#SCOASSE : Un groupe stéphanois qui annonce une défense à 4 ?

#SCOASSE : Un groupe stéphanois qui annonce une défense à 4 ?

11 blessés côté stéphanois et des choix contraints. Ghislain Printant, qui n’a fait appel qu’à 5 défenseurs de métier, pourrait installer un 4-2-3-1 demain à Angers.

Le groupe convoqué par Ghislain Printant

Gardiens de but : 1.Théo VERMOT; 16.Stéphane RUFFIER; 40.Stefan BAJIC.

Défenseurs : 2.Harold MOUKOUDI; 5.Timothée KOLODZIEJCZAK; 13.Miguel TRAUCO; 24.Loïc PERRIN; 26.Mathieu DEBUCHY.

Milieux de terrain : 6.Yann M’VILA; 7.Ryad BOUDEBOUZ; 8.Mahdi CAMARA; 28.Zaydou YOUSSOUF; 29.Yohan CABAYE.

Attaquants : 10.Wahbi KHAZRI; 18.Arnaud NORDIN; 20.Denis BOUANGA; 21.Romain HAMOUMA; 27.Robert BERIC; Charles ABI.

Lire la suite ...





Kolo : « Il ne faut pas dramatiser »

Kolo : « Il ne faut pas dramatiser »

En interview avant le déplacement à Angers, Timothée Kolodziejczak n’a pas paru inquiété outre-mesure par les récentes performances de l’ASSE, qui ne compte qu’une victoire en 6 matchs officiels cette saison…

Quel état après son choc jeudi soir ?

« J’ai encore mal, je souffre. La douleur est encore présente mais je vais courir aujourd’hui pour voir si je suis en mesure de jouer. On fera le point ensuite.«

Une défense trop perméable

« On prend trop de buts à mon goût et une accumulation d’erreurs nous mettent en difficulté. C’est peut-être un problème de concentration, mais quand on revoit les buts concédés à Gand, on se rend compte qu’il y a eu plusieurs errements sur toutes les lignes. En ce moment, dès qu’on commet une petite faute de concentration, on le paie cash. »

Ne pas dramatiser…

« On finit mieux les matches qu’on les débute c’est vrai. À Séville aussi, on commençait toujours difficilement. Prendre un but dès la première minute à Gand, ne nous a pas mis en confiance c’est sûr, mais on a encore une fois bien fini la rencontre. C’est la preuve qu’il ne s’agit pas d’un problème physique. C’est dans la tête. Sur le terrain on doit être plus combatifs et faire le dos rond avec un bloc bas quand on est moins bien. Même si ce n’est pas le début de saison qu’on espérait tous, il ne faut pas dramatiser ou perdre confiance. »

Le groupe vit bien ?

« C’est un peu dur en ce moment mais on est un groupe soudé. On a tous conscience que les résultats ne sont pas ceux qu’on souhaitait et qu’on n’est pas à notre place. Maintenant, il faut avancer et corriger les erreurs. On parle beaucoup, on se remet en question, mais le calendrier avance et on enchaîne les matches. Il faut gommer nos erreurs et ne pas regarder derrière. On doit penser à notre jeu et à être plus solides. »

Un déplacement compliqué demain

« Ce sera un gros match, ils sont très bons chez eux avec un bon pressing et un bloc haut. Ils savent qu’on a joué dans la semaine alors on s’attend à un gros premier quart d’heure. À nous d’être solide dans les 20 premières minutes et ne pas prendre de but. Ensuite, on a les qualités pour prendre la balle, se créer des occasions, et revenir avec des points.«

Timothée Kolodziejczak : « Être plus solides »

Vous êtes-vous remis de votre choc contre le gardien belge, jeudi dernier?

J’ai encore mal, je souffre. La douleur est encore présente mais je vais courir aujourd’hui pour voir si je suis en mesure de jouer. On fera le point ensuite.

Comment expliquez-vous le début de saison de l’ASSE?

On prend trop de buts à mon goût et une accumulation d’erreurs nous mettent en difficulté. C’est peut-être un problème de concentration, mais quand on revoit les buts concédés à Gand, on se rend compte qu’il y a eu plusieurs errements sur toutes les lignes. En ce moment, dès qu’on commet une petite faute de concentration, on le paie cash.

À quoi est dûe la différence de rendement entre les débuts et les fins de match ?

On finit mieux les matches qu’on les débute c’est vrai. À Séville aussi, on commençait toujours difficilement. Prendre un but dès la première minute à Gand, ne nous a pas mis en confiance c’est sûr, mais on a encore une fois bien fini la rencontre. C’est la preuve qu’il ne s’agit pas d’un problème physique. C’est dans la tête. Sur le terrain on doit être plus combatifs et faire le dos rond avec un bloc bas quand on est moins bien. Même si ce n’est pas le début de saison qu’on espérait tous, il ne faut pas dramatiser ou perdre confiance.

Il ne faut pas regarder derrière

Comment le groupe vit-il ce début de saison compliqué ?

C’est un peu dur en ce moment mais on est un groupe soudé. On a tous conscience que les résultats ne sont pas ceux qu’on souhaitait et qu’on n’est pas à notre place. Maintenant, il faut avancer et corriger les erreurs. On parle beaucoup, on se remet en question, mais le calendrier avance et on enchaîne les matches. Il faut gommer nos erreurs et ne pas regarder derrière. On doit penser à notre jeu et à être plus solides.

Comment voyez-vous la rencontre de demain face à Angers, actuel septième ?

Ce sera un gros match, ils sont très bons chez eux avec un bon pressing et un bloc haut. Ils savent qu’on a joué dans la semaine alors on s’attend à un gros premier quart d’heure. À nous d’être solide dans les 20 premières minutes et ne pas prendre de but. Ensuite, on a les qualités pour prendre la balle, se créer des occasions, et revenir avec des points.

Ghislain, il faut qu’on parle…

Ghislain, il faut qu’on parle…

A la tête de l’ASSE depuis le départ de Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant ne parvient toujours pas à convaincre. Il est désormais temps pour lui de faire preuve de lucidité et d’annoncer sa démission avant qu’il ne soit trop tard afin d’éviter que l’ASSE ne revive une saison qui pourrait être catastrophique.

Un point sur les stats

Le technicien stéphanois, en poste depuis le 6 juin 2019, affiche des statistiques déplorables : 3 victoires en 11 matchs (2-1 contre Andrézieux, 4-2 contre Montpellier et 2-1 contre Dijon), 16 buts pour et 18 buts contre, soit un goal average négatif de 2 buts. Ces statistiques, déjà peu fameuses, sont encore plus inquiétantes en enlevant les matchs amicaux.

En effet, en comptant seulement les matchs officiels, cela fait le taux ahurissant de 16.5% de victoire (1 victoire en 6 matchs), 7 buts marqués (1.16 buts par match) et 11 buts encaissés (1.8 buts par match). En aucun match dirigé par Ghislain Printant les Verts n’ont su garder leur cage inviolée, que ce soit dans les matchs amicaux ou officiels !

Les Expected Goals (abrégés en xG ou xGoals), à savoir le nombre de buts que l’équipe aurait pu marquer ou encaisser, selon la distance, la surface (tête, genou, pied, etc) ou l’angle de tir, confirment la réalité du terrain. A chaque tir est attribué un pourcentage de but calculé sur les milliers de tirs tentés depuis les saisons précédentes. Pour en savoir plus sur les Expected Goals, lire l’article rédigé par Les Cahiers du Foot. Ainsi, cette statistique permet de voir si une équipe est chanceuse ou malchanceuse : par exemple, il est inutile de licencier un coach qui accumule de mauvais résultats si ses Expected Goals sont bons, car cela signifie alors qu’un cycle vertueux devrait s’ouvrir lorsque la chance tournera.

Or, pour l’ASSE, ce n’est pas le cas… Depuis le début de la saison, en Ligue 1, les Stéphanois sont à 5.53 Expected Goals pour et ont inscrit 5 buts, ce qui témoigne d’une légère sous-performance. Pour les Expected Goals contre, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû encaisser, ils sont à 7.23 alors que l’équipe a pris 8 buts en L1, ce qui montre une légère surperformance des adversaires.

Si l’on entre dans le détail, les Expected Goals montrent que les Verts ont réalisé un véritable braquage à Dijon (2.15 xGoals contre, 0.92 xGoals pour : Dijon aurait dû inscrire 2 buts et l’ASSE 1, si l’on simplifie) et contre Toulouse (1.93 xGoals contre, 1.07 xGoals pour : l’ASSE aurait dû s’incliner 2-1, si l’on simplifie). A part contre Brest, où l’ASSE a largement dominé le match en termes d’occasions (2.22 xGoals pour l’ASSE, 0.50 xGoals pour Brest : Saint-Etienne aurait dû largement remporter ce match), les Verts n’ont jamais eu davantage d’occasions de buts que leurs adversaires en Ligue 1 !

Laisser du temps à Printant ?

Le technicien stéphanois ne peut plus se réfugier derrière le temps. En tant qu’adjoint de Gasset, il connait son groupe depuis 1 an et demi. De plus, l’effectif a été constitué assez tôt : hormis Cabaye et Kolo, arrivés lors de la dernière semaine d’aout, les autres recrues ont rejoint le Forez depuis plusieurs semaines (Trauco le 6 aout, Aholou le 1er aout, Boudebouz le 27 juillet, Bouanga le 9 juillet, Youssouf et Palencia le 5 juillet, Moukoudi et Sissoko ont été signés en avril et ont donc rejoints les Verts dès le début de la préparation, tout comme Honorat).

Cabaye, la dernière recrue de l’ASSE, est arrivé il y a quasiment 1 mois.

Cela fait donc depuis 1 mois et demi que Printant dispose quasiment de la totalité de son groupe. Il a aussi bénéficié d’une trêve internationale d’une quinzaine de jours où seuls Robert Beric, Miguel Trauco et quelques jeunes n’étaient pas présents. Par exemple, face à la Gantoise, Printant alignait une équipe qui se connaît normalement assez bien : seuls Moukoudi, Trauco, Cabaye et Youssouf étaient des recrues. Il parait compliqué de parler de manque d’automatisme pour ces joueurs alors que Moukoudi et Youssouf étaient déjà présents lors du premier match amical contre Andrézieux le 9 juillet !

Un jeu qui ne s’améliore toujours pas

De plus, le jugement ne serait pas complet sans parler du jeu de l’ASSE totalement inexistant. Saint-Etienne n’a jamais dominé un match cette saison et a plus d’une fois reculé après avoir marqué un but, abandonnant toutes ambitions, comme contre Dijon. Depuis les matchs amicaux, qui étaient déjà immondes (les Verts totalement baladés contre Middlesbrough, une D2 anglaise, par exemple), rien ne s’améliore. On peut seulement parler d’une bonne entame contre Dijon. Même la fin de match contre La Gantoise n’a pas été très qualitative, les Verts maintenant effectivement une pression accrue sur les buts belges mais se contentant d’un jeu minimaliste, à savoir balancer le maximum de centres dans la surface.

De plus, les mêmes défauts sont présents depuis les matchs de préparation : les ailiers reçoivent un ballon le long de la ligne de touche et se retrouvent face à plusieurs adversaires. Ils doivent alors donner la balle en retrait au latéral, qui la fait passer par M’Vila puis par un central, qui la transmet alors au latéral opposé, qui à son tour la passe à son ailier, placé dans la même position que l’autre, engendrant une passe en retrait et de nouveau des transmissions latérales… Ce schéma de jeu, sans déséquilibre, qui repose sur des exploits individuels des joueurs, est dit en U : les passes des joueurs forment à la longue un U, témoignant de leur incapacité à progresser. L’équipe apparait souvent coupée en deux, complètement désorganisée.

Lors du match contre Boro, l’occupation de l’espace était assez folklorique

Le match contre La Gantoise est assez significatif du plan de jeu de l’AS Saint-Etienne : les deux buts proviennent d’un exploit de Khazri et d’une boulette du gardien. Le Tunisien ne marquera pas chaque week-end des frappes de 20 mètres dans la lucarne. Si le gardien de La Gantoise n’avait pas offert ce cadeau à des Verts inoffensifs, le score se serait surement aggravé vu la dynamique du match. 3-2 parait donc un score plutôt bien payé pour une équipe qui a été la tête sous l’eau pendant 85 minutes. Face à des équipes plus réalistes, le tarif n’est pas le même (3-0 contre Lille). Les Verts ont pour l’instant affrontés Dijon, Toulouse et Brest (le barragiste, le club ayant fini à 4 points du barragiste et un promu) pour en ressortir avec 5 points sur 9 possibles (surtout avec 2 matchs à domicile). Contre des équipes plus fortes ou sensiblement du même niveau, ils n’ont obtenu aucun point (contre Lille et Marseille). Que se passera-t-il lorsqu’ils enchaineront Monaco (2 novembre), Nantes (9 novembre), Montpellier (23 novembre), Rennes (30 novembre), Nice (4 décembre), Reims (7 décembre) Paris (14 décembre) ?

Printant, un ersatz de Gasset

L’axiome selon lequel Printant devait assurer la succession de Gasset est par essence totalement irrationel. Ghislain Printant n’a pas été choisi pour ses qualités mais en espérant qu’il fasse du Jean-Louis Gasset. Comment fonder la légitimité et la crédibilité d’un coach quand son mot d’ordre est de faire ce que faisait son prédécesseur ?

Prendre un coach inexpérimenté n’est pas forcément un problème. Julian Nagelsmann, aujourd’hui à la tête de Leipzig, n’a que 32 ans. Celui-ci a été nommé coach de Hoffenheim à 28 ans après avoir entrainé les U19 de son club. Le technicien allemand a pris les commandes d’un club 17e, avec 7 points de retard sur le premier non-relégable de Bundesliga en février 2016. Dès la saison suivante, ils se qualifiaient pour la première fois de leur histoire pour la Ligue des Champions (4e, à 5 points du 2e), performance améliorée la saison suivante (3e de Bundesliga).

Bastia est le seul club professionnel où Printant a été n°1 avant d’être à l’ASSE.

L’inexpérience au plus haut niveau n’est donc pas forcément un problème en soi. Cela constitue davantage un problème à 58 ans et lorsqu’on est dans le milieu du football français depuis le début des années 90… Depuis le début de sa carrière en 1989, Ghislain Printant n’a été à la tête que de trois clubs : Marjevols (1992-1994), Bastia (2014-2016) et Saint-Etienne. Son palmarès se résume à une Coupe de Lozère et un titre de champion de Promotion d’Honneur A de Languedoc-Roussillon. A Bastia, s’il a sauvé le club lors de la première année, il a été limogé dès l’année suivante et affiche un bilan franchement négatif : 22 victoires, 11 nuls et 24 défaites. Comment confier un club doté d’un budget de quasiment 100 millions d’euros, dont l’objectif est de se pérenniser dans les places européennes de Ligue 1, à un entraineur qui n’a jamais brillé et ne s’est jamais fait connaître pour être un grand tacticien ? Même la dimension de meneur d’homme parait bien faible quand on voit certaines attitudes sur les terrains de la part de cadres. Le risque est grand d’avoir un club où les joueurs prennent le pouvoir et sont dans de l’autogestion.

Enfin, que dire sur le coaching illogique ? Printant a titularisé Beric au Vélodrome dans un match où le Slovène ne serait pas à son avantage. Une semaine après, il ne l’aligne pas à domicile contre Toulouse alors que le Slovène aurait été plus intéressant. Ses changements n’ont que peu d’impact sur les matchs et sont souvent stéréotypés. Le choix de faire de Khazri un titulaire seulement 4 jours après son retour de vacances relève là encore de l’absurdité.

Une démission et on oublie tout

Il semble clair que l’expérience Ghislain Printant est une très mauvaise idée. L’effectif est bon à l’échelle de la Ligue 1 : les postes sont doublés et on voit un mélange entre des cadres et de jeunes prospects doté d’un potentiel intéressant. Printant n’est pas en mesure de sublimer ce groupe.

Afin de ne pas écorner son image auprès des supporters stéphanois, la seule solution serait celle de la lucidité : se rendre compte qu’il n’est pas l’homme de la situation, et donc, en conséquence, donner sa démission. La suite appartient à la direction : après Ghislain Printant, évitons les mauvaises idées qui pourraient s’appeler René Girard, Antoine Kombouaré ou Pascal Dupraz.

ASSE – L’oeil d’Adrien Ponsard : « Le remplaçant de Cabella, ce doit être Khazri »

ASSE – L'oeil d'Adrien Ponsard : « Le remplaçant de Cabella, ce doit être Khazri »

L’ancien attaquant de l’ASSE Adrien Ponsard estime que Ghislain Printant devrait utiliser Wahbi Khazri en n°10. Et que Robert Beric est indispensable.

« J’ai vu le match à la Gantoise. Ça fait peur ! Des potes Magic Fans ont fait le déplacement. Ils se sont tapés 10h de bus à l’aller et 10h au retour pour voir cette purge, ils étaient écoeurés. Les joueurs jouent comme des sénateurs, pour certains. Ils ont voulu que Printant reprenne l’équipe mais franchement, ils lui la font à l’envers ! Les mecs sont tranquilles, ils ont leurs contrats. Mais s’ils ne se bougent pas, Printant va sauter ! On y va tout droit !

« Notre seul vrai 9, c’est Beric »

Après, il y a des choix que j’ai du mal à comprendre. Pourquoi il sort encore Hamouma alors qu’on est menés ? Pourquoi Cabaye a joué plus bas que Youssouf ? Et M’Vila, pourquoi il joue si bas ? Avec l’expérience qu’il a, je ne comprends pas pourquoi il n’a pas mis le ballon en touche quand Kolo était par terre. Ça nous a coûté un but. Moukoudi a du mal, ce n’est pas Saliba. Ruffier reste scotché sur sa ligne sur les trois buts et Perrin… J’étais triste pour lui. J’ai trouvé Khazri au dessus du lot. On n’a pas vu des mecs comme Cabaye et Youssouf, mais lui, il s’est remué. Par contre il faut arrêter de le mettre en pointe. Il est bien meilleur quand il est plus bas. Il apporte plus en n°10. Vu que Boudebouz n’est pas du tout dans le coup, le remplaçant de Cabella, ce doit être lui. Il est bon quand il est en électron libre. Je le verrais bien derrière Hamouma et Beric.

Les deux s’entendent bien, il y a un vrai circuit à exploiter entre eux, surtout que l’on manque de repères. Beric, s’il démarre 30 matches cette saison, ce sera au minimum 15 buts. Il est indispensable. C’est notre seul vrai 9. Quand il est là, il apporte. Sinon on manque trop de présence dans la surface. Quand on me dit qu’il n’est pas bon… C’est un renard, il marque des buts, et c’est quand même ce que l’on demande en premier à un attaquant ! Toutes les équipes ont un 9 : Marseille a Benedetto, Rennes a Niang, Lyon a Dembélé. Il faut jouer avec un vrai avant-centre. 8 joueurs défensifs à la Gantoise, c’était n’importe quoi. On aurait dit qu’on allait jouer contre le Barça ! Printant a vraiment des choix surprenants. Son coaching ne fonctionne pas. Mais si les joueurs ne se bougent pas plus sur le terrain, il va lui être difficile de trouver des solutions. »

Laurent HESS

ASSE : pourquoi le 5-3-2 de Printant n’a pas fonctionné à La Gantoise

ASSE : pourquoi le 5-3-2 de Printant n'a pas fonctionné à La Gantoise

L’ASSE s’est inclinée pour son premier match de Ligue Europa à Gand (2-3), où Ghislain Printant avait opté pour un nouveau dispositif tactique qui n’a pas du tout fonctionné. Analyse de la prestation des Verts, joueur par joueur.

RUFFIER (3)

Le gardien des Verts a été surpris dès la 2e minute par le remuant David. Un but encaissé dans ses six mètres, comme les deux suivants. Une passivité coupable.

MOUKOUDI (3), puis BERIC

Annoncé comme un crack, Moukoudi tarde à justifier les promesses. Le premier but est venu de sa zone et sur le deuxième, il perd son duel avec Depoitre qui lui fait un petit pont d’une talonnade. La gestion des espaces n’est pas là même dans une défense à trois et son manque de repères dans ce dispositif est flagrant. Il avait déjà été en difficulté à Marseille. Remplacé par BERIC, qui a apporté sa présence dans la surface, tirant le bloc vers le haut. Le Slovène a failli égaliser, d’une frappe en pivot sur le poteau (94e).

PERRIN (3)

Sur le premier but, il s’est fait déposer, côté droit. La vitesse de David lui a posé de gros soucis. Un but contre son camp pour conclure une soirée bien difficile. Pourtant, ce dispositif est censé lui faciliter la tâche…

KOLO (3)

Axial gauche, il était dans son meilleur rôle lui aussi. Mais son manque de rythme s’est ressenti. Pourquoi le club ne l’a-t-il pas fait revenir plus tôt ? L’une des nombreuses aberrations de son Mercato

DEBUCHY (3)

Avec ses 34 ans, l’ancien Gunner, lui, n’est pas dans son meilleur rôle en piston droit. Le système l’oblige à multiplier les courses. Un peu trop pour ses vieilles jambes…

M’VILA (3)

Avec lui, l’ASSE a quasiment évolué à quatre défenseurs centraux en Belgique… Son repli défensif a été défaillant sur le deuxième but. Une lenteur de plus en plus problématique. Il n’a pas mis le ballon en touche alors que Kolo était à terre. Et dire qu’il était un maillon fort depuis son arrivée, jusqu’ici…

CABAYE (3), puis BOUANGA

Dans le milieu à trois, Cabaye s’est positionné plus bas que Youssouf, ce qui peut surprendre. On l’a surtout vu se prendre le bec avec le capitaine adverse, mais il n’a été d’aucune influence. Remplacé par BOUANGA, menaçant de la tête (89e). Scotché à la ligne contre Toulouse (2-2) lors du match précédent, l’ancien nimois avait déjà chauffé le banc à Marseille (0-1), lui qui aime dévorer les espaces. Son utilisation interpelle.

TRAUCO (3)

Le Péruvien avait de l’espace sur son côté gauche mais il est resté sur la réserve. Volontaire mais brouillon, il semble tarder à sadapter au football européen. Une déception parmi tant d’autres.

YOUSSOUF (3)

Récompensé de ses bonnes entrées à Marseille et contre Toulouse, l’ancien bordelais a débuté. Mais il a eu beaucoup de mal à se situer. Complètement transparent du début à la fin.

HAMOUMA (5), puis NORDIN

En pointe aux côtés de Khazri, Hamouma n’a pas touché beaucoup de ballons, le bloc jouant très bas. Sur une ouverture de Perrin, il a joliment remisé pour Khazri. Une passe décisive et c’est tout, ses appels étant restés vains. Remplacé par NORDIN, qui n’a pas trouvé le cadre du gauche (88e).

KHAZRI (6)

Le Tunisien a inscrit son premier but dans le heu depuis le mois de janvier en décochant un superbe missile. S’il a joué un peu trop perso sur la fin, il s’est arraché jusqu’au bout. Le meilleur Vert sur le terrain. Il peut s’estimer heureux de ne pas avoir été expulsé pour un geste d’humeur sur un joueur belge (92e). Avec la VAR, c’était le rouge à coup sûr !

Laurent HESS

ASSE : ces pros qui ne joueront sans doute jamais en équipe première cette saison

L’ASSE compte beaucoup de joueurs sous contrat professionnel cette saison. Et parmi eux, certains ont très peu de chances d’évoluer en équipe première. Tour d’horizon de ces pros aux perspectives très limitées…

Théo VERMOT

Le portier, en fin de contrat, a signé un nouveau bail d’un an. Il accompagne le groupe à tous les matches en tant que 3e gardien. Mais si Ruffier et Moulin venaient à être indisponibles en même temps, c’est vraisemblablement le jeune Bajic qui jouerait.

Marvin TSHIBUABUA

Vainqueur de la Coupe Gambardella au printemps, l’athlétique défenseur central a paraphé un premier contrat professionnel de trois ans dans la foulée. Membre de l’équipe de France U18, il vient de disputer le Tournoi de Limoges. Mais devant lui, à l’ASSE, il y a Perrin, Kolodziejczak, Saliba, Moukoudi et Fofana…

Léo LACROIX

Prêté à Bâle et à Hambourg ces deux dernières saisons, le géant suisse a préféré rester à l’ASSE malgré plusieurs offres. Il évoluera en réserve.

Mickaël NADE

Contrairement à Lacroix, le robuste défenseur (photo), considéré il y a trois ans par Galtier comme « le nouveau Kurt Zouma », a été convié à la préparation du groupe pro. Il a même fait des bancs lors des premières journées de L1, dans un groupe en manque de gaucher. Mais il est vraiment loin dans la hiérarchie des défenseurs centraux.

Alpha SISSOKO

Difficile de ne pas considérer l’ancien réserviste clermontois comme le n°4 au poste de latéral droit derrière Debuchy, Palencia et Monnet-Paquet, qui avait montré avant de se faire les croisés de très bonnes aptitudes sur le côté, dans une défense à trois. La réserve lui est promise. Il n’a même pas été inscrit sur la liste pour la Ligue Europa.

Cyril MARTIN-PICHON

Titulaire en réserve ces deux dernières saisons, le milieu défensif a prolongé d’une saison. Mais à son poste, l’horizon est complètement bouché, avec M’Vila, Aholou, Youssouf, Cabaye, Camara, Diousse, voire Valbon ou encore Moueffek.

Victor PETIT

Appelé dans le groupe par Gasset l’hiver dernier, à l’entraînement, le jeune milieu était titulaire lors de la victoire en Gambardella. Gaucher, technique, il tarde cependant à confirmer son potentiel. Et peine à enchaîner les titularisations en réserve.

Lucas LLORT

Arrivé de la réserve de Montpellier, le jeune latéral gauche n’a pas été convié à la préparation d’avant-saison. Blessé cet été, il vient d’effectuer ses débuts en National 2. A son poste, il y a Trauco, Silva, Kolodziejczak. Mais Printant l’a tout de même intégré à la liste UEFA pour la Ligue Europa.

Abdoulaye SIDIBE

Le jeune ailier a été assez discret lors de la capagne victorieuse des U19 en Gambardella, mais le club compte sur lui puisqu’il l’a fait signer pro. Mais pour l’heure, il alterne les matches en réserve et en U19.

Jérémie PORSAN-CLEMENTE

Après une saison décevante avec la réserve de Montpellier, l’attaquant martiniquais (21 ans) a intégré la réserve de l’ASSE. Le club lui a fait signer un contrat de deux ans mais il n’est pas programmé pour aller plus haut. Difficile donc de le voir se frayer un chemin avec la présence de Khazri, Beric, Diony et Abi.

Tyrone TORMIN

Comme Tshibuabua, Petit, Sidibé, Valbon et Moueffek, l’ailier gauche a signé un premier contrat pro dans la foulée de la victoire en Gambardella et d’une saison réussie (10 buts). Percutant, fin dribbleur, il fait partie des meilleurs espoirs du club. Mais l’international U18 doit faire face à une très grosse concurrence sur les côtés (Bouanga, Nordin, Hamouma, Honorat, voire Khazri et Abi).

Laurent HESS