ASSE : Puel voit déjà bien plus loin que le derby contre Lyon

Intronisé vendredi, à 48h du derby contre Lyon, Claude Puel, nouveau manager général de l’ASSE, a exposé son projet.

But : Claude, quels sont vos sentiments en rejoignant l’ASSE ?

Claude PUEL : Tout d’abord, je remercie mes deux présidents de m’avoir sollicité, de m’avoir proposé le projet. Saint-Etienne est mal classé et c’est toujours difficile de reprendre un club en court de saison, sans avoir effectué le recrutement et la préparation. C’est un vrai challenge.

La situation sportive ne vous a-t-elle pas fait hésiter ?

Elle m’a fait réfléchir, mais j’ai considéré que c’était un beau challenge. C’est un grand club avec une grande histoire, un grand passé, beaucoup d’engouement, de passion et d’attente, un stade magnifique. J’aurais préféré que l’équipe soit mieux classée mais il faudra aller à l’essentiel.

Quelle va être votre ligne directrice ?

Partout où je suis passé, j’ai essayé de donner le maximum. Je me donne toujours à fond pour les couleurs que je porte. Et mon action est toujours dirigée vers le long terme, pour développer le club, la structure et faire progresser les joueurs.

« C’est surtout le classement qui m’a fait réfléchir. Mais je n’arrive pas en pompier de service. J’arrive dans un club historique, où l’engouement est exceptionnel. On l’a vu contre Wolfsburg. Ce public peut mettre sous pression n’importe quelle équipe. »

Vous arrivez avec Jacky Bonnevay et Xavier Thuilot. Pourquoi les avoir choisis ?

Parce que je connais leur compétence. J’ai travaillé avec Jacky à Leicester. Et ma venue a accéléré celle de Xavier, qui était déjà en contact avec le club. Je connais sa droiture. Il va s’occuper des différents services. On a besoin de faire les choses avec cohérence. Ce n’est pas simplement le sportif qui va redresser le club. Ce sont les salariés, les supporters. On va travailler main dans la main. C’est tout un ensemble qui doit travailler dans la cohésion et la solidarité. C’est ce qui a toujours fait la force de Saint-Etienne.

Les membres du staff de Ghislain Printant vont rester ?

Oui. Je n’arrive qu’avec Jacky. J’ai souvent travaillé avec des staff restreint et cela a pu me coûter quelques fois. Mais je suis respectueux de ce qui a été mis en place, des gens qui travaillent pour le club. Une évaluation sera faite. On verra comment les choses vont se passer mais le staff en place va continuer avec quelques petites évolutions. On va mettre des passerelles en place. On va insuffler une vraie politique.

Le fait d’avoir travaillé à l’OL a-t-il pu vous freiner ?

Pas du tout. C’est surtout le classement qui m’a fait réfléchir. Mais je n’arrive pas en pompier de service. J’ai toujours fonctionné aux coups de cœur. Et là, j’arrive dans un club historique, où l’engouement est exceptionnel. On l’a vu contre Wolfsburg. Ce public peut mettre sous pression n’importe quelle équipe.

Certains médias ont évoqué des contacts en juin…

C’est faux. Il n’y a eu aucun contact. Et je n’étais pas trop ouvert pour un retour en France. J’étais proche de signer à l’étranger.

L’ASSE est relégable. Quel est votre diagnostic ?

L’équipe n’a pas réussi à enchaîner après s’être qualifiée pour l’Europe. Après, quand ça s’enchaîne mal, il y a un manque de confiance, on ne se lâche plus. Mais j’ai trouvé l’équipe en progrès contre Wolfsburg. Il y a eu plus de consistance. C’est la base.

Vous arrivez juste avant le derby. Ce n’est pas vraiment le timing idéal…

C’est comme ça. On donnera le maximum. Il faudra de l’abnégation, de la solidarité, de la conviction. Mais je viens pour travailler sur la durée, sur le long terme. J’espère qu’on laissera une trace de notre passage.

Laurent HESS

Claude Puel : « Que cette équipe joue le Derby avec beaucoup de liberté, qu’elle se lâche ! »

Claude Puel : « Que cette équipe joue le Derby avec beaucoup de liberté, qu’elle se lâche ! »

C’est au coeur d’une conférence de presse surréaliste que Claude Puel s’est exprimé sur sa venue à l’ASSE. Loin des propos irrespectueux lâchés à l’encontre de Ghislain Printant par un Roland Romeyer qui a semblé perdre les pédales, Claude Puel a paru posé, déterminé et clair dans son approche du challenge stéphanois.

Je remercie mes deux Présidents, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, de m’avoir proposé un tel projet. Il y avait une réflexion de ma part à mener car Saint-Étienne est mal classé. C’est toujours très difficile de reprendre un club en cours de saison, c’est un vrai challenge. En très peu de temps, on doit être efficace, aller à l’essentiel. Je n’ai pas vécu la préparation pour connaître l’équipe. Saint-Étienne est un grand club, une grande histoire, beaucoup d’engouement, de passion et également d’attente. Ce sont les vrais ingrédients du football.

Partout où je suis passé, dans mon implication et mon travail, j’ai essayé de donner le maximum et le meilleur de moi-même. Je ne suis pas carriériste. Je respecte mes dirigeants et les supporters. Quand je défends les couleurs d’un club, je les défends à fond. Ma vision est tournée vers le long terme afin de développer les composantes du club, mettre en place un projet sportif et collectif, faire progresser des joueurs, une équipe, faire la liaison entre la formation et les professionnels. C’est quelque chose qui me tient à cœur.

Jacky Bonnevay m’assistera pour une deuxième aventure. Il est de Roanne. C’est un supporter de l’ASSE. Les Présidents voulaient étoffer le club. Xavier Thuilot était sur la liste des candidats au poste de directeur général. Ma venue a accéléré son arrivée. Nous avons vécu une aventure commune au LOSC. Je connais son expérience, sa droiture. Je sais tout ce qu’il peut apporter au club. J’ai appris avec lui les attentes, les paramètres, les différents services d’une institution. Souvent, les entraîneurs sont uniquement fixés sur les joueurs. Du côté des dirigeants, on a besoin de pérenniser le club et de faire les choses avec cohérence. En arrivant ici, au tiers de la saison, il faut aller à l’essentiel. Je savais en m’engageant avec Xavier que l’on pourrait relever ce défi. Le staff existant continuera autour de l’équipe première car je suis respectueux de ce qui a été mis en place.

Le challenge reste difficile. L’équipe a besoin de confiance. Il faut l’accompagner. Tout un club va travailler main dans la main de façon à redonner une meilleure image et de bons résultats aux Stéphanois. C’est un vœu pieu de ma part. On donnera notre maximum. Un match arrive très vite. Il est important que je sois sur le banc, même avec peu de recul.

Un Derby n’a pas nécessairement besoin d’éléments tactiques ou techniques. Il demande de la solidarité, de l’abnégation et de la cohésion. Il faut donner le meilleur de nous-mêmes et obtenir le meilleur résultat possible. Après, il sera temps de faire connaissance, assurer des équilibres, mettre en place des stratégies sportives. Je veux que cette équipe joue le Derby avec beaucoup de liberté, qu’elle se lâche et qu’elle ne soit pas accaparée par de nouvelles consignes ou des contraintes.

Il faut être à l’intérieur pour savoir, connaître les forces en présence. Je pense que Saint-Étienne a réalisé une superbe saison l’année dernière. Avec les mauvais résultats, il y a un manque de confiance qui s’installe. Jouer tous les trois jours, ça s’apprend. Disputer la Coupe d’Europe est également difficile. Une équipe qui y est moins habituée considère parfois le championnat comme routinier. C’est aussi de l’apprentissage. Ce groupe, malgré les résultats, a sans doute beaucoup appris dans le management et la gestion de son parcours. L’essentiel est de corriger. J’ai trouvé l’équipe en progrès jeudi soir. Avec plus de consistance, d’intensité, d’envie commune. C’est la base pour retrouver d’autres qualités. La solidarité a toujours été la force de ce club. L’engouement est extraordinaire, on l’a encore vu hier soir lors de la rencontre face à Wolfsburg. On aura besoin de ces gens. Venir à Saint-Étienne ne m’intéressait pas pour être le pompier de service. J’ai toujours été dans une démarche de coup de cœur. Avant un autre match, la démarche aurait été la même.

Claude Puel – Source : Asse.fr

Crédit photo : Asse.fr

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Claude Puel : « Un grand club avec une grande histoire »

Claude Puel : « Un grand club avec une grande histoire »

Quel est votre sentiment après avoir été nommé manager général et entraîneur de l’ASSE ?
Je remercie mes deux Présidents, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, de m’avoir proposé un tel projet. Il y avait une réflexion de ma part à mener car Saint-Étienne est mal classé. C’est toujours très difficile de reprendre un club en cours de saison, c’est un vrai challenge. En très peu de temps, on doit être efficace, aller à l’essentiel. Je n’ai pas vécu la préparation pour connaître l’équipe. Saint-Étienne est un grand club, une grande histoire, beaucoup d’engouement, de passion et également d’attente. Ce sont les vrais ingrédients du football.

Comment définiriez-vous votre méthode de coaching ?

Partout où je suis passé, dans mon implication et mon travail, j’ai essayé de donner le maximum et le meilleur de moi-même. Je ne suis pas carriériste. Je respecte mes dirigeants et les supporters. Quand je défends les couleurs d’un club, je les défends à fond. Ma vision est tournée vers le long terme afin de développer les composantes du club, mettre en place un projet sportif et collectif, faire progresser des joueurs, une équipe, faire la liaison entre la formation et les professionnels. C’est quelque chose qui me tient à cœur.

Qui vous accompagnera au quotidien dans votre nouveau rôle ?

Jacky Bonnevay m’assistera pour une deuxième aventure. Il est de Roanne. C’est un supporter de l’ASSE. Les Présidents voulaient étoffer le club. Xavier Thuillot était sur la liste des candidats au poste de Directeur général. Ma venue a accéléré son arrivée. Nous avons vécu une aventure commune au LOSC. Je connais son expérience, sa droiture. Je sais tout ce qu’il peut apporter au club. J’ai appris avec lui les attentes, les paramètres, les différents services d’une institution. Souvent, les entraîneurs sont uniquement fixés sur les joueurs. Du côté des dirigeants, on a besoin de pérenniser le club et de faire les choses avec cohérence. En arrivant ici, au tiers de la saison, il faut aller à l’essentiel. Je savais en m’engageant avec Xavier que l’on pourrait relever ce défi. Le staff existant continuera autour de l’équipe première car je suis respectueux de ce qui a été mis en place.

Je veux que cette équipe joue le derby avec beaucoup de liberté, qu’elle se lâche et qu’elle ne soit pas accaparée par de nouvelles consignes ou des contraintes.

Justement, comment abordez-vous l’attente autour de votre arrivée ?

Le challenge reste difficile. L’équipe a besoin de confiance. Il faut l’accompagner. Tout un club va travailler main dans la main de façon à redonner une meilleure image et de bons résultats aux Stéphanois. C’est un vœu pieu de ma part. On donnera notre maximum. Un match arrive très vite. Il est important que je sois sur le banc, même avec peu de recul.

Dans quel état d’esprit, abordez-vous votre premier match en tant qu’entraîneur de l’ASSE ?

Un Derby n’a pas nécessairement besoin d’éléments tactiques ou techniques. Il demande de la solidarité, de l’abnégation et de la cohésion. Il faut donner le meilleur de nous-mêmes et obtenir le meilleur résultat possible. Après, il sera temps de faire connaissance, assurer des équilibres, mettre en place des stratégies sportives.

Comment jugez-vous votre nouvelle équipe ?

Il faut être à l’intérieur pour savoir, connaître les forces en présence. Je pense que Saint-Étienne a réalisé une superbe saison l’année dernière. Avec les mauvais résultats, il y a un manque de confiance qui s’installe. Jouer tous les trois jours, ça s’apprend. Disputer la Coupe d’Europe est également difficile. Une équipe qui y est moins habituée considère parfois le championnat comme routinier. C’est aussi de l’apprentissage. Ce groupe, malgré les résultats, a sans doute beaucoup appris dans le management et la gestion de son parcours. L’essentiel est de corriger. J’ai trouvé l’équipe en progrès jeudi soir. Avec plus de consistance, d’intensité, d’envie commune. C’est la base pour retrouver d’autres qualités. La solidarité a toujours été la force de ce club. L’engouement est extraordinaire, on l’a encore vu hier soir lors de la rencontre face à Wolfsburg. On aura besoin de ces gens. Venir à Saint-Étienne ne m’intéressait pas pour être le pompier de service. J’ai toujours été dans une démarche de coup de cœur. Avant un autre match, la démarche aurait été la même.

Qu’allez-vous dire à vos joueurs avant le Derby ?

On a rencontré le groupe tout à l’heure avec le staff. On est allé à l’essentiel. Après le match de dimanche, on aura le temps de faire connaissance. On ne va pas changer grand-chose d’ici à dimanche. Je veux que cette équipe joue le derby avec beaucoup de liberté, qu’elle se lâche et qu’elle ne soit pas accaparée par de nouvelles consignes ou des contraintes.

Puel : « Je veux des résultats mais je veux aussi développer des joueurs »

Claude Puel est le nouvel homme fort des Verts. Ses exigences ont été assouvies par les dirigeants stéphanois puisqu’il arrive avec son premier adjoint, Jacky Bonnevay, et Xavier Thuilot, nouveau directeur général. Il a livré aujourd’hui ses premiers mots à la presse. Morceaux choisis.

« J’ai pensé que c’était un bon challenge »

Saint-Étienne est mal classé et c’est toujours un challenge de reprendre un club en cours de saison. J’ai pensé que c’était un bon challenge. Saint-Étienne est un grand club avec un stade magnifique et des supporters fantastiques. Cela ne m’intéressait pas de venir en pompier de service. Ce sont les rencontres et le projet qui définissent mon choix.

« Il faut plus d’écoute entre les gens présents au club »

Saint-Étienne sortait d’une belle saison et je pense qu’à l’heure actuelle, il faut plus d’écoute entre les gens présents au club. Même si c’est difficile et qu’il faut batailler pour se sortir de là. Il faut grappiller et remonter au classement. C’est une opportunité pour mettre des choses en place. C’est une opportunité pour tout le monde. Je donnerai mon maximum avec toutes les composantes du club pour redorer l’image de Saint-Étienne.

« Je ne travaille pas sur le court terme »

Je vais devoir aller à l’essentiel mais partout où je suis passé, je me suis toujours donné à fond. Je ne travaille pas sur le court terme. Je veux des résultats mais je veux aussi développer des joueurs.

« J’ai estimé qu’il était important que je sois présent contre Lyon »

C’est important que je sois sur le banc, sans trop de recul. C’est important de relever un énorme défi face à notre voisin. Un derby n’a pas besoin de grosse préparation. Après, il sera temps de faire pleinement connaissance et il faudra mettre en place une nouvelle stratégie sportive.

« Hier, j’ai vu une équipe en progrès »

Je ne peux pas trop dire les choses car il faut les étalonner (NDLR : les joueurs). L’ASSE a réalisé une superbe saison l’an passé. Ce n’est jamais évident d’enchaîner… Hier j’ai vu une équipe en progrès avec un bloc plus important.

ASSE : les dirigeants chargent Ghislain Printant et prennent de la hauteur !

ASSE : les dirigeants chargent Ghislain Printant et prennent de la hauteur !

En marge de l’intronisation de Claude Puel à l’ASSE, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont pris la parole sur la gestion du cas Printant et la nouvelle organisation.

Ce vendredi après-midi, l’AS Saint-Etienne a improvisé une conférence de presse à 16h30 pour présenter son nouvel entraîneur Claude Puel. L’occasion pour Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, pris pour cible par les supporters pour leur gestion, de s’exprimer. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le duo n’a pas déçu… Ne se montrant pas très sympathique à l’égard de Ghislain Printant, l’ancien coach mis à pied à titre conservatoire avant son très probable licenciement.

Printant, « l’erreur de casting » selon Romeyer

Alors qu’un journaliste lui a fait remarquer qu’il y avait eu un manque de respect à l’égard de Printant, qui n’a été prévenu par personne de son débarquement jusqu’au communiqué du club aujourd’hui, Bernard Caïazzo n’a pas voulu rebondir là-dessus, se réfugiant derrière les négociations avec Claude Puel, lequel avait demandé à prendre ses fonctions avant le derby. Roland Romeyer s’est voulu plus disserte parlant d’une « erreur de casting ». « Il y a des décisions à prendre quand ça va mal et dans ce cas nous accentuons nos discussions avec Roland. Roland a dit à Ghislain Printant qu’il y avait des insatisfactions », a poursuivi Caïazzo avant que Romeyer ne confirme l’entrevue suite au match de Metz (défaite 1-0) : « On a parlé sur ce qu’on devait faire. Il m’a dit : « il faut que vous preniez quelqu’un ». J’ai fait ce qu’il m’a demandé de faire. J’ai appelé Bernard pour lui faire part de ça. ».

Le président du Directoire s’est aussi voulu lapidaire à l’égard de Ghislain Printant, lequel n’avait pas les épaules selon lui : « Je n’avais pas choisi Garcia mais j’ai choisi Printant. Dans la vie, il y a de bons numéros 2 et de bons numéros 1. On l’avait surclassé. Gasset l’avait vendu à tout le monde. Donc on n’a contacté personne. On a joué sur la continuité. L’erreur a été faite dès le dernier match de la saison à Angers ». « A partir de maintenant , l’ASSE ne prendra plus de risque. Nous prendrons les meilleurs », envoie Bernard Caïazzo en seconde lame. Le président du Conseil de Surveillance n’a quant à lui pas digéré l’attitude du Montpelliérain, lequel a « refusé la proposition du club de travailler à nouveau avec Jean-Louis Gasset », ruinant au passage ce qui était sa piste prioritaire.

Bernard Caïazzo annonce un nouveau directoire… avec Claude Puel

A l’occasion de cette allocution face aux médias, les deux dirigeants ont annoncé du nouveau dans l’organisation du club. Désireux d’être considéré comme un simple actionnaire plutôt qu’un président, Bernard Caïazzo a annoncé quelques modifications dans le Directoire. Lequel sera composé de quatre membres : Roland Romeyer à la présidence, accompagné de Xavier Thuilot (le nouveau directeur général), de Dominique Rocheteau (qui reste vice-président) et de … Claude Puel du fait de son titre de Manager général. « Pour la première fois en France un club va avoir un manager avec un directoire dont il fera partie et présidé par Roland Romeyer. Vous verrez que, dans le temps, l’ASSE va franchir un palier et atteindre un autre niveau dans les prochaines années », défend Caïazzo.

Particulièrement interventionniste ces derniers mois, Roland Romeyer a également annoncé vouloir prendre de la hauteur : « Les supporters ont une grande importance dans le club. Ils sont plus propriétaires que les deux actionnaires. J’ai vu la dernière manifestation, lors de la dernière conférence de presse, où ils souhaitaient qu’ils y aient un directeur général et que Romeyer prenne de la hauteur. Aujourd’hui, j’ai pris de la hauteur », ajoute-t-il, faisant une boutade sur son strapontin plus haut que celui des autres « huiles » présentes dans la salle de presse.

Retranscription : compte Twitter du Progrès (via Macky Diong) et de France Bleu Saint-Etienne (et quelques propos ajoutés par notre correspondant Laurent Hess).

Arnaud Carond

ASSE : supporters, derby, ambition…les premiers mots en Vert de Claude Puel

Claude Puel, nouvel entraîneur de l’ASSE, vient de délivrer ses tous premiers mots. Morceaux choisis.

Claude Puel dest le nouvel entraîneur de l’ASSE. Il succède à Ghislain Printant et s’est engagé avec le club du Forez jusqu’au mois de juin 2022. Il était à l’instant face aux médias afin de délivrer ses tous premiers mots.

« Je remercie les deux présidents de m’avoir sollicité et de m’avoir présenté un tel projet. Saint-Etienne est mal classé, c’est difficile de reprendre un club en cours de saison. On va devoir aller à l’essentiel. Avec, en plus, des matches qui viennent vite et la Coupe d’Europe.

Mais bon, c’est l’ASSE. Un grand passé, un grand club, une histoire fabuleuse, des fantastiques supporters et beaucoup d’attente. Il y a tous les ingrédients du foot ici. Il s’agit d’une situation compliquée, il faut aller à l’essentiel. J’ai toujours essayé de donner le meilleur de moi-même. Je vais continuer. Je vais me donner à fond, et pas sur du court terme. Je vise le long terme.

Mon action est portée pour développer les différentes composantes du club dans lequel je suis. Je veux essayer de donner au club une vision sur le long terme. Ca me tient beaucoup à coeur. Jacky Bonnevay m’accompagne dans ce projet en qualité d’adjoint. Il était supporter à la grande époque.

Le challenge est très difficile, une équipe classée 19e a besoin de beaucoup de choses. Tout le monde au sein du club doit travailler main dans la main. C’est mon voeu. Je donnerai en tous cas mon maximum. Il y a un match à gérer, dimanche. Il est important que je sois sur le banc. Sans trop de recul, certes. Mais, on se doit de relever un sacré défi. Un derby n’a pas nécessairement besoin de tactique, mais surtout de coeur, de volonté et d’engagement.

Au niveau du staff, et pour aller vite, je suis seulement venu avec Jacky Bonnevay. Je considère que je suis au service du club qui m’emploie. je suis respectueux de ce qui est déjà mis en place et des gens qui travaillent ici. En tous cas, je suis très heureux d’être à l’ASSE. « 

B.D.

Khazri : « On a été meilleurs qu’eux au niveau de l’engagement « 

Khazri : « On a été meilleurs qu’eux au niveau de l’engagement « 

Wahbi Khazri a réagi auprès de plusieurs média après le match nul contre Wolfsburg. Il a exprimé sa satisfaction d’avoir montré un nouveau visage, mais a regretter de ne pas voir fait plus douter les Allemands.

Un nouveau visage par rapport au début de saison

« On a montré un autre visage que ce qu’on a pu montrer sur ce début de saison. C’est vrai qu’on a rencontré une belle équipe, mais on a su leur tenir tête et on a même été meilleurs qu’eux au niveau de l’engagement et de la maîtrise du ballon. On a vu que lorsque tout le monde est à son niveau, on est capables de faire de belles choses malgré une opposition solide. Il nous manquait de l’agressivité en ce début de saison, plus de propreté avec le ballon, une maîtrise collective. »

Encore en course pour les 16ème de finale

« On est qu’au deuxième match, la qualification va se jouer jusqu’au bout. Face à une équipe de Wolfsburg qui a de grosses qualités, on a montré que l’on pouvait rivaliser. Si on continue sur cette voie là, on va gagner beaucoup de matchs. « 

Encore beaucoup de progrès à faire

« C’est dommage et regrettable de se faire égaliser aussi rapidement. On aurait pu les faire douter un peu plus, les faire sortir et avoir un peu plus d’occasion. C’est à nous de progresser, on possède une grosse marge de progression. On a des joueurs de qualités. On est déçus du début de saison pour les supporters et pour nous-mêmes également. »

Crédit photo : asse.fr

ASSE : ces problèmes qui plombent les Verts en interne (2/3)

Si l’ASSE connait un début de saison délicat, le sportif s’est malheureusement mis au diapason de ce qui se passe en coulisses. Focus sur les nombreux soucis de fonctionnement qui minent les Verts. Partie II.

4/ Un Roland Romeyer trop encombrant pour ses coachs

Les problèmes générant une forme d’effet domino, l’absence d’un directeur sportif ou d’un directeur général nuit forcément à la relation entre les staffs techniques de l’ASSE et le président du Directoire Roland Romeyer. A 74 ans, l’ancien président de la Sacma a l’emprise sur les cordons de la bourse. Forcément, dans sa gestion en bon père de famille, il estime avoir un droit de regard sur le travail de ses coaches, sur la manière dont seront dépensé les deniers… Son attitude a souvent généré des incompréhensions avec les divers techniciens passés dans le Forez ces dernières saisons. Sur la fin, Christophe Galtier s’était lassé de cette situation et s’il n’avait pas bénéficié de personnalités tampons (d’abord de Damien Comolli, puis de Dominique Rocheteau et du team manager Eric Blondel), sans doute que le Marseillais n’aurait pas tenu aussi longtemps. Avec Oscar Garcia, le courant est mal passé tout de suite. Quant à Jean-Louis Gasset, l’une des raisons (non exprimée publiquement) de son départ était sa relation dégradée avec Romeyer, lequel lui reprochait ses allers-retours à Montpellier pour voir ses petits-enfants.

5/ Une communication dans le faux

Tous les derniers baromètres du football français placent Saint-Etienne en tête du classement des clubs de Ligue 1 préférés des Français. Pour le grand public, l’image lissée et policée vendue par le service de communication ligérien fait son effet. Sur les réseaux sociaux, l’ASSE adopte aussi une mise en forme soignée, avec des présentations de recrue qui plaisent beaucoup (le scrabble avec Kolo, le message au Pérou pour Trauco). Tout n’est donc pas à jeter dans la manière de procéder… Mais, pour les vrais supporters et ceux qui connaissent le fonctionnement du club, cette communication « positive » est gâchée par cette faculté de nier farouchement les problèmes, par ce goût amer qu’on nous prend pour des imbéciles. Pour l’extérieur, tout doit se passer pour le mieux dans le meilleur des mondes. A l’intérieur, le club est un panier percé d’informations où tous les courants d’influence font passer des messages et mènent leurs querelles intestines. Parfois, dire quelques vérités choisies peut aussi faire du bien. Leonardo n’a-t-il pas été encensé pour sa gestion en transparence du cas Neymar durant l’été ?

6/ Un vrai souci avec les blessures

Au moment de se déplacer à Angers, l’ASSE comptait onze absents dans son effectif. Un record dans un club de Ligue 1 en ce début de saison. Soucis dans la préparation physique ? Vestige d’une tournée estivale aux USA mal digérée ? Les causes sont sans doute multiples et il ne convient pas de chercher des fautifs à tout prix. Là où Saint-Etienne n’est en revanche pas très bon, c’est sur sa manière de clarifier les forfaits. Ghislain Printant a sans doute ses torts. Peut-être aurait-il dû être plus clair en conférence de presse. Mais c’est aussi au club de désamorcer en amont toutes les polémiques. Comment par exemple expliquer que Loïs Diony soit annoncé blessé puis malade et que le joueur, qui n’entre plus dans les plans du staff, assure du contraire sur Instagram ? Comment expliquer que plusieurs diagnostics différents sortent dans la presse quant à la blessure au poignet de Jessy Moulin ? Et que dire de l’invraisemblable polémique autour de la blessure au petit doigt de Stéphane Ruffier ?

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Alexandre CORBOZ

ASSE : Pierre Ménès a une grosse crainte entre Claude Puel et les supporters

Pierre Ménès a dit tout le mal qu’il pensait de la gestion de Ghislain Printant par les dirigeants de l’ASSE. Le consultant de Canal+ attend de voir pour Claude Puel.

L’ASSE a relevé la tête depuis deux matches, face à Nîmes (1-0) et Wolfsburg (1-1). Ce ne devrait pas être suffisant pour que Ghislain Printant puisse sauver sa tête. Comme évoqué par L’Équipe, l’actuel entraîneur des Verts devrait être écarté dans la matinée par sa direction avant d’être remplacé par Claude Puel (58 ans) dans l’après-midi.

Pierre Ménès a déjà dit combien il vomissait la situation avec laquelle les dirigeants se comporte avec Printant. Il en a remis une couche ce vendredi. « La situation devient vraiment ubuesque et semble gérée n’importe comment par les dirigeants, et surtout de façon totalement inhumaine vis-à-vis de l’entraîneur en place, peste notre confrère sur son blog. Le fait que l’ancien adjoint de Gasset soit un homme bien n’est même pas le débat, je ne peux juste pas supporter qu’on traite un homme comme ça. Personne ne lui dit rien, c’est abject. Et c’est une nouvelle preuve que ce club est géré à la va-comme-je-te-pousse… »

Le consultant de Canal+ émet déjà un doute sur la réussite de Claude Puel, successeur annoncé de Printant sur le banc de l’ASSE. « La situation de l’équipe n’est pas franchement reluisante, a-t-il poursuivi. Maintenant, on sait que Puel va bel et bien débarquer dans le Forez et qu’il sera donc sur le banc dimanche soir pour le derby face à Lyon. C’est peu dire qu’il sera motivé, mais j’attends de voir l’accueil que vont lui réserver les supporters stéphanois… »

Julien Pérez

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Il y a du mieux mais c’est trop tard pour Printant »

ASSE : Robert Herbin prend la défense de Printant contre les dirigeants

L’ASSE a livré son meilleur match de ce début de saison contre Wolfsburg (1-1) jeudi soir. Mais il intervient trop tard pour sauver Ghislain Printant…

Pour ses retrouvailles avec la Ligue Europa, le Chaudron a donné de la voix hier soir. Les supporters stéphanois ont poussé derrière leur équipe et celle-ci a répondu présent. L’ASSE aurait même mérité de gagner vue sa domination en deuxième mi-temps. « Honnêtement, les Verts m’ont épaté. Avec le contexte actuel, je ne pensais pas qu’ils nous bousculeraient de la sorte. Ils ont joué avec un cœur énorme. Ils se sont arrachés pour sauver leur entraîneur », a commenté Josuha Guilavogui, le capitaine de Wolsfburg.

Puel et Thuilot intronisés dès aujourd’hui

Ce sursaut d’orgueil, cette légère embellie qui intervient après une victoire à Nîmes (1-0), ne sera pas suffisante pour que Ghislain Printant reste à la tête de l’équipe. Le processus était enclenchée et les négociations avec Claude Puel ont abouti. But ! l’avait révélé dès hier matin : l’ancien monégasque voulait être accompagné par Xavier Thuilot et Jacky Bonnevay. Une requête acceptée par Roland Romeyer et Bernard Caiazzo. Thuilot prendra la direction générale et Bonnevay intégrera le staff, où Laurent Huard ne devrait pas être conservé. Arrivé en provenance du PSG cet été, l’ancien milieu de terrain devrait être l’autre dindon de la farce, avec Printant. Un Printant qui se projetait déjà vers le derby hier soir, mais qui se savait pourtant condamné… « 8 points en 8 matches, on a le droit de juger que c’est insuffisant. Si c’est le cas, il faudra venir me le dire et on discutera », a lâché le Montpelliérain. La discussion devrait avoir lieu dès ce matin à L’Etrat, et nul doute qu’elle portera sur les conditions de la séparation, sachant que l’ancien adjoint de Jean-Louis Gasset a un contrat jusqu’en juin 2021.

Ces changements auront un coût important

Les deux parties pourraient se retrouver devant les tribunaux. Resté digne dans la tempête, Printant n’a forcément pas apprécié le traitement qui lui a été réservé. « Si je dois partir, ce sera un crève coeur. J’aime entraîner, c’est ma passion. On m’enlèverait quelque chose que j’aime », confiait-il hier. Les joueurs, eux, ont botté en touche quand ils ont été invités à évoquer la situation de leur coach. « On ne s’en occupe pas. On est focalisés sur le terrain », a glissé Arnaud Nordin. « C’est un peu mieux sur les derniers matches mais on n’est pas maîtres de son destin. Ce n’est pas nous qui décidons », soutenait Loïc Perrin.

Malgré la victoire à Nîmes et la bonne deuxième mi-temps contre Wolfsburg, dans le sillage d’un Denis Bouanga très remuant à son entrée en jeu, c’est donc à Puel qu’il appartiendra de préparer le derby contre Lyon, dimanche. Un remue-ménage d’automne qui va coûter cher aux dirigeants stéphanois, et pas seulement en termes d’image. Le prix à payer de leur gestion catastrophique de l’après Gasset, eux qui avaient déjà raté l’après Galtier, il y a deux ans… »

Laurent HESS