Dirigeants, entraîneurs, joueurs, voici un cri du coeur

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Hier au soir, mon équipe, l’équipe que je supporte depuis une quinzaine d’années, a connu une nouvelle défaite en ce début de saison. La quatrième en seulement sept journées mais l’une de celles qui fait le plus mal. C’est donc pour moi, invétéré supporter de l’AS Saint-Étienne, le moment de lâcher ce que j’ai sur le coeur.

De désillusions en désillusions

Après deux désillusions sommes toutes logiques à Lille puis Marseille, j’ai espéré un redressement face à Toulouse dans notre Chaudron avec ses deux poumons. Ce ne fût pas le cas. J’ai alors rêvé d’un réveil pour le premier match d’Europa League en Belgique, ce ne fût pas le cas. Je n’espérais pas grand-chose du déplacement à Angers, seulement une révolte par le jeu. Ce ne fût pas le cas non plus. De par mon éternel optimisme, je savais alors que mon club, mes joueurs, allaient réagir et écraser à la maison un FC Metz malade. Malheureusement, force est de constater que l’équipe que j’aime par-dessus tout, est bien l’une, si ce n’est, la plus malade de Ligue 1.

En déroute totale

En effet, l’ASSE, plus grand club de France, s’est inclinée un but à zéro face au Metz de Vincent Hognon. Signe du destin, c’est celui qui était l’un de nos fidèles défenseurs en Ligue 2 et lors de notre remontée en Ligue 1 (de 2002 à 2007) qui vient s’imposer à Geoffroy-Guichard et ainsi annoncer la crise dans le Forez. Outre cette défaite, ce qui me rend le plus anéanti c’est l’état d’esprit de ce groupe qui a l’air incapable de réagir. Pourtant, intrinsèquement notre effectif fait partie des meilleurs de notre championnat et sûrement le meilleur que l’on est eut depuis de longues années. Nous avons des joueurs de haut-niveau mais ceux-ci n’arrivent pourtant pas à me procurer du plaisir. Comment est-ce possible de si peu vibrer devant chaque rencontre disputée ? Lors des mois de juillet et août, je souhaitais laisser du temps à ces joueurs, à ce staff et à nos présidents, qui avaient pour une fois bien travaillé selon moi lors du mercato estival. Mais à ce jour, après un mois de septembre apathique, ce manque de réaction, ce manque de plan tactique et cet immense manque d’homogénéité entre nos deux présidents me forcent à clamer haut et fort ma douleur.

Une passion qui s’éteint

Oui j’ai mal et oui jusqu’à présent je souffrais en silence. Désormais je n’en peux plus. Même si je n’ai pas connu les pires années de mon club (supporter depuis 2005), j’ai tout de même vécu des passages très compliqués avec plusieurs crises notamment de 2008 à 2010. Deux années sombres où je vibrais pourtant toujours autant pour mon club, où je sentais des équipes motivées, qui souhaitaient s’en sortir. Aujourd’hui, malgré une superbe saison l’année dernière, je ne sens pas ce sentiment de révolte du côté de nos troupes. Comme l’impression que l’on se laisse couler, doucement mais sûrement, et que personne (ou presque) n’a l’air de vraiment s’en soucier. Les joueurs ne font rien pour s’en sortir et leurs discours formatés à chaque début ou fin de match commencent vraiment à m’agacer au plus haut point. Chaque « on va essayer », « on va se remettre au travail », « on va bien se reposer » (M’Vila like this) ou encore « on est qu’à la septième journée » me rendent fou. Nous, simples supporters, sommes dans l’attente chaque saison de vibrer pour le club qu’on aime. Chaque semaine j’attends mon (ou mes) match(s) des Verts pour prendre du plaisir et rêver d’un bon parcours que ça soit en championnat ou en coupe. Même si défaite il y a, si le visage de mon équipe m’a fait plaisir j’aurais des motifs de satisfaction. Aujourd’hui, chaque rencontre me rend aigri. Tous les trois jours je suis obligé de m’agacer pour des joueurs qui n’en valent même pas la peine puisque la plupart ont l’air de royalement se foutre de mon institution. Il est loin le temps où Guilavogui me rendait heureux pour une année entière par le simple biais d’un tweet après une victoire dans cette mascarade qu’est la Coupe de la Ligue. Loin, très loin…

Tous travailler dans le même sens

Évidemment, cela serait une catastrophe industrielle pour de nombreuses personnes travaillant au club de voir l’équipe descendre ou même jouer le maintien. Ce n’est pas ce que les dirigeants souhaitent, cela me paraît assez logique. Mais bord*l, j’ai comme le mauvais sentiment que personne ne souhaite parler, essayer d’avancer ensemble pour que le club fonctionne au mieux. Chacun veut faire à sa sauce et ne pense pas vraiment à ce qu’est le mieux pour notre club (coucou nos deux têtes pensantes). Depuis le peu d’années que je supporte les Verts, les pires passages ont été lorsque nos deux présidents ont dû réellement faire des choix à deux. Nous avons eu la chance d’avoir pendant plusieurs années Christophe Galtier puis pendant un an et demi Jean-Louis Gasset (accompagné d’un très bon Frédéric Paquet) mais pour le reste, cela a souvent été difficile en terme de bonnes décisions. Maintenant, après de trop nombreuses paroles je souhaite des actes, des réponses à cet honteux début de saison. Rien n’est là, tout est à refaire que ça soit dans l’état d’esprit ou dans les choix de notre direction. Faites tous en sortent que notre club soit là où il devrait être et non dans les bas-fonds de cette pauvre Ligue 1.

Nous sommes l’AS Saint-Étienne. Dirigeants, entraîneurs et joueurs vous êtes l’AS Saint-Étienne. Vous vous devez TOUS de réagir pour le bien de l’institution qu’est l’ASSE. Dire que vous en êtes incapables serait mentir, alors BOUGEZ-VOUS. Dans l’espoir que ce cri du coeur arrivent aux oreilles de certains.

Sportivement, Rémi, fervent supporter de l’ASSE.

ALLEZ LES VERTS !

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