Ghislain, il faut qu’on parle…

Ghislain, il faut qu’on parle…

A la tête de l’ASSE depuis le départ de Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant ne parvient toujours pas à convaincre. Il est désormais temps pour lui de faire preuve de lucidité et d’annoncer sa démission avant qu’il ne soit trop tard afin d’éviter que l’ASSE ne revive une saison qui pourrait être catastrophique.

Un point sur les stats

Le technicien stéphanois, en poste depuis le 6 juin 2019, affiche des statistiques déplorables : 3 victoires en 11 matchs (2-1 contre Andrézieux, 4-2 contre Montpellier et 2-1 contre Dijon), 16 buts pour et 18 buts contre, soit un goal average négatif de 2 buts. Ces statistiques, déjà peu fameuses, sont encore plus inquiétantes en enlevant les matchs amicaux.

En effet, en comptant seulement les matchs officiels, cela fait le taux ahurissant de 16.5% de victoire (1 victoire en 6 matchs), 7 buts marqués (1.16 buts par match) et 11 buts encaissés (1.8 buts par match). En aucun match dirigé par Ghislain Printant les Verts n’ont su garder leur cage inviolée, que ce soit dans les matchs amicaux ou officiels !

Les Expected Goals (abrégés en xG ou xGoals), à savoir le nombre de buts que l’équipe aurait pu marquer ou encaisser, selon la distance, la surface (tête, genou, pied, etc) ou l’angle de tir, confirment la réalité du terrain. A chaque tir est attribué un pourcentage de but calculé sur les milliers de tirs tentés depuis les saisons précédentes. Pour en savoir plus sur les Expected Goals, lire l’article rédigé par Les Cahiers du Foot. Ainsi, cette statistique permet de voir si une équipe est chanceuse ou malchanceuse : par exemple, il est inutile de licencier un coach qui accumule de mauvais résultats si ses Expected Goals sont bons, car cela signifie alors qu’un cycle vertueux devrait s’ouvrir lorsque la chance tournera.

Or, pour l’ASSE, ce n’est pas le cas… Depuis le début de la saison, en Ligue 1, les Stéphanois sont à 5.53 Expected Goals pour et ont inscrit 5 buts, ce qui témoigne d’une légère sous-performance. Pour les Expected Goals contre, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû encaisser, ils sont à 7.23 alors que l’équipe a pris 8 buts en L1, ce qui montre une légère surperformance des adversaires.

Si l’on entre dans le détail, les Expected Goals montrent que les Verts ont réalisé un véritable braquage à Dijon (2.15 xGoals contre, 0.92 xGoals pour : Dijon aurait dû inscrire 2 buts et l’ASSE 1, si l’on simplifie) et contre Toulouse (1.93 xGoals contre, 1.07 xGoals pour : l’ASSE aurait dû s’incliner 2-1, si l’on simplifie). A part contre Brest, où l’ASSE a largement dominé le match en termes d’occasions (2.22 xGoals pour l’ASSE, 0.50 xGoals pour Brest : Saint-Etienne aurait dû largement remporter ce match), les Verts n’ont jamais eu davantage d’occasions de buts que leurs adversaires en Ligue 1 !

Laisser du temps à Printant ?

Le technicien stéphanois ne peut plus se réfugier derrière le temps. En tant qu’adjoint de Gasset, il connait son groupe depuis 1 an et demi. De plus, l’effectif a été constitué assez tôt : hormis Cabaye et Kolo, arrivés lors de la dernière semaine d’aout, les autres recrues ont rejoint le Forez depuis plusieurs semaines (Trauco le 6 aout, Aholou le 1er aout, Boudebouz le 27 juillet, Bouanga le 9 juillet, Youssouf et Palencia le 5 juillet, Moukoudi et Sissoko ont été signés en avril et ont donc rejoints les Verts dès le début de la préparation, tout comme Honorat).

Cabaye, la dernière recrue de l’ASSE, est arrivé il y a quasiment 1 mois.

Cela fait donc depuis 1 mois et demi que Printant dispose quasiment de la totalité de son groupe. Il a aussi bénéficié d’une trêve internationale d’une quinzaine de jours où seuls Robert Beric, Miguel Trauco et quelques jeunes n’étaient pas présents. Par exemple, face à la Gantoise, Printant alignait une équipe qui se connaît normalement assez bien : seuls Moukoudi, Trauco, Cabaye et Youssouf étaient des recrues. Il parait compliqué de parler de manque d’automatisme pour ces joueurs alors que Moukoudi et Youssouf étaient déjà présents lors du premier match amical contre Andrézieux le 9 juillet !

Un jeu qui ne s’améliore toujours pas

De plus, le jugement ne serait pas complet sans parler du jeu de l’ASSE totalement inexistant. Saint-Etienne n’a jamais dominé un match cette saison et a plus d’une fois reculé après avoir marqué un but, abandonnant toutes ambitions, comme contre Dijon. Depuis les matchs amicaux, qui étaient déjà immondes (les Verts totalement baladés contre Middlesbrough, une D2 anglaise, par exemple), rien ne s’améliore. On peut seulement parler d’une bonne entame contre Dijon. Même la fin de match contre La Gantoise n’a pas été très qualitative, les Verts maintenant effectivement une pression accrue sur les buts belges mais se contentant d’un jeu minimaliste, à savoir balancer le maximum de centres dans la surface.

De plus, les mêmes défauts sont présents depuis les matchs de préparation : les ailiers reçoivent un ballon le long de la ligne de touche et se retrouvent face à plusieurs adversaires. Ils doivent alors donner la balle en retrait au latéral, qui la fait passer par M’Vila puis par un central, qui la transmet alors au latéral opposé, qui à son tour la passe à son ailier, placé dans la même position que l’autre, engendrant une passe en retrait et de nouveau des transmissions latérales… Ce schéma de jeu, sans déséquilibre, qui repose sur des exploits individuels des joueurs, est dit en U : les passes des joueurs forment à la longue un U, témoignant de leur incapacité à progresser. L’équipe apparait souvent coupée en deux, complètement désorganisée.

Lors du match contre Boro, l’occupation de l’espace était assez folklorique

Le match contre La Gantoise est assez significatif du plan de jeu de l’AS Saint-Etienne : les deux buts proviennent d’un exploit de Khazri et d’une boulette du gardien. Le Tunisien ne marquera pas chaque week-end des frappes de 20 mètres dans la lucarne. Si le gardien de La Gantoise n’avait pas offert ce cadeau à des Verts inoffensifs, le score se serait surement aggravé vu la dynamique du match. 3-2 parait donc un score plutôt bien payé pour une équipe qui a été la tête sous l’eau pendant 85 minutes. Face à des équipes plus réalistes, le tarif n’est pas le même (3-0 contre Lille). Les Verts ont pour l’instant affrontés Dijon, Toulouse et Brest (le barragiste, le club ayant fini à 4 points du barragiste et un promu) pour en ressortir avec 5 points sur 9 possibles (surtout avec 2 matchs à domicile). Contre des équipes plus fortes ou sensiblement du même niveau, ils n’ont obtenu aucun point (contre Lille et Marseille). Que se passera-t-il lorsqu’ils enchaineront Monaco (2 novembre), Nantes (9 novembre), Montpellier (23 novembre), Rennes (30 novembre), Nice (4 décembre), Reims (7 décembre) Paris (14 décembre) ?

Printant, un ersatz de Gasset

L’axiome selon lequel Printant devait assurer la succession de Gasset est par essence totalement irrationel. Ghislain Printant n’a pas été choisi pour ses qualités mais en espérant qu’il fasse du Jean-Louis Gasset. Comment fonder la légitimité et la crédibilité d’un coach quand son mot d’ordre est de faire ce que faisait son prédécesseur ?

Prendre un coach inexpérimenté n’est pas forcément un problème. Julian Nagelsmann, aujourd’hui à la tête de Leipzig, n’a que 32 ans. Celui-ci a été nommé coach de Hoffenheim à 28 ans après avoir entrainé les U19 de son club. Le technicien allemand a pris les commandes d’un club 17e, avec 7 points de retard sur le premier non-relégable de Bundesliga en février 2016. Dès la saison suivante, ils se qualifiaient pour la première fois de leur histoire pour la Ligue des Champions (4e, à 5 points du 2e), performance améliorée la saison suivante (3e de Bundesliga).

Bastia est le seul club professionnel où Printant a été n°1 avant d’être à l’ASSE.

L’inexpérience au plus haut niveau n’est donc pas forcément un problème en soi. Cela constitue davantage un problème à 58 ans et lorsqu’on est dans le milieu du football français depuis le début des années 90… Depuis le début de sa carrière en 1989, Ghislain Printant n’a été à la tête que de trois clubs : Marjevols (1992-1994), Bastia (2014-2016) et Saint-Etienne. Son palmarès se résume à une Coupe de Lozère et un titre de champion de Promotion d’Honneur A de Languedoc-Roussillon. A Bastia, s’il a sauvé le club lors de la première année, il a été limogé dès l’année suivante et affiche un bilan franchement négatif : 22 victoires, 11 nuls et 24 défaites. Comment confier un club doté d’un budget de quasiment 100 millions d’euros, dont l’objectif est de se pérenniser dans les places européennes de Ligue 1, à un entraineur qui n’a jamais brillé et ne s’est jamais fait connaître pour être un grand tacticien ? Même la dimension de meneur d’homme parait bien faible quand on voit certaines attitudes sur les terrains de la part de cadres. Le risque est grand d’avoir un club où les joueurs prennent le pouvoir et sont dans de l’autogestion.

Enfin, que dire sur le coaching illogique ? Printant a titularisé Beric au Vélodrome dans un match où le Slovène ne serait pas à son avantage. Une semaine après, il ne l’aligne pas à domicile contre Toulouse alors que le Slovène aurait été plus intéressant. Ses changements n’ont que peu d’impact sur les matchs et sont souvent stéréotypés. Le choix de faire de Khazri un titulaire seulement 4 jours après son retour de vacances relève là encore de l’absurdité.

Une démission et on oublie tout

Il semble clair que l’expérience Ghislain Printant est une très mauvaise idée. L’effectif est bon à l’échelle de la Ligue 1 : les postes sont doublés et on voit un mélange entre des cadres et de jeunes prospects doté d’un potentiel intéressant. Printant n’est pas en mesure de sublimer ce groupe.

Afin de ne pas écorner son image auprès des supporters stéphanois, la seule solution serait celle de la lucidité : se rendre compte qu’il n’est pas l’homme de la situation, et donc, en conséquence, donner sa démission. La suite appartient à la direction : après Ghislain Printant, évitons les mauvaises idées qui pourraient s’appeler René Girard, Antoine Kombouaré ou Pascal Dupraz.

ASSE – L’oeil d’Adrien Ponsard : « Le remplaçant de Cabella, ce doit être Khazri »

ASSE – L'oeil d'Adrien Ponsard : « Le remplaçant de Cabella, ce doit être Khazri »

L’ancien attaquant de l’ASSE Adrien Ponsard estime que Ghislain Printant devrait utiliser Wahbi Khazri en n°10. Et que Robert Beric est indispensable.

« J’ai vu le match à la Gantoise. Ça fait peur ! Des potes Magic Fans ont fait le déplacement. Ils se sont tapés 10h de bus à l’aller et 10h au retour pour voir cette purge, ils étaient écoeurés. Les joueurs jouent comme des sénateurs, pour certains. Ils ont voulu que Printant reprenne l’équipe mais franchement, ils lui la font à l’envers ! Les mecs sont tranquilles, ils ont leurs contrats. Mais s’ils ne se bougent pas, Printant va sauter ! On y va tout droit !

« Notre seul vrai 9, c’est Beric »

Après, il y a des choix que j’ai du mal à comprendre. Pourquoi il sort encore Hamouma alors qu’on est menés ? Pourquoi Cabaye a joué plus bas que Youssouf ? Et M’Vila, pourquoi il joue si bas ? Avec l’expérience qu’il a, je ne comprends pas pourquoi il n’a pas mis le ballon en touche quand Kolo était par terre. Ça nous a coûté un but. Moukoudi a du mal, ce n’est pas Saliba. Ruffier reste scotché sur sa ligne sur les trois buts et Perrin… J’étais triste pour lui. J’ai trouvé Khazri au dessus du lot. On n’a pas vu des mecs comme Cabaye et Youssouf, mais lui, il s’est remué. Par contre il faut arrêter de le mettre en pointe. Il est bien meilleur quand il est plus bas. Il apporte plus en n°10. Vu que Boudebouz n’est pas du tout dans le coup, le remplaçant de Cabella, ce doit être lui. Il est bon quand il est en électron libre. Je le verrais bien derrière Hamouma et Beric.

Les deux s’entendent bien, il y a un vrai circuit à exploiter entre eux, surtout que l’on manque de repères. Beric, s’il démarre 30 matches cette saison, ce sera au minimum 15 buts. Il est indispensable. C’est notre seul vrai 9. Quand il est là, il apporte. Sinon on manque trop de présence dans la surface. Quand on me dit qu’il n’est pas bon… C’est un renard, il marque des buts, et c’est quand même ce que l’on demande en premier à un attaquant ! Toutes les équipes ont un 9 : Marseille a Benedetto, Rennes a Niang, Lyon a Dembélé. Il faut jouer avec un vrai avant-centre. 8 joueurs défensifs à la Gantoise, c’était n’importe quoi. On aurait dit qu’on allait jouer contre le Barça ! Printant a vraiment des choix surprenants. Son coaching ne fonctionne pas. Mais si les joueurs ne se bougent pas plus sur le terrain, il va lui être difficile de trouver des solutions. »

Laurent HESS

ASSE : pourquoi le 5-3-2 de Printant n’a pas fonctionné à La Gantoise

ASSE : pourquoi le 5-3-2 de Printant n'a pas fonctionné à La Gantoise

L’ASSE s’est inclinée pour son premier match de Ligue Europa à Gand (2-3), où Ghislain Printant avait opté pour un nouveau dispositif tactique qui n’a pas du tout fonctionné. Analyse de la prestation des Verts, joueur par joueur.

RUFFIER (3)

Le gardien des Verts a été surpris dès la 2e minute par le remuant David. Un but encaissé dans ses six mètres, comme les deux suivants. Une passivité coupable.

MOUKOUDI (3), puis BERIC

Annoncé comme un crack, Moukoudi tarde à justifier les promesses. Le premier but est venu de sa zone et sur le deuxième, il perd son duel avec Depoitre qui lui fait un petit pont d’une talonnade. La gestion des espaces n’est pas là même dans une défense à trois et son manque de repères dans ce dispositif est flagrant. Il avait déjà été en difficulté à Marseille. Remplacé par BERIC, qui a apporté sa présence dans la surface, tirant le bloc vers le haut. Le Slovène a failli égaliser, d’une frappe en pivot sur le poteau (94e).

PERRIN (3)

Sur le premier but, il s’est fait déposer, côté droit. La vitesse de David lui a posé de gros soucis. Un but contre son camp pour conclure une soirée bien difficile. Pourtant, ce dispositif est censé lui faciliter la tâche…

KOLO (3)

Axial gauche, il était dans son meilleur rôle lui aussi. Mais son manque de rythme s’est ressenti. Pourquoi le club ne l’a-t-il pas fait revenir plus tôt ? L’une des nombreuses aberrations de son Mercato

DEBUCHY (3)

Avec ses 34 ans, l’ancien Gunner, lui, n’est pas dans son meilleur rôle en piston droit. Le système l’oblige à multiplier les courses. Un peu trop pour ses vieilles jambes…

M’VILA (3)

Avec lui, l’ASSE a quasiment évolué à quatre défenseurs centraux en Belgique… Son repli défensif a été défaillant sur le deuxième but. Une lenteur de plus en plus problématique. Il n’a pas mis le ballon en touche alors que Kolo était à terre. Et dire qu’il était un maillon fort depuis son arrivée, jusqu’ici…

CABAYE (3), puis BOUANGA

Dans le milieu à trois, Cabaye s’est positionné plus bas que Youssouf, ce qui peut surprendre. On l’a surtout vu se prendre le bec avec le capitaine adverse, mais il n’a été d’aucune influence. Remplacé par BOUANGA, menaçant de la tête (89e). Scotché à la ligne contre Toulouse (2-2) lors du match précédent, l’ancien nimois avait déjà chauffé le banc à Marseille (0-1), lui qui aime dévorer les espaces. Son utilisation interpelle.

TRAUCO (3)

Le Péruvien avait de l’espace sur son côté gauche mais il est resté sur la réserve. Volontaire mais brouillon, il semble tarder à sadapter au football européen. Une déception parmi tant d’autres.

YOUSSOUF (3)

Récompensé de ses bonnes entrées à Marseille et contre Toulouse, l’ancien bordelais a débuté. Mais il a eu beaucoup de mal à se situer. Complètement transparent du début à la fin.

HAMOUMA (5), puis NORDIN

En pointe aux côtés de Khazri, Hamouma n’a pas touché beaucoup de ballons, le bloc jouant très bas. Sur une ouverture de Perrin, il a joliment remisé pour Khazri. Une passe décisive et c’est tout, ses appels étant restés vains. Remplacé par NORDIN, qui n’a pas trouvé le cadre du gauche (88e).

KHAZRI (6)

Le Tunisien a inscrit son premier but dans le heu depuis le mois de janvier en décochant un superbe missile. S’il a joué un peu trop perso sur la fin, il s’est arraché jusqu’au bout. Le meilleur Vert sur le terrain. Il peut s’estimer heureux de ne pas avoir été expulsé pour un geste d’humeur sur un joueur belge (92e). Avec la VAR, c’était le rouge à coup sûr !

Laurent HESS

ASSE : ces pros qui ne joueront sans doute jamais en équipe première cette saison

L’ASSE compte beaucoup de joueurs sous contrat professionnel cette saison. Et parmi eux, certains ont très peu de chances d’évoluer en équipe première. Tour d’horizon de ces pros aux perspectives très limitées…

Théo VERMOT

Le portier, en fin de contrat, a signé un nouveau bail d’un an. Il accompagne le groupe à tous les matches en tant que 3e gardien. Mais si Ruffier et Moulin venaient à être indisponibles en même temps, c’est vraisemblablement le jeune Bajic qui jouerait.

Marvin TSHIBUABUA

Vainqueur de la Coupe Gambardella au printemps, l’athlétique défenseur central a paraphé un premier contrat professionnel de trois ans dans la foulée. Membre de l’équipe de France U18, il vient de disputer le Tournoi de Limoges. Mais devant lui, à l’ASSE, il y a Perrin, Kolodziejczak, Saliba, Moukoudi et Fofana…

Léo LACROIX

Prêté à Bâle et à Hambourg ces deux dernières saisons, le géant suisse a préféré rester à l’ASSE malgré plusieurs offres. Il évoluera en réserve.

Mickaël NADE

Contrairement à Lacroix, le robuste défenseur (photo), considéré il y a trois ans par Galtier comme « le nouveau Kurt Zouma », a été convié à la préparation du groupe pro. Il a même fait des bancs lors des premières journées de L1, dans un groupe en manque de gaucher. Mais il est vraiment loin dans la hiérarchie des défenseurs centraux.

Alpha SISSOKO

Difficile de ne pas considérer l’ancien réserviste clermontois comme le n°4 au poste de latéral droit derrière Debuchy, Palencia et Monnet-Paquet, qui avait montré avant de se faire les croisés de très bonnes aptitudes sur le côté, dans une défense à trois. La réserve lui est promise. Il n’a même pas été inscrit sur la liste pour la Ligue Europa.

Cyril MARTIN-PICHON

Titulaire en réserve ces deux dernières saisons, le milieu défensif a prolongé d’une saison. Mais à son poste, l’horizon est complètement bouché, avec M’Vila, Aholou, Youssouf, Cabaye, Camara, Diousse, voire Valbon ou encore Moueffek.

Victor PETIT

Appelé dans le groupe par Gasset l’hiver dernier, à l’entraînement, le jeune milieu était titulaire lors de la victoire en Gambardella. Gaucher, technique, il tarde cependant à confirmer son potentiel. Et peine à enchaîner les titularisations en réserve.

Lucas LLORT

Arrivé de la réserve de Montpellier, le jeune latéral gauche n’a pas été convié à la préparation d’avant-saison. Blessé cet été, il vient d’effectuer ses débuts en National 2. A son poste, il y a Trauco, Silva, Kolodziejczak. Mais Printant l’a tout de même intégré à la liste UEFA pour la Ligue Europa.

Abdoulaye SIDIBE

Le jeune ailier a été assez discret lors de la capagne victorieuse des U19 en Gambardella, mais le club compte sur lui puisqu’il l’a fait signer pro. Mais pour l’heure, il alterne les matches en réserve et en U19.

Jérémie PORSAN-CLEMENTE

Après une saison décevante avec la réserve de Montpellier, l’attaquant martiniquais (21 ans) a intégré la réserve de l’ASSE. Le club lui a fait signer un contrat de deux ans mais il n’est pas programmé pour aller plus haut. Difficile donc de le voir se frayer un chemin avec la présence de Khazri, Beric, Diony et Abi.

Tyrone TORMIN

Comme Tshibuabua, Petit, Sidibé, Valbon et Moueffek, l’ailier gauche a signé un premier contrat pro dans la foulée de la victoire en Gambardella et d’une saison réussie (10 buts). Percutant, fin dribbleur, il fait partie des meilleurs espoirs du club. Mais l’international U18 doit faire face à une très grosse concurrence sur les côtés (Bouanga, Nordin, Hamouma, Honorat, voire Khazri et Abi).

Laurent HESS

La Gantoise – ASSE (3-2) : Perrin, Khazri, Printant, M’Vila… En colère, Riolo tire à vue !

Agacé par la prestation de l’ASSE face à la Gantoise (défaite 3-2), Daniel Riolo s’est payé plusieurs Verts dont le coach Ghislain Printant.

Jeudi soir, l’AS Saint-Etienne s’est inclinée sur la pelouse de la Gantoise (2-3). Devant son écran avant de débuter l’After Foot, Daniel Riolo n’a pas franchement apprécié le visage des Verts durant cette rencontre.

Au moment de livrer son analyse à l’entame de l’émission, le polémiste de RMC a sorti la scie contre les hommes de Ghislain Printant : « Mes 3 points sur le match ? Je suis un peu gêné. J’ai fait les trois points en déconnant mais je pense qu’il n’y a rien qui caractérise plus ce que j’ai vu ce soir que mes trois points faits en déconnant », a-t-il lâché embarrassé avant de poursuivre :

« Le point 1, la caravane de Perrin. Le point 2, le bide de Khazri. Le point 3, la retraite en direct de M’Vila, Cabaye, Debuchy et Printant. J’ai trouvé Saint-Etienne tellement ridicule, pathétique… Tout le match, je me suis dit : « Mais ce n’est pas sérieux ? On ne peut pas venir jouer en Coupe d’Europe comme ça ? » Je n’ai pas voulu faire des points sérieux tellement ça m’a énervé. Donc je propose ça et ceux qui ne sont pas content, c’est pareil… Du second degré ? Exactement ».

Encore critiqué pour son embonpoint supposé, Wahbi Khazri va-t-il décroché son téléphone à nouveau pour s’expliquer avec Riolo ?

Arnaud Carond

Les mauvaises notes méritées des Verts après la défaite contre La Gantoise

Les mauvaises notes méritées des Verts après la défaite contre La Gantoise

Auteurs d’une prestation pathétique, les Stéphanois sont déjà en difficulté dans cette Europa League. Cette défaite (2-3), contre une équipe de La Gantoise loin d’être exceptionnelle est inquiétante pour la suite de la saison. Les Verts ont été incapables de créer du jeu et d’imposer quoi que ce soit. Faibles techniquement, certains joueurs d’expérience ont eu l’air de prendre ce match par-dessus la jambe. Une remise en cause globale des joueurs et du staff doit absolument avoir lieu.

Les notes des joueurs

Printant (1) : Sa composition est encore incompréhensible. Pourquoi mettre une défense à cinq contre une équipe aussi faible ? Pourquoi ne pas mettre de vrai 9 alors que les latéraux sont censés être très présents en attaque pour réaliser des centres ? Pourquoi mettre Youssouf en 10 alors que ce n’est pas du tout son poste ? Pourquoi utiliser deux créateurs en pointe ? Pourquoi continuer à faire confiance à des joueurs défaillants ? Pourquoi ne pas faire confiance à ses adjoints ?
Beaucoup de questions se posent autour de ses choix et de son fonctionnement. Il devra y répondre rapidement s’il ne veut pas prendre la porte. Il est en revanche loin d’être le seul responsable de la situation, puisque les joueurs cadres ne sont pas au niveau depuis le début de la saison. 

Ruffier (4) : Il n’a pas eu grand-chose à faire, mais encaisse tout de même 3 buts. Pas aidé par sa défense très friable, il aurait quand même pu être mieux placé sur le premier et le troisième but des Belges.

Debuchy (4) : Positionné en piston, le joueur de 34 ans a tenté en attaque mais n’a clairement plus ces jambes de 20 ans. Il n’a réussi que trop peu de centres et n’a plus assez d’énergie pour être bon des deux côtés du jeu.

Perrin (2) : Le capitaine éternel des Verts a été mauvais. En retard sur tous ces duels, il est en grande partie responsable sur les trois buts. Il a semblé en dessous physiquement, et a traîné son manque de vitesse, dû à son âge, comme un boulet face au jeune Canadien de la Gantoise. Sa complémentarité avec Moukoudi n’étant toujours pas prouvée, Captain Perrin pourrait se retrouver rapidement sur le banc si Printant a le courage de faire des choix.

Moukoudi (3) : Même s’il est trop tôt pour avoir un avis définitif sur le niveau du joueur, on peut tout de même constater qu’il n’a pas réussi un seul match depuis le début de la saison. Pas aidé par ses collègues de défense centrale, il a perdu de nombreux duels importants. Il se fait balader sur le second but de la Gantoise.

Kolo (3) : Auteur d’une prestation décevante, il n’a pas prouvé qu’il était un joueur d’expérience. Il a semblé perdre son sang-froid et aurait mérité un carton rouge sur un tacle, qu’il a heureusement loupé, en dehors de la surface de jeu. Le joueur, qui est arrivé tardivement dans le forez et qui a profité de vacances rallongées au Mexique, ne retrouve pas son niveau de la saison dernière.

Trauco (3) : Le Péruvien a tenté en attaque mais n’a pratiquement rien réussi. Il mérite un temps d’adaptation avant d’être jugé définitivement sur son niveau de jeu.

M’Vila (2) : Le soi-disant « maestro » n’a servi à rien sur le terrain. Pire que ça, il ne s’est pas investi du tout et à sembler n’avoir que très peu d’intérêt pour ce match. Le fait qu’il ait participé au choix du coach donne l’impression qu’il ne peut être remis en cause par personne. Pourtant le joueur lui-même devra se remettre en cause, afin qu’il puisse retrouver son superbe niveau qui nous a fait tellement de bien pendant plus d’un an.

Cabaye (3) : L’ancien Parisien n’a pas su construire le jeu des stéphanois. En manque de rythme, il a tout de même semblé plus investit que le soi-disant « maestro » des Verts.

Youssouf (3) : Quasiment invisible jusqu’à son repositionnement, il a ensuite essayé de faire le lien entre la défense et l’attaque. Son positionnement en 10 par Printant est incompréhensible. C’est un jeune joueur qui n’est pas du tout aidé par ses camarades expérimentés du milieu de terrain.

Hamouma (5) : En première mi-temps il a multiplié les appels et a réussi quelques bonnes choses, notamment une passe décisive. Même si sa prestation est insuffisante, il est l’un des seuls cadres à s’être investi lors de ce match. Hamouma aime le club et ça se voit.

Khazri (4) : Sa frappe surpuissante a permis aux Verts de ne pas complétement sombrer. Malgré ses courses incessantes, il n’a pas réussi grand-chose et a été faible techniquement. Son positionnement en avant-centre doit absolument être remis en cause, puisqu’il apporterait beaucoup plus sur une aile ou en 10. Son comportement limite envers l’arbitre et les joueurs adverses, aurait pu lui valoir un carton rouge mérité.

Les remplaçants : Pas mis en confiances par Ghislain Printant depuis le début de saison, ils n’ont que très peu apporté lors de leurs entrées en jeu. Beric aurait pu sauver les Verts si sa frappe n’avait pas touché le poteau de La gantoise.

Un naufrage collectif

Un naufrage collectif

91e minute, Monsieur Roi Reinshreiber siffle la fin du match. La Gantoise vient de s’imposer 3-2 face aux Verts. Un score qui peut laisser croire à beaucoup de spectacle mais qui cache en réalité un contenu bien pauvre. Si les Belges ont laissé des espaces dans leur partie de terrain et commis de nombreux errements défensifs, les Stéphanois n’ont su les exploiter, loin de là, mise à part le but inespéré de justesse de Wahbi Khazri en première mi-temps. Le secteur défensif s’est lui aussi montré particulièrement inquiétant à l’image du premier but des Belges où les 34 ans de Loïc Perrin se font lourdement sentir face à Jonathan David. Les joueurs de Ghislain Printant réalisent ainsi la parfaite démonstration de leur nauvrage collectif en ce début de saison 2019-2020.

Bien loin semble en effet les années 2010 où les Mvilla, Cabaye et Debuchy étaient appelés en Équipe de France. 10 ans plus tard et après s’être battu pour redresser le club puis pour l’emmener en Coupe d’Europe, la détermination et la rage de vaincre de ces vétérans de Ligue 1 semblent s’être évaporées. Peut-être cela date-t-il du 6 juin 2019, jour de l’officialisation de Ghislain Printant au poste d’entraîneur de l’équipe première. Celui qui était l’adjoint de Jean-Louis Gasset depuis plusieurs saisons prenait les commandes du banc de l’ASSE, propulsé par les joueurs, au premier rang desquels Yann M’Vila, bien conscients du bénéfice qu’ils pourraient en tirer en termes de repos et de petit confort quotidien. S’en est suivi un véritable pilotage automatique, palpable aussi bien dans l’intensité des matchs que des entraînements, qui se traduit dans la vérité des chiffres : Après 6 matchs officiels, l’ASSE n’a gagné que 5 points tout en encaissant 11 buts. Alors que tout le club se veut rassurant, des joueurs au président, on ne peut que constater une équipe à la dérive, orpheline de son « papa » Jean-Louis Gasset.

Les prochaines semaines déjà décisives

N’infantilisons pas pour autant le nouvel entraîneur de l’ASSE. Printant connait bien la Ligue 1 et dispose d’un effectif de qualité sur le fond, et dont tous les postes sont doublés. En opérant les choix tactiques qui s’imposent, comme par exemple titulariser Robert Beric à domicile, et en imposant un électrochoc à l’équipe, Printant peut encore se sauver. Mais pour combien de temps pourra-t-il encore garder ce costume d’entraîneur qui parait déjà un peu trop grand ?

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Ils voulaient Printant. A eux de le sauver maintenant »

Après la défaite de l’ASSE à La Gantoise (2-3), notre correspondant à Saint-Etienne pointe le rendement très décevant de certains cadres stéphanois.

« L’ASSE a raté son entame en Ligue Europa. Pour son retour sur la scène européenne après deux ans d’absence, elle s’est inclinée à La Gantoise malgré un missile de Khazri, qui n’avait plus marqué dans le jeu depuis 19 matches, et un autre but de Kaminski, le gardien des Buffalos, un but-gag qui lui vaudra de passer dans tous les bons bêtisiers foot de fin d’année. Après cette défaite, les Verts restent sur une vilaine série de cinq matches sans victoire (trois défaites et deux nuls) depuis leur succès à Dijon lors de la 1ere journée de L1. Cela vaut à Ghislain Printant d’être déjà sous pression. Les « Printant ne passera pas l’automne » commencent à proliférer, et on peut effectivement penser que sans réaction lors des cinq matches à venir (Angers, Metz, Nîmes, Wolfsburg et Lyon) d’ici la prochaine trêve internationale, l’aventure à la tête de l’ASSE pourrait tourner court pour l’ancien adjoint de Jean-Louis Gasset.

Des cadres défaillants

Pour l’heure, cette ASSE 2019-20 enchaîne les contre-performances. Défensivement, elle est aux abois dès que l’adversaire, quel qu’il soit, franchit la ligne médiane. Et offensivement, elle ne montre pas grand-chose. Il s’en était fallu de peu dimanche dernier pour que Toulouse mène 3-0 à la mi-temps à Geoffroy-Guichard. Le doublé d’Hamouma et la réaction en seconde période avait permis d’arracher un point, comme cela avait déjà été le cas contre Brest grâce à Bouanga. Mais entre ces deux nuls à domicile, il y avait eu deux défaites à Lille et Marseille.

Et il y a donc eu hier celle concédée à La Gantoise, où l’attaquant canadien Jonathan David s’est bien amusé face aux errements et à la lenteur des Stéphanois. Dans la défense à trois mise en place par Printant, Perrin s’est fait déposer sur le premier but, Moukoudi a perdu son duel sur le troisième et Kolo n’a guère été plus consistant.

Fini le « copinage », vraiment ?

En premier rideau, M’Vila, qui a quasiment joué quatrième défenseur central, a été aussi transparent que Youssouf et Cabaye. Le 5-3-2 n’a pas du tout fonctionné. Avec Debuchy et Trauco trop imprécis sur les côtés, le duo Hamouma-Khazri s’est retrouvé coupé du bloc, livré à lui-même. Il n’a eu qu’un éclair, sur le but de Khazri. Menés dès la 2e minute, les Verts ne se sont procurés une autre occasion qu’en toute fin de match, quand Beric, décidément malheureux, a failli égaliser à 3-3 sur la dernière action, son tir en pivot étant repoussé par le poteau droit de Kaminski.
Mais pas question pour Printant de se réfugier derrière ce manque de réussite après la rencontre. Et c’est bien là ce qui peut le plus rassurer après ce nouveau match raté : le Montpelliérain ne se voile pas la face. Il s’est dit « responsable » de la situation, et a soutenu qu’il allait dire aux joueurs « les vérités ».

En tant qu’ancien gardien, nul doute que le coach des Verts a noté que Ruffier a encaissé trois buts dans ses six mètres en Belgique. A la lecture de ses propos, on peut donc supposer qu’il ira dire au Basque de sortir un peu plus lors des matches à venir. Et qu’il dira aux autres cadres, en premier lieu ceux qui ont usé de leur influence pour qu’il prenne la relève de Gasset, de se secouer un peu, d’en faire plus et même beaucoup plus. D’arrêter de s’entraîner à la carte, de jouer en sénateurs. Le « copinage » a ses limites. Une prise de conscience est impérative et il serait bien qu’elle ne tarde pas trop. Parce qu’au train où vont les choses… »

Laurent HESS

[Bulletin de notes] Ambitions en carton, défense en papier mâché #GNTASSE

[Bulletin de notes] Ambitions en carton, défense en papier mâché #GNTASSE

C’était un rendez-vous que beaucoup de supporters attendaient, les verts retrouvaient l’Europa League en terre belge pour affronter le KAA Gent. 

Les verts étaient alignés dans un 5-3-2 frileux contre une équipe de La Gantoise portée par le talent de son jeune meneur de jeu David. C’est dès la première minute que la désillusion démarre, sur la première offensive belge, Yaremchuk crucifie un Perrin à la ramasse et sert David qui ne tremble pas en mettant la balle au fond des filets de Stéphane Ruffier. Les verts n’y sont plus et n’arrivent pas ne serait-ce qu’à enchaîner trois passes. Cependant, Khazri va redonner de l’espoir au peuple vert en égalisant d’une magnifique frappe aux abords de la surface adverse à la 38′ minute. Espoir de courte durée avec le doublé de David dès la 43′ minute. Retour au vestiaire pour le moins décevant sur le score de 2 à 1 en faveur des belges, le 5-3-2 proposé par Printant et l’animation que ce système propose restent affligeants surtout contre une équipe totalement prenable comme le KAA Gent.

En seconde mi-temps les joueurs reviennent avec des intentions plus prometteuses. Cependant les verts ont le plus grand mal à combiner et n’arrivent pas à se créer des occasions devant le but adverse. Les joueurs de Thorup sont en confiance et ne semblent pas se contenter de ce but d’écart. Ce sont donc les joueurs du KAA Gent qui poussent le plus et finissent par être récompensés. A la 64′ minute, Perrin met la balle au fond de ses propres filets sur un centre adverse, ce qui image parfaitement la prestation fébrile du capitaine stéphanois. Les verts n’y arrivent pas et malgré un but cadeau du gardien de La Gantoise ainsi que dix bonnes dernières minutes, les joueurs de Printant ne parviennent pas à égaliser. Score final 3-2 en faveur des coéquipiers de Odjidja-Ofoe, grosse désillusion pour les stéphanois qui ratent leur retour en Europa League.

Les notes : 

Ruffier (4) : Match très moyen pour le portier stéphanois qui n’a pas su se montrer à son avantage et était souvent en retard dans ses sorties aériennes.

Perrin (2) : Si le capitaine stéphanois n’avait pas eu cette qualité de passe dans la relance, il aurait été difficile de lui trouver ces deux points vis-à-vis de sa prestation. Physiquement en dessous, il a perdu de nombreux duels aériens mais aussi en un contre un (comme sur le premier but belge où il se fait déborder par Yaremchuk). Cette prestation insuffisante s’est renforcée par un but marqué contre son camp à la 64′ minute.

Moukoudi (3) : Le jeune défenseur n’oubliera pas de sitôt son baptême européen. A côté de deux partenaires expérimentés en défense centrale, le trio s’est vite retrouvé surmené par l’attaque du KAA Gent. L’ancien joueur du Havre a eu du mal a trouver sa place et a été a eu du mal à marquer ses adversaires directs.

Kolo (3) : Ancien vainqueur de la Ligue Europa avec le FC Seville, l’ancien des Tigres n’a pas sur faire parler son expérience sur le terrain et a réalisé une prestation décevante.

Trauco (5) : Bien que peu à l’aise défensivement, l’international péruvien était quasiment le seul à se projeter et à essayer de trouver des espaces vers l’avant.

Debuchy (5) : L’ancien gunner a eu du mal à tenir son couloir droit durant toute la rencontre. Le rôle de piston droit ne semble pas forcément adapté à un joueur de 34 ans qui, certes à des prédispositions offensives évidentes mais qui n’a cependant plus les jambes de ses 20 ans. Il a tout de même été intéressant dans ses percussions.

Youssouf (4) : Le jeune milieu de terrain n’a pas réussi à exploiter son potentiel durant ce match. Contraint de jouer assez haut aux côtés de deux milieux défensifs, il s’est trouvé être le troisième joueur offensif dans ce système en 5-3-2.

Cabaye (4) : L’ancien n°6 de l’équipe de France n’a pas su poser et construire le jeu avec le peu de joueurs offensifs disponibles et un bloc stéphanois très bas.

M’Vila (3) : Désinvolte, celui que l’on surnomme couramment le « maestro stéphanois » n’a clairement pas impressionné durant cette rencontre. Titulaire d’un brassard d’immunité au sein de l’effectif au point où il est rendu à pouvoir choisir l’entraîneur qu’il souhaite, il semble que l’ancien du Rubin Kazan compte et limite ses efforts sur le terrain. Décevant depuis le début de la saison, M’Vila va devoir trouver un second souffle pour mener cette équipe au sommets comme il en est capable… mais déjà faudrait-il qu’il le veuille.

Hamouma (5) : L’attaquant des verts à délivré une passe décisive et a enchaîné les appels devant. Cependant, animer l’attaque d’une équipe à seulement deux joueurs offensifs n’est pas chose aisée et, malgré les efforts, s’est avéré être infaisable.

Khazri (5) : Le capitaine de la sélection de Tunisie a réussi à trouver l’inspiration le temps d’une magnifique frappe qui redonna un bref espoir aux stéphanois. Le reste de sa prestation est marquée par les erreurs techniques, sont comportement limite envers le corps arbitral et ses nombreux déchets sur les coups de pieds arrêtés et les centres.

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La Gantoise – ASSE (3-2) : autopsie d’une entrée en matière européenne ratée

La Gantoise – ASSE (3-2) : autopsie d'une entrée en matière européenne ratée

Malmenée par les belges de la Gantoise, l’AS Saint-Etienne a craqué pour sa première de la saison en phase de groupe de Ligue Europa (2-3). Analyse.

Perrin – Moukoudi, symboles d’une défense en souffrance

Déposé à la course par l’ailier de Gent Yaremchuk, auteur d’un CSC pour le 3e but, Loïc Perrin a grandement souffert ce jeudi soir en Belgique. Le problème est qu’Harold Moukoudi, dont c’était le baptême du feu européen, a, lui aussi, été très emprunté à l’image du second but où il manque d’agressivité sur Laurent Depoitre. Cela a donné une arrière-garde ligérienne beaucoup trop friable sur laquelle la pépite canadienne Jonathan David s’est amusée.

Le 3-5-2, pitié, plus jamais !

C’était déjà un système qui faisait déjà grincer des dents l’an passé avec Jean-Louis Gasset. Quand l’ASSE joue un gros match avec une défense à cinq, l’équipe ligérienne est souvent mauvaise. Cela a encore été le cas ce jeudi à la Ghelamco Arena de Gent… Un pari tactique complètement raté de la part de Ghislain Printant dont les choix ne finissent plus d’interroger. L’ASSE fut bien meilleure sur la fin avec un retour en 4-2-3-1.

Le trio du milieu a fait flop

Saint-Etienne n’a rien maîtrisé au milieu. Choix surprise de Ghislain Printant au coup d’envoi, Zaydou Youssouf n’a pas donné raison à son coach. Effacé, l’ancien Bordelais n’a rien apporté. Yohan Cabaye a, quant à lui, pris davantage de mauvais coups que permis d’aérer le jeu. Quant à Yann M’Vila, censé être le patron du milieu de terrain, sa responsabilité est directement engagée sur le second but de la Gantoise, lui qui a préféré tenter une transversale difficile plutôt que de sortir le ballon pour permettre à Timothée Kolodziejczak de se relever…

Wahbi Khazri, la seule satisfaction du soir

Incapable de marquer dans le jeu depuis le 16 janvier et le match de l’OM, le Tunisien a vaincu le signe indien face à la Gantoise. C’est d’ailleurs la principale satisfaction du match : on a revu un bon Wahbi Khazri, incisif, inspiré dans ses tentatives lointaines.

Arnaud Carond