffier a encaissé trois buts dans ses six mètres en Belgique. A la lecture de ses propos, on peut donc supposer qu’il ira dire au Basque de sortir un peu plus lors des matches à venir. Et qu’il dira aux autres cadres, en premier lieu ceux qui ont usé de leur influence pour qu’il prenne la relève de Gasset, de se secouer un peu, d’en faire plus et même beaucoup plus. D’arrêter de s’entraîner à la carte, de jouer en sénateurs. Le « copinage » a ses limites. Une prise de conscience est impérative et il serait bien qu’elle ne tarde pas trop. Parce qu’au train où vont les choses… »

Laurent HESS

Les infos du jour : CR7 chambre encore l’Atletico, le triomphe du PSG fait parler

Les infos du jour : CR7 chambre encore l'Atletico, le triomphe du PSG fait parler

Si vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actualité du jour, But Football Club récapitule pour vous les informations importantes de ce jeudi 19 septembre.

La grosse info : Cristiano Ronaldo au cœur d’une nouvelle polémique

S’il n’a pas marqué mercredi soir lors d’Atletico Madrid – Juventus (2-2), Cristiano Ronaldo a quand même trouvé le temps de châtouiller les supporters madrilènes.

Le scan du 19 septembre

PSG – Real Madrid (3-0) : lendemain d’exploit

OM : Villas-Boas fâché contre la Ligue

ASSE : avant le choc face à la Gantoise

FC Nantes : nouvelle bataille à venir avec l’OM ?

Stade Rennais : Gourcuff se paie le Stade Rennais

LOSC : Osimhen promis à une grosse vente

OL : Depay a failli partir le 1er septembre

Girondins : Alexandre Mendy se lâche

RC Lens : Montanier n’a pas peur avant Caen

Et aussi…

Arnaud Carond

ASSE : le retard à l’allumage des Verts a dépassé les frontières

L’ASSE va se présenter à La Gantoise, jeudi, alors qu’elle reste sur une série de deux nuls et deux défaites. Un début de saison poussif qui n’est pas passé inaperçu en Belgique…

L’ASSE ne va pas se présenter sur la grille de départ de la Ligue Europa, ce jeudi à Gand, dans les meilleurs dispositions. Son début de saison est compliqué. Après un succès à Dijon, les Verts ont enchaîné deux défaites à Lille et à Marseille et deux matches nuls à domicile contre Brest et Toulouse.

En Belgique, ce démarrage « diesel » est relevé par Hein Vanhaezebrouck, l’ancien coach de La Gantoise, viré d’Anderlecht la saison passée, sur la RTBF (repris par Poteaux carrés).

« Gand a des options pour terminer à la deuxième place de son groupe d’Europa League, estime le technicien. La Gantoise doit prioritairement gagner deux fois contre les Ukrainiens. Je pense aussi qu’ils peuvent battre Saint-Etienne en Belgique. L’équipe française est expérimentée, mais fonctionne un peu comme un diesel. »

Laurent HESS

La Gantoise – ASSE : la promesse de Mathieu Debuchy aux supporters stéphanois

Le défenseur des Verts Mathieu Debuchy a hâte de retrouver l’Europe. Il promet que l’ASSE jouera sa chance à fond en Ligue Europa.

But : Mathieu, avez-vous ressenti une forme de pression avant de recevoir Toulouse ?

Mathieu DEBUCHY : Non. Avant la trêve, on avait joué trois matches sur quatre à l’extérieur, dont deux déplacements assez délicats. Maintenant, on a sept matches en trois semaines. L’objectif, c’est de prendre le plus de points possibles, notamment à domicile, et d’arriver à la prochaine trêve avec un bon classement.

Qu’a-t-il manqué lors de ces premiers matches?

Physiquement, on n’est pas encore parfaitement au point. La trêve nous a permit de bien travailler et je pense qu’on va être beaucoup mieux dans les semaines à venir. Mais le réalisme nous fait défaut, la dernière passe, les derniers gestes. On a bien travaillé devant le but ces derniers jours pour y remédier.

Vous avez joué en défense centrale à Marseille. Aimez-vous joué dans cette défense à trois ?

Oui. Je me suis bien adapté. Je me suis senti bien.

Vous préférez jouer axial droit ou sur le côté dans une défense à trois ?

Honnêtement, peu importe. Les efforts sont différents. Il y a moins de courses quand on est dans l’axe. Mais peu importe. Dans le foot moderne, il faut savoir s’adapter. En piston ou dans l’axe, à moi de m’adapter.

« On a nos chances. Mais il n’y aura pas de matches faciles. On va les prendre les uns après les autres, en essayant de ramener un résultat de Belgique pour bien entrer dans la compétition. »

Vous êtes content de retrouver Yohan Cabaye ?

Très content, bien sûr. C’est une satisfaction de le voir arriver. On se connait depuis le centre de formation à Lille. On a toujours gardé le contact. On s’entend bien. Et on s’était déjà retrouvés en équipe de France et à Newcastle.

Vous avez joué un rôle dans sa venue ?

Je l’ai eu au téléphone plusieurs fois. Je lui ai parlé du club, du stade, du public. On a échangés ?. Je voulais vraiment qu’il vienne. Je suis content.

Vous lui avez vendu le bon air du Forez !

C’est ça ! Je lui ai dis qu’il serait bien ici. L’ambiance est magnifique. Les gens vivent pour le foot, ils ont la passion du maillot vert. Ça ressemble à Newcastle. Je pense qu’il va bien aimer.

Le parfum européen vous a-t-il manqué ces dernières saisons ?

Oui. C’est un parfum toujours agréable, que ce soit la Ligue des champions ou la Ligue Europa. Ce sont de belles compétitions. C’est toujours agréable de jouer l’Europe et on va la jouer à fond. On va essayer de bien figurer, de montrer que Saint-Etienne peut aussi être performant en Coupe d’Europe.

Que pensez-vous de ce groupe ?

Je pense qu’on a nos chances. Mais il n’y aura pas de matches faciles. On va les prendre les uns après les autres, en essayant de ramener un résultat de Belgique pour bien entrer dans la compétition.

Laurent HESS

ASSE (débat) : Ghislain Printant est-il déjà menacé ?

Avec 5 points en 5 journées de L1, l’ASSE est mal entrée dans sa saison. Notre débat de la semaine concerne son coach Ghislain Printant. Déjà sur la sellette ou pas ?

C’est trop tôt

« Autant je peux comprendre l’impatience du peuple vert de voir des résultats vu l’investissement estival et la qualité de l’équipe mais j’ai quand même beaucoup de mal à condamner des gens alors que la saison vient à peine de démarrer depuis cinq journées. Certes, l’ASSE réalise son plus mauvais démarrage en Ligue 1 depuis dix ans mais les Verts n’ont pas un bilan si catastrophique. Oui, il n’y a que cinq points en cinq matches et c’est peu. Sauf que les défaites sont à Lille et à Marseille, deux terres qui ont été difficiles pour les Stéphanois ces dernières années (plus même pour l’OM). Que Printant soit l’entraîneur ou pas.

Pour l’instant, les critiques émanent surtout du fait que l’ASSE n’a pas gagné à Geoffroy-Guichard face à Brest (1-1) et Toulouse (2-2). Deux adversaires sur le papier à portée. Contre le Téfécé, je n’ai pas vu une mauvaise équipe ligérienne. Au contraire. Face à un adversaire en grande réussite durant le premier acte, les coéquipiers de Loïc Perrin ont eu une belle réaction. Pas le genre de réaction de joueurs souhaitant « lâcher » leur coach.

On lui met trop la pression !

Le match aurait même pu se finir en victoire sur le fil si l’exigeante VAR – et ses millimètres de hors-jeu – n’était pas rentrée en action. On ne peut pas tomber sur le coach après ça. Pas maintenant, pas tout de suite, pas aussi tôt dans la saison… Vu l’enchaînement qui se profile, l’ASSE ne peut de toute façon pas changer d’entraîneur. Je ne pense pas que ce soit en lui collant aujourd’hui une pression de fou sur les épaules qu’on aidera Ghislain Printant à faire avancer ses joueurs. Attendons encore quelques semaines avant de dresser le bilan… »

Alexandre CORBOZ

Il doit faire attention

« L’ASSE dispose cette saison du plus gros budget de son histoire, un budget supérieur à 100 M€, mais son début de saison est le plus mauvais de ces dix dernières années avec 5 points en 5 journées. Pour piloter le projet, Printant était l’homme de la situation aux yeux des dirigeants, qui ont suivi les conseils de Jean-Louis Gasset. Mais la confiance du duo Caiazzo-Romeyer n’est pas aveugle pour autant. Depuis le début, des doutes accompagnent la promotion du Montpelliérain, y compris en haut lieu, et le début de saison ne les a pas levés, au contraire. Si Romeyer a tenu à intervenir devant le groupe avant la réception de Toulouse, c’est qu’il a vu que certaines choses n’allaient pas.

A lui de vite inverser la tendance

Le début de saison a déplu, et pas seulement les résultats. La gestion du groupe et le fonctionnement du staff, où Printant, qui ne s’appuierait pas beaucoup sur Laurent Huard, a demandé du renfort, a pu interpeler. L’ancien bastiais est forcément en première ligne. Alors que les présidents pensaient miser sur la stabilité, Cabella est parti et M’Vila a eu des véléités de départ lui aussi. Les résultats, certains choix opérés par Printant dans ses compositions d’équipe mais aussi au Mercato où il est allé chercher Boudebouz, ont entamé son crédit. A lui d’inverser la tendance. Il a six matches pour le faire d’ici la prochaine trêve internationale, où un point sera fait, forcément. »

Laurent HESS

ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Les  problèmes dépassent le cadre du terrain »

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Les problèmes dépassent le cadre du terrain »

Selon Didier Bigard, ancien responsable des sports au Progrès, le début de saison poussif de l’ASSE provoque des remous au sein du club.

« On se pose des questions sur les résultats de l’équipe, mais aussi sur le climat pesant qui règne autour de Ghislain Printant, sur un jeu de pouvoir dangereux. « Parce que c’était un match important », Roland Romeyer avait annoncé vouloir parler aux joueurs avant Toulouse. Il espérait clouer le bec aux observateurs qui avaient relevé – très justement – que l’ASSE réalise son plus mauvais départ depuis dix ans. « Si on gagne dimanche on comptera plus de points que la saison dernière après cinq journées et avec trois déplacements », argumentait-il en maniant le conditionnel. Raté parce qu’après Brest (1-1), les Stéphanois ont concédé un nouveau nul à domicile et qu’ils pointent à la quinzième place à la veille de leur première rencontre de Ligue Europa. Sans qu’on puisse incriminer le calendrier, il est vrai doublement aberrant puisque l’equipe n’a joué qu’une fois à Geoffroy-Guichard cet été alors qu’on sait que de nombreux supporters des Verts profitent des vacances pour s’y rendre.

Printant mis sous pression

L’ordinateur de la Ligue a bafouillé même si des paramètres avaient été suggérés par Bernard Caïazzo, à savoir rencontrer des équipes du haut de tableau, style Lille et Marseille. Mauvais calcul. Mauvaise tactique aussi que la mise sous pression de Ghislain Printant par médias interposés avec tour à tour des remarques qu’il aurait formulées sur la jeunesse de son staff puis des fuites sur les états d’âme de joueurs relégués sur le banc, une façon de mettre en cause ses choix. Qui en est à l’origine?

Bernard Caïazzo, cible du kop

En pointant Bernard Caïazzo sur une banderole le kop nord manifeste sa défiance envers celui dont Roland Romeyer avait laissé entendre qu’il « parle trop ». Mais à  quoi jouent les « deux frères »? Une bannière peut-elle être déployée sur la largeur d’une tribune sans que le club en ait connaissance? Idem pour celle affichée à l’extérieur d’une stade proclamant avec humour « il ne manquait plus que le départ de BC pour faire un bon mercato ». On ne sait pas si le retrait du président du Conseil de surveillance serait bénéfique, mais au moins celui du Directoire doit-il être flatté de voir qu’on qualifie de « bon » son marché d’été. Malgré l’absence du buteur recherché depuis plusieurs saisons! Son service com n’aurait pas été plus efficace. On ne doute pas que les deux présidents sauront vite afficher leur unité pour faire taire toutes ses supputations et il le vaudrait mieux parce que pendant ce temps, les tribunes ne se remplissent pas voire restent fermées comme les Snella, Paret et Henri-Point supérieures dimanche (24000 spectateurs seulement). Il le vaudrait mieux parce que l’équipe a plus besoin de soutien que de débats et qu’il y a suffisamment de problèmes à régler sur le terrain.

Boudebouz inexistant

Ghislain Printant a la pression et n’a ni la bouteille d’un Jean-Louis Gasset, ni la gouaille d’un Christophe Galtier pour y résister. Il n’a pas caché son inquiétude, devra resserrer les rangs au sens propre et figuré. Son dispositif a laissé trop d’espaces avec des défenseurs à 25 mètres les uns des autres, un milieu sans meneur, Boudebouz, (peut-être blessé par Vainqueur) étant inexistant.  Bien sûr, il y a eu deux buts plus deux refusés et un penalty incroyablement oublié, mais coller Bouanga sur la ligne de touche et garder Khazri en pointe est-il le meilleur choix?  La réponse viendra des intéressés, de Cabaye sans doute sur ce qu’on a entrevu, de M’Vila aussi, qui avait fait campagne pour Printant comme beaucoup d’autres. Il est temps de montrer que c’était une bonne idée. »

Didier BIGARD