Angers – ASSE (4-1) : qui a failli, qui a surnagé chez les Verts ?

Angers - ASSE (4-1) : qui a failli, qui a surnagé chez les Verts ?

L’ASSE s’est enfoncée au classement et dans la crise en s’effondrant à Angers dimanche. Voici nos notes pour les joueurs stéphanois.

RUFFIER (3)

Capitaine en l’absence de Perrin, il a fini le match très remonté, interdisant à ses troupes d’aller s’exprimer à leur sortie du terrain. On l’a senti fébrile en première mi-temps alors qu’Angers n’était pas vraiment menaçant. Et au retour des vestiaires, il est allé chercher quatre fois le ballon dans ses filets.

DEBUCHY (5,5)

L’un des rares à avoir surnagé. C’est lui qui a centré pour Nordin sur le but vert. Et il s’est arraché jusqu’à la fin. Un guerrier comme on aimerait en voir un peu plus en ce moment dans les rangs foréziens.

MOUKOUDI (3)

Comme à La Gantoise, l’ancien havrais a souffert. Après des débuts encourageants, il déçoit.

KOLODZIEJCZAK (3)

Malgré une douleur à la fesse suite à un coup pris à Gand, il a tenu sa place, en serrant les dents. Mais il n’a pas gagné beaucoup de duels.

TRAUCO (3)

Le Péruvien a provoqué le coup franc à l’origine du second but angevin. Sur son côté gauche, il a laissé des espaces dans lesquels les joueurs du SCO se sont engouffrés en fin de match. L’une des nombreuses déceptions de ce début de saison cauchemardesque.

M’VILA (3)

Le n°6 enchaîne les matches alors qu’il n’est que l’ombre de lui-même. Une belle ouverture pour Bouanga (9e), mais il n’a gagné que 4 ballons en 90 minutes. Les adversaires l’éliminent de plus en plus facilement.

YOUSSOUF (4)

L’ancien bordelais a gagné 7 ballons. Mais après une bonne entame, où il a apporté un peu d’aggressivité dans l’entre jeu, il a baissé le pied, à l’image de l’équipe. Noyé dans la masse.

NORDIN (6), puis ABI

Pour sa deuxième titularisation de la saison, Nordin a inscrit un joli but, de la tête, sur un long une-deux avec Debuchy. Remuant, il s’est démené, a provoqué. Remplacé en fin de partie par ABI.

BOUDEBOUZ (3), puis KHAZRI

Au repos à Gand après sa mi-temps pathétique contre Toulouse, Boudebouz a retrouvé une place à Angers où il n’a pas cadré une frappe du droit (15e) avant de distiller deux-trois bons ballons, puis de s’éclipser. Remplacé par KHAZRI, auteur d’un corner direct sur la barre de Butelle (92e).

BOUANGA (4)

Devancé par Butelle (9e), l’ancien nimois a été l’un des plus combatifs (13 ballons gagnés). Mais offensivement, il a été peu en vue.

BERIC (4), puis HAMOUMA

Beric a pesé en début de rencontre, apportant sa présence dans la surface mais aussi en dehors, par son jeu en pivot. Mais il n’a pas eu d’occasion. Remplacé par HAMOUMA.

ASSE

Nordin avait montré la voie mais les Verts se sont complètement écroulés en seconde mi-temps. Une défaite qui en dit long sur leur pauvre état du moment.

Laurent HESS

Les notes des Verts face à Angers

Auteurs d’une première mi-temps cohérente, les Verts ont sombré lors du deuxième acte sur le terrain d’Angers. La passivité stéphanoise sur le premier but angevin n’a été que le prélude au naufrage d’une équipe assommée psychologiquement, incapable de la moindre réaction et à l’état d’esprit défaillant. Ce match confirme un début de saison catastrophique et le coach Ghislain Printant est désormais sur la sellette.

Les notes des joueurs

Stéphane Ruffier (3) : il se prend quatre buts et n’a réussi aucune intervention durant 90 minutes. Même s’il n’est pas directement responsable sur les buts, il est néanmoins assez apathique sur la plupart d’entre eux.

Mathieu Debuchy (4) : des « oublis » défensifs dès la première mi-temps, il a toutefois délivré un superbe centre pour Nordin sur le but stéphanois. Il a encore fait quelques débordements intéressants en seconde période mais a fait preuve de trop d’insuffisances dans le replacement.

Harold Moukoudi (2,5) : manque d’expérience sur certaines interventions, manque d’attention aussi, Moukoudi est complètement passé à côté de son match. Celui qui semblait pouvoir devenir le rempart de la défense verte inquiète désormais plus qu’il ne rassure.

Timothée Kolodziejczak (2,5) : On ne reconnaît plus Kolo depuis le début de cette saison. Après une première mi-temps assez neutre, il a ensuite semblé errer sur le terrain et abandonner Ruffier face aux attaques angevines.

Miguel Trauco (4) : contrairement à son compère du côté droit Debuchy, il n’a pas apporté grand chose offensivement (ce qui est d’ordinaire son point fort). Il a été irréprochable défensivement en première période avant de sombrer, comme le reste de l’équipe, en seconde.

Yann M’Vila (3,5) : une belle ouverture en début de match qui a ravivé des souvenirs aux nostalgiques du « Maestro ». Puis le reste de la copie a été conforme à ces autres prestations depuis le début de saison : mauvaise. Et surtout sans envie.

Zaydou Youssouf (5,5) : dans ce match catastrophique, il a fait mieux que surnager. Après une déviation exceptionnelle sur son premier ballon, il a ensuite récupéré pas mal de ballons au milieu et a réussi à apporter de la percussion.

Denis Bouanga (5) : il a été très remuant pendant près d’une heure avec des appels, des débordements et quelques occasions. Il mérite la moyenne même s’il s’est éteint en fin de match.

Arnaud Nordin (6) : la seule satisfaction du match, Arnaud Nordin a été dans tous les bons coups stéphanois aujourd’hui. Il a marqué un joli but de la tête à la 34ème minute. Remplacé par Charles Abi à la 83ème minute, ce dernier est rentré dans les pires conditions imaginables.

Ryad Boudebouz (3,5) : il a joué étonnamment bas en début de match, il a ensuite un peu plus tenté. Mais n’apporte toujours pas grand chose à cette équipe. Inquiétant ! Remplacé par Romain Hamouma à la 67ème minute qui a fait une faute bête sur sa première intervention et n’a réussi qu’un débordement en une petite demie heure.

Robert Beric (3,5) : très peu de ballons touchés, une influence quasi nulle sur le jeu, il s’est toutefois procuré une micro-occasion à l’heure de jeu. Avant de laisser sa place à Wahbi Khazri à la 67ème qui aura pour fait d’armes d’avoir tenté un corner rentrant qui a flirté avec la barre transversale.

[Bulletin de notes] Minables #SCOASSE

[Bulletin de notes] Minables #SCOASSE

Humiliés 4-1 contre le SCO d’Angers, la plupart des joueurs n’ont même pas essayé de jouer contre une équipe pourtant bien faible. A l’image de notre équipe sans envie, je vais noter les trois seuls joueurs qui méritent une note. 

Les notes : 

Youssouf (5) : Malgré ses nombreuses imprécisions, l’ancien bordelais a au moins essayé de mettre du rythme et de créer ce qu’il pouvait à l’instar de M’Vila ou Boudebouz.

Bouanga (4) : Dans la même lignée que Youssouf, le gabonais a commis beaucoup d’erreurs mais a au moins essayé de faire des appels, partir dans la profondeur, se démarquer… Trop imprécis dans les 20 derniers mètres, il n’a pas réussi à faire la différence.

Nordin (6) : Il était le seul joueur à la hauteur sur le terrain. Alors que d’autres joueurs d’1m90 perdent la quasi-totalité de leurs duel de la tête, le jeune stéphanois avait réussi à s’imposer dans les airs, offrant alors l’ouverture du score aux siens. L’ailier a donné de sa personne sur le terrain et a multiplié les appels.

Ce match va tout de même avoir une répercussion plus ou moins positive : les dirigeants vont devoir s’exprimer sur l’avenir de Ghislain Printant, que je respecte de tout mon être, mais qui n’arrive pas à exploiter cette équipe (qui a mon avis mérite un bon coup de pied aux fesses).   

Lire la suite ...





SCO Angers – ASSE (4-1) : la crise chez les Verts, c’est maintenant !

ASSE : Printant a joint les actes aux paroles pour s'attaquer à un problème capital

Le stade Raymond-Kopa d’Angers n’est pas le meilleur endroit pour se relancer quand on est en crise comme l’ASSE. La défaite qu’elle a subi en Anjou la rapproche de la crise.

Une victoire, deux nuls, quatre défaites. Tel est le bilan de Ghislain Printant en ce premier mois et demi de compétition. L’entraîneur des Verts pourra toujours avancer que sur ces quatre revers, trois l’ont été sur des terrains très difficiles, dont deux face à des bêtes noires historiques de l’ASSE. Mais au-delà des résultats, il y a l’impression générale.

Et celle-ci est clairement négative. Il y a les difficultés d’adaptation de certaines recrues comme Moukoudi en défense centrale, Denis Bouanga sur l’aile et surtout Ryad Boudebouz en meneur de jeu. Mais il y a aussi les défaillances diverses et variées, les conditions physiques précaires de certains et surtout, surtout, des choix qui interpellent de la part de l’entraîneur.

Celui d’aligner Wahbi Khazri en pointe dans le Chaudron alors que Robert Beric y est plus efficace. Celui de titulariser le Slovène au Vélodrome. Celui de faire jouer deux matches en quatre jours à Aholou, qui revenait de blessure et a rechuté au Vélodrome. Celui de maintenir sa confiance à certains joueurs dans le dur.

Tout cela est à mettre au début d’un entraîneur fragilisé au moment même de sa nomination en raison de son manque d’expérience. Ça fait beaucoup et un seul mois et demi de compétition s’est déroulé. Roland Romeyer a rassuré Ghislain Printant avant la réception de Toulouse le week-end dernier. Un nul et deux défaites plus tard, le président du Directoire est-il toujours aussi sûr de son choix ?

R.N.

#SCOASSE (1-1) Capelle répond à Arnaud Nordin

#SCOASSE (1-1) Capelle répond à Arnaud Nordin

Comme il l’avait annoncé en conférence de presse, Ghislain Printant a changé d’équipe par rapport au dernier match face à La Gantoise. Loïc Perrin, Wahbi Khazri et Yohan Cabaye sont ainsi remplaçants. Déterminé à apporter du sang frais, le coach des Verts a formé un trio d’attaque inédit: Bouanga-Beric-Nordin.

 

Ligue 1 : SCO Angers – ASSE, les compos (les Verts remanient leur défense)

ASSE (débat) : Ghislain Printant est-il déjà menacé ?

Pour s’éviter un sixième match consécutif sans victoire à Angers, l’entraîneur de l’ASSE, Ghislain Printant, a remanié sa défense.

Les Verts sont dans le dur et ils doivent impérativement réagir. Après les nuls contre Brest (1-1) et Toulouse (2-2), les défaites à Lille (0-3), Marseille (0-1) et La Gantoise (2-3), l’entraîneur de l’ASSE, Ghislain Printant, a décidé de provoquer un électrochoc en remaniant son onze de départ. Loïc Perrin n’est ainsi pas sur le terrain, de même que Wahbi Khazri.

SCO : Butelle – Manceau, Traoré (cap.), Thomas, Aït-Nouri – Santamaria – Thioub, Fulgini, Mangani, Capelle – Alioui.
ASSE : Ruffier – Debuchy, Moukoudi, Kolodziejczak, Trauco – M’Vila, Youssouf – Bouanga, Boudebouz, Nordin – Beric.

R.N.

ASSE : deux choix très forts de Printant pour le déplacement à Angers ?

ASSE : deux choix très forts de Printant pour le déplacement à Angers ?

Alors que l’ASSE joue un match déjà capital sur la pelouse d’Angers, Ghislain Printant pourrait opérer quelques changements d’envergure.

Avec une série en cours de cinq matchs sans victoire dont trois défaites, le torchon brûle du côté de l’ASSE. La position de Ghislain Printant est fragilisée et les Verts jouent donc déjà très gros sur la pelouse d’Angers.

Une rencontre pour laquelle, selon l’Equipe, le coach stéphanois pourrait faire plusieurs changements. Tout d’abord, il y a les nombreux blessés sur le plan défensif et le souci de faire souffler Mathieu Debuchy qui pourraient obliger Printant à aligner Arnaud Nordin comme piston droit.

Mais deux autres choix forts pourraient être décidés par le coach stéphanois. Le quotidien annonce en effet que Yann M’Vila, décevant ces derniers temps, mais aussi Wahbi Khazri pourraient démarrer la rencontre sur le banc de touche. Un choix fort de se passer de deux cadres pour une échéance déjà capitale.

La compo probable de l’ASSE à Angers : Ruffier – Kolodziejczak, Perrin, Moukoudi – Trauco, Youssouf, Cabaye, Nordin – Boudebouz – Beric, Bouanga

Maxime Tauzin

#SCOASSE Le groupe

Gardiens de but

1.Théo VERMOT; 16.Stéphane RUFFIER; 40.Stefan BAJIC.

Défenseurs

2.Harold MOUKOUDI; 5.Timothée KOLODZIEJCZAK; 13.Miguel TRAUCO; 24.Loïc PERRIN; 26.Mathieu DEBUCHY.

Milieux de terrain

6.Yann M’VILA; 7.Ryad BOUDEBOUZ; 8.Mahdi CAMARA; 28.Zaydou YOUSSOUF; 29.Yohan CABAYE.

Attaquants

10.Wahbi KHAZRI; 18.Arnaud NORDIN; 20.Denis BOUANGA; 21.Romain HAMOUMA; 27.Robert BERIC; Charles ABI.

#SCOASSE : Un groupe stéphanois qui annonce une défense à 4 ?

#SCOASSE : Un groupe stéphanois qui annonce une défense à 4 ?

11 blessés côté stéphanois et des choix contraints. Ghislain Printant, qui n’a fait appel qu’à 5 défenseurs de métier, pourrait installer un 4-2-3-1 demain à Angers.

Le groupe convoqué par Ghislain Printant

Gardiens de but : 1.Théo VERMOT; 16.Stéphane RUFFIER; 40.Stefan BAJIC.

Défenseurs : 2.Harold MOUKOUDI; 5.Timothée KOLODZIEJCZAK; 13.Miguel TRAUCO; 24.Loïc PERRIN; 26.Mathieu DEBUCHY.

Milieux de terrain : 6.Yann M’VILA; 7.Ryad BOUDEBOUZ; 8.Mahdi CAMARA; 28.Zaydou YOUSSOUF; 29.Yohan CABAYE.

Attaquants : 10.Wahbi KHAZRI; 18.Arnaud NORDIN; 20.Denis BOUANGA; 21.Romain HAMOUMA; 27.Robert BERIC; Charles ABI.

Lire la suite ...





Ghislain, il faut qu’on parle…

Ghislain, il faut qu’on parle…

A la tête de l’ASSE depuis le départ de Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant ne parvient toujours pas à convaincre. Il est désormais temps pour lui de faire preuve de lucidité et d’annoncer sa démission avant qu’il ne soit trop tard afin d’éviter que l’ASSE ne revive une saison qui pourrait être catastrophique.

Un point sur les stats

Le technicien stéphanois, en poste depuis le 6 juin 2019, affiche des statistiques déplorables : 3 victoires en 11 matchs (2-1 contre Andrézieux, 4-2 contre Montpellier et 2-1 contre Dijon), 16 buts pour et 18 buts contre, soit un goal average négatif de 2 buts. Ces statistiques, déjà peu fameuses, sont encore plus inquiétantes en enlevant les matchs amicaux.

En effet, en comptant seulement les matchs officiels, cela fait le taux ahurissant de 16.5% de victoire (1 victoire en 6 matchs), 7 buts marqués (1.16 buts par match) et 11 buts encaissés (1.8 buts par match). En aucun match dirigé par Ghislain Printant les Verts n’ont su garder leur cage inviolée, que ce soit dans les matchs amicaux ou officiels !

Les Expected Goals (abrégés en xG ou xGoals), à savoir le nombre de buts que l’équipe aurait pu marquer ou encaisser, selon la distance, la surface (tête, genou, pied, etc) ou l’angle de tir, confirment la réalité du terrain. A chaque tir est attribué un pourcentage de but calculé sur les milliers de tirs tentés depuis les saisons précédentes. Pour en savoir plus sur les Expected Goals, lire l’article rédigé par Les Cahiers du Foot. Ainsi, cette statistique permet de voir si une équipe est chanceuse ou malchanceuse : par exemple, il est inutile de licencier un coach qui accumule de mauvais résultats si ses Expected Goals sont bons, car cela signifie alors qu’un cycle vertueux devrait s’ouvrir lorsque la chance tournera.

Or, pour l’ASSE, ce n’est pas le cas… Depuis le début de la saison, en Ligue 1, les Stéphanois sont à 5.53 Expected Goals pour et ont inscrit 5 buts, ce qui témoigne d’une légère sous-performance. Pour les Expected Goals contre, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû encaisser, ils sont à 7.23 alors que l’équipe a pris 8 buts en L1, ce qui montre une légère surperformance des adversaires.

Si l’on entre dans le détail, les Expected Goals montrent que les Verts ont réalisé un véritable braquage à Dijon (2.15 xGoals contre, 0.92 xGoals pour : Dijon aurait dû inscrire 2 buts et l’ASSE 1, si l’on simplifie) et contre Toulouse (1.93 xGoals contre, 1.07 xGoals pour : l’ASSE aurait dû s’incliner 2-1, si l’on simplifie). A part contre Brest, où l’ASSE a largement dominé le match en termes d’occasions (2.22 xGoals pour l’ASSE, 0.50 xGoals pour Brest : Saint-Etienne aurait dû largement remporter ce match), les Verts n’ont jamais eu davantage d’occasions de buts que leurs adversaires en Ligue 1 !

Laisser du temps à Printant ?

Le technicien stéphanois ne peut plus se réfugier derrière le temps. En tant qu’adjoint de Gasset, il connait son groupe depuis 1 an et demi. De plus, l’effectif a été constitué assez tôt : hormis Cabaye et Kolo, arrivés lors de la dernière semaine d’aout, les autres recrues ont rejoint le Forez depuis plusieurs semaines (Trauco le 6 aout, Aholou le 1er aout, Boudebouz le 27 juillet, Bouanga le 9 juillet, Youssouf et Palencia le 5 juillet, Moukoudi et Sissoko ont été signés en avril et ont donc rejoints les Verts dès le début de la préparation, tout comme Honorat).

Cabaye, la dernière recrue de l’ASSE, est arrivé il y a quasiment 1 mois.

Cela fait donc depuis 1 mois et demi que Printant dispose quasiment de la totalité de son groupe. Il a aussi bénéficié d’une trêve internationale d’une quinzaine de jours où seuls Robert Beric, Miguel Trauco et quelques jeunes n’étaient pas présents. Par exemple, face à la Gantoise, Printant alignait une équipe qui se connaît normalement assez bien : seuls Moukoudi, Trauco, Cabaye et Youssouf étaient des recrues. Il parait compliqué de parler de manque d’automatisme pour ces joueurs alors que Moukoudi et Youssouf étaient déjà présents lors du premier match amical contre Andrézieux le 9 juillet !

Un jeu qui ne s’améliore toujours pas

De plus, le jugement ne serait pas complet sans parler du jeu de l’ASSE totalement inexistant. Saint-Etienne n’a jamais dominé un match cette saison et a plus d’une fois reculé après avoir marqué un but, abandonnant toutes ambitions, comme contre Dijon. Depuis les matchs amicaux, qui étaient déjà immondes (les Verts totalement baladés contre Middlesbrough, une D2 anglaise, par exemple), rien ne s’améliore. On peut seulement parler d’une bonne entame contre Dijon. Même la fin de match contre La Gantoise n’a pas été très qualitative, les Verts maintenant effectivement une pression accrue sur les buts belges mais se contentant d’un jeu minimaliste, à savoir balancer le maximum de centres dans la surface.

De plus, les mêmes défauts sont présents depuis les matchs de préparation : les ailiers reçoivent un ballon le long de la ligne de touche et se retrouvent face à plusieurs adversaires. Ils doivent alors donner la balle en retrait au latéral, qui la fait passer par M’Vila puis par un central, qui la transmet alors au latéral opposé, qui à son tour la passe à son ailier, placé dans la même position que l’autre, engendrant une passe en retrait et de nouveau des transmissions latérales… Ce schéma de jeu, sans déséquilibre, qui repose sur des exploits individuels des joueurs, est dit en U : les passes des joueurs forment à la longue un U, témoignant de leur incapacité à progresser. L’équipe apparait souvent coupée en deux, complètement désorganisée.

Lors du match contre Boro, l’occupation de l’espace était assez folklorique

Le match contre La Gantoise est assez significatif du plan de jeu de l’AS Saint-Etienne : les deux buts proviennent d’un exploit de Khazri et d’une boulette du gardien. Le Tunisien ne marquera pas chaque week-end des frappes de 20 mètres dans la lucarne. Si le gardien de La Gantoise n’avait pas offert ce cadeau à des Verts inoffensifs, le score se serait surement aggravé vu la dynamique du match. 3-2 parait donc un score plutôt bien payé pour une équipe qui a été la tête sous l’eau pendant 85 minutes. Face à des équipes plus réalistes, le tarif n’est pas le même (3-0 contre Lille). Les Verts ont pour l’instant affrontés Dijon, Toulouse et Brest (le barragiste, le club ayant fini à 4 points du barragiste et un promu) pour en ressortir avec 5 points sur 9 possibles (surtout avec 2 matchs à domicile). Contre des équipes plus fortes ou sensiblement du même niveau, ils n’ont obtenu aucun point (contre Lille et Marseille). Que se passera-t-il lorsqu’ils enchaineront Monaco (2 novembre), Nantes (9 novembre), Montpellier (23 novembre), Rennes (30 novembre), Nice (4 décembre), Reims (7 décembre) Paris (14 décembre) ?

Printant, un ersatz de Gasset

L’axiome selon lequel Printant devait assurer la succession de Gasset est par essence totalement irrationel. Ghislain Printant n’a pas été choisi pour ses qualités mais en espérant qu’il fasse du Jean-Louis Gasset. Comment fonder la légitimité et la crédibilité d’un coach quand son mot d’ordre est de faire ce que faisait son prédécesseur ?

Prendre un coach inexpérimenté n’est pas forcément un problème. Julian Nagelsmann, aujourd’hui à la tête de Leipzig, n’a que 32 ans. Celui-ci a été nommé coach de Hoffenheim à 28 ans après avoir entrainé les U19 de son club. Le technicien allemand a pris les commandes d’un club 17e, avec 7 points de retard sur le premier non-relégable de Bundesliga en février 2016. Dès la saison suivante, ils se qualifiaient pour la première fois de leur histoire pour la Ligue des Champions (4e, à 5 points du 2e), performance améliorée la saison suivante (3e de Bundesliga).

Bastia est le seul club professionnel où Printant a été n°1 avant d’être à l’ASSE.

L’inexpérience au plus haut niveau n’est donc pas forcément un problème en soi. Cela constitue davantage un problème à 58 ans et lorsqu’on est dans le milieu du football français depuis le début des années 90… Depuis le début de sa carrière en 1989, Ghislain Printant n’a été à la tête que de trois clubs : Marjevols (1992-1994), Bastia (2014-2016) et Saint-Etienne. Son palmarès se résume à une Coupe de Lozère et un titre de champion de Promotion d’Honneur A de Languedoc-Roussillon. A Bastia, s’il a sauvé le club lors de la première année, il a été limogé dès l’année suivante et affiche un bilan franchement négatif : 22 victoires, 11 nuls et 24 défaites. Comment confier un club doté d’un budget de quasiment 100 millions d’euros, dont l’objectif est de se pérenniser dans les places européennes de Ligue 1, à un entraineur qui n’a jamais brillé et ne s’est jamais fait connaître pour être un grand tacticien ? Même la dimension de meneur d’homme parait bien faible quand on voit certaines attitudes sur les terrains de la part de cadres. Le risque est grand d’avoir un club où les joueurs prennent le pouvoir et sont dans de l’autogestion.

Enfin, que dire sur le coaching illogique ? Printant a titularisé Beric au Vélodrome dans un match où le Slovène ne serait pas à son avantage. Une semaine après, il ne l’aligne pas à domicile contre Toulouse alors que le Slovène aurait été plus intéressant. Ses changements n’ont que peu d’impact sur les matchs et sont souvent stéréotypés. Le choix de faire de Khazri un titulaire seulement 4 jours après son retour de vacances relève là encore de l’absurdité.

Une démission et on oublie tout

Il semble clair que l’expérience Ghislain Printant est une très mauvaise idée. L’effectif est bon à l’échelle de la Ligue 1 : les postes sont doublés et on voit un mélange entre des cadres et de jeunes prospects doté d’un potentiel intéressant. Printant n’est pas en mesure de sublimer ce groupe.

Afin de ne pas écorner son image auprès des supporters stéphanois, la seule solution serait celle de la lucidité : se rendre compte qu’il n’est pas l’homme de la situation, et donc, en conséquence, donner sa démission. La suite appartient à la direction : après Ghislain Printant, évitons les mauvaises idées qui pourraient s’appeler René Girard, Antoine Kombouaré ou Pascal Dupraz.