Les infos du jour : ça discute entre Puel et l’ASSE, étrange sanction contre le Barça

Si vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actualité du jour, But Football Club récapitule pour vous les informations importantes de ce jeudi 26 septembre.

La grosse info : le siège de Printant vacille de plus en plus

Après la nouvelle défaite de l’ASSE à domicile face à Metz (0-1), le sort de Ghislain Printant semble plus proche que jamais d’être réglé. Claude Puel a d’ailleurs rendez-vous avec les dirigeants stéphanois selon nos informations. Mais d’autres pistes existent pour la révolution qui s’annonce.

ASSE – INFO BUT ! Le club a rendez-vous avec Claude Puel ce jeudi 

ASSE : Romeyer fait face aux supporters en colère, Caïazzo prépare une révolution 

ASSE : Caïazzo ne lâche pas Gasset, Puel envoie son bras droit en repérage 

Mais aussi :

FC Barcelone : la FIFA accusée d’avoir favorisé Lionel Messi à The Best ! 

Alors que l’attribution du trophée The Best à Lionel Messt est soumise à polémique, le FC Barcelone suscite également les railleries pour sa sanction ridicule dans l’affaire Griezmann. 

PSG – Stade de Reims (2-0) : Tuchel plaide coupable mais défend ses coiffeurs 

Mercredi soir, le PSG a été défait, à la surprise générale, dans son Parc des Princes face à Reims (0-2). Face aux médias, Thomas Tuchel a dû se justifier de ses choix.

LOSC – RC Strasbourg (2-0) : turn-over, Osimhen…Galtier affiche plusieurs satisfactions 

A l’issue de LOSC – RC Strasbourg (2-0), Christophe Galtier ne boudait pas son plaisir. Le technicien a aussi salué l’apport de Victor Osimhen.

Stade Brestois – OL (2-2) : Pierre Ménès déjà prêt à poser « les questions qui fâchent » 

Déçu par le visage de l’Olympique Lyonnais en ce début de saison, Pierre Ménès estime qu’il est désormais temps que les Gones se posent les bonnes questions.

FC Nantes – Stade Rennais (1-0) : Stephan ne se cache pas derrière l’arbitrage, Niang s’en veut 

Plutôt que de polémiquer sur l’arbitrage après la défaite face au FC Nantes (0-1), les Rennais préféraient disserter sur leurs manques lors du derby.

Résultats Ligue 1 : le LOSC 3e, les Girondins grappillent, l’ASSE au fond du trou

ASSE : les Verts vont devoir surmonter un handicap terrible à Angers

C’est terminé pour les sept matches ayant débuté à 19h. Battue à domicile par le FC Metz (0-1), l’ASSE est désormais avant-dernière.

Beaucoup de clubs espéraient se relancer ce soir. Si l’Olympique Lyonnais a failli y parvenir vu qu’il a mené deux fois sur la pelouse du Stade Brestois (2-2), son grand rival historique, l’AS Saint-Etienne, est dans une situation plus délicate. On peut même dire qu’elle a touché le fond. Les Verts ont été battus par le FC Metz (0-1) dans le Chaudron. Ils sont désormais avant-derniers et l’avenir de Ghislain Printant s’inscrit de plus en plus en pointillés…

FC Nantes 1-0 Stade Rennais
Amiens SC 1-3 Girondins de Bordeaux
Toulouse FC 0-2 SCO Angers
LOSC 2-0 RC Strasbourg
Montpellier 1-0 Nîmes
Stade Brestois 1-2 OL
ASSE 0-1 FC Metz

R.N.

Résultats Ligue 1 : l’OL tenu en échec, l’ASSE menée à domicile (mi-temps)

C’est la pause sur les sept terrains accueillant des matches de L1 ce soir. Et, surprise, l’ASSE est menée à Geoffroy-Guichard par le FC Metz.

Grosse sensation à Geoffroy-Guichard ! Au fond du trou, les Verts reçoivent l’adversaire idoine pour se relancer, le FC Metz, avant-dernier du classement, un rang en dessous d’eux. Seulement, à la pause, ce sont les Lorrains qui mènent, grâce à un but de Diallo (18e).

A la Beaujoire, Alban Lafont a arrêté un pénalty de Mbaye Niang, permettant aux Canaris de préserver leurs cages dans le derby face au Stade Rennais (0-0). A Brest, l’OL a ouvert le score par Moussa Dembélé à la 28e mais les locaux ont égalisé dans la foulée par Yoann Court.

FC Nantes 0-0 Stade Rennais
Amiens SC 1-2 Girondins de Bordeaux
Toulouse FC 0-0 SCO Angers
LOSC 1-0 RC Strasbourg
Montpellier 1-0 Nîmes
Stade Brestois 1-1 OL
ASSE 0-1 FC Metz

R.N.

ASSE : ces décisions que l’on n’a pas compris depuis la promotion de Printant

ASSE : une histoire de gros sous derrière le feuilleton Printant ?

L’été vient de se terminer et il s’est passé beaucoup de choses à l’ASSE depuis que les dirigeants ont choisi de promouvoir Ghislain Printant pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc. Parmi celles-ci, certains décisions ont pu interpeller. Tout d’horizon.

Rocheteau qui quitte son poste

On savait que Dominique Rocheteau s’interrogeait, qu’il avait mal vécu le départ de Christophe Galtier, le passage éclair d’Oscar Garcia, et qu’il était déçu de voir partir Jean-Louis Gasset. Mais qu’il quitte son poste de directeur sportif à l’approche du Mercato estival a surpris, le timing étant plutôt mal venu. Une décision qui a laissé Davis Wantier gérer seul le Mercato avec Ghislain Printant, la direction ayant pris le parti d’attendre avec de nommer un nouveau directeur sportif. Ce qui ferait d’ailleurs encore débat en interne.

Paquet, un an et demi et puis s’en va

Appelé en renfort fin 2017, quand l’ASSE était dans les bas fonds de la L1, Frédéric Paquet a contribué à redresser le club, même si le mérite en revient avant tout à Jean-Louis Gasset et aux efforts des présidents. On savait que de nombreux griefs lui étaient reprochés et que Roland Romeyer avait fait son retour aux affaires après avoir repris du poil de la bête. Mais l’annonce de son départ en septembre, dès le début de l’été, n’a pas contribué à instaurer un climat sain en interne. Un départ non compensé, ce qui tend donc à montrer que Romeyer considère qu’il n’a plus besoin d’un directeur général pour l’aider à gérer le club au quotidien.

Batlles qui file à Troyes

On savait Laurent Batlles déçu de ne pas avoir été appelé chez les pros il y a un an et demi, quand Julien Sablé lui avait été préféré, en interne, pour remplacer Oscar Garcia. Alors que Ghislain Printant cherchait un adjoint, le club a fait appel à Laurent Huard. Et l’ancien meneur de jeu s’en est allé à Troyes (L2).

Vagner qui n’entre toujours pas dans les plans

Lors du premier match de préparation contre Andrézieux, Vagner Dias Gonçalves avait livré une très bonne mi-temps, dans la foulée d’un prêt à Nancy où il avait été le grand artisan du maintien de l’ASNL en L2, en inscrivant 5 buts. Mais cela n’a pas suffi pour que Printant l’amène en tournée aux Etats-Unis, et le Capverdien est retourné à Nancy en prêt, avec Makhtar Gueye et Vagner Rocha Santos dans ses bagages. Pour le plus grand bonheur du club lorrain.

Des tensions entre M’Vila et la direction

Peu de médias l’ont évoqué, mais cet été, Yann M’Vila a brillé par son absence à L’Etrat entre la tournée américaine et le stage en Angleterre. Quelques jours après le transfert de Rémy Cabella, le n°6 a remis en cause son avenir au club après un litige d’ordre financier avec la direction, et c’est Printant qui l’a convaincu in extrémis de ne pas sécher la tournée anglaise des Verts, à un moment où l’agent du joueur tentait de lui trouver un nouveau club.

Khazri aligné dès son retour de vacances

Pour la première journée de championnat, l’ASSE a aligné cinq recrues et trois jours qui n’avaient pas disputé le moindre match de préparation avec l’équipe : Miguel Trauco, Jean-Eudes Aholou et Wahbi Khazri. C’est surtout la titularisation du Tunisien qui a surpris, car il n’avait repris l’entraînement que cinq jours plus tôt après avoir participé à la CAN.

Beric remplaçant à domicile et titulaire à l’extérieur

Parmi les choix discutables et discutés de Ghislain Printant depuis le début de la saison, il y a l’utilisation de Robert Beric. Le Slovène a débuté sur le banc contre Brest avant d’être aligné d’entrée à Marseille, alors que l’inverse aurait semblé plus logique compte tenu de son profil et des statistiques, qui ont prouvé depuis longtemps qu’il était bien plus efficace à domicile qu’à l’extérieur. Mais pour la réception de Toulouse, le n°27 était à nouveau remplaçant… avant de débuter dimanche dernier à Angers.

Aholou qui enchaîne malgré une alerte

Longtemps blessé la saison dernière à Monaco, Jean-Eudes Aholou a été titularisé d’entrée, contre Dijon, plus face à Brest. Mais une blessure à l’adducteur l’a contraint de céder sa place à Zaydou Youssouf face aux Bretons. La blessure étant moins grave que prévue, l’ancien strasbourgeois a finalement pu reprendre sa place à Lille, et il a enchaîné avec une quatrième titularisation quatre jours plus tard à Marseille… où il a dû à nouveau être remplacé par Youssouf, la douleur étant réapparu. A trop tirer sur la corde… Retour prévu courant octobre.

Kolo qui ne revient que fin août

Printant en avait fait une priorité. Mais le feuilleton a duré tout l’été, ou plutôt les négociations, et c’est finalement fin août, après la reprise du championnat, que Timothée Kolodziejczak a effectué son retour, à nouveau prêté par les Tigres. Mieux vaut tard que jamais, mais bon…

Cabaye qui ne vient que fin août

L’hiver dernier déjà, l’ASSE s’était positionnée sur Yohan Cabaye. Mais alors que le milieu de terrain était libre, il n’a rejoint le Forez que fin août. N’aurait-il pas été plus judicieux qu’il signe dès le début de l’été, qu’il effectue la préparation avec le groupe ? A son poste, Zaydou Youssouf et Jean-Eudes Aholou sont arrivés avant lui. Mais Printant aurait insisté, considérant qu’il manquait un 8, M’Vila, Youssouf et Ahoulou ayant tous les trois plutôt des profils de 6. Aurait-on eu besoin de les voir à l’oeuvre sous le maillot vert pour le découvrir ?

12 recrues mais pas de 9 !

Alors que l’on pouvait imaginer que l’ASSE miserait sur la stabilité avec la nomination de Printant pour succéder à Gasset, et qu’elle ferait de la place à ses jeunes après leur victoire en Coupe Gambardella, son été a été le plus mouvementé de son histoire ! Une vingtaine de joueurs sous contrat professionnel sont partis, et 12 recrues sont arrivées, sans compter les joueurs recrutés pour la réserve. Un recrutement massif, qui permet à Printant d’avoir tous les postes doublés, voire triplés. Mais parmi ces 12 recrues, le club n’a pas su attirer un nouveau n°9, alors que c’était une priorité aux yeux du Montpelliérain.

Sissoko, Llort, Porsan-Clémenté, Kouyaté… Pour quoi faire ?

Cet été, l’ASSE a fait venir Alpha Sissoko qui évoluait en réserve à Clermont, ainsi que Lucas Llort et Jérémie Porsan Clémenté qui étaient en réserve à Montpellier. Des recrues à moindre coût, certes, tout comme l’Ivoirien Aboubacar Kouyaté, mais ces joueurs-là, tous sous contrat professionnel, ne sont destinés qu’à l’équipe réserve, qu’ils sont censés renforcer. Ce qui n’est pas franchement le cas pour l’instant : leur apport est décevant et la formation de Razik Nedder est avant-dernière de son groupe de National 2. Le milieu colombien Luis Sanchez, lui, arrive avec des références prometteuses, prêté deux ans par l’America Cali.

L'été vient de se terminer et il s'est passé beaucoup de choses à l'ASSE depuis que les dirigeants ont choisi de promouvoir Ghislain Printant pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc. Parmi celles-ci, certains décisions ont pu interpeller. Tout d'horizon.

Laurent HESS

ASSE – L’oeil de Denis Balbir : «Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités »

ASSE – L'oeil de Denis Balbir : «Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités »

Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité de la Ligue 1 et des Verts. Notre consultant a voulu se fendre d’un coup de gueule après la nouvelle défaite de l’ASSE à Angers (1-4).

« Même si je vais essayer de rester mesuré par rapport au vocabulaire employé, je pense que c’est catastrophique ce qui se passe à l’AS Saint-Etienne actuellement. A Angers, les Verts ont vécu une humiliation (défaite 4-1). C’est le point d’orgue d’un début de saison très compliqué. Prendre 4-1 à Angers, cela n’aura pas été très grave si l’ASSE avait gagné contre Brest ou Toulouse à domicile et n’avait pas manqué son retour en Europe à la Gantoise. Un accident peut toujours arriver. Mais là, les choses se répètent.

On voit un Khazri qui est un fantôme depuis pas mal de temps, un Boudebouz qui ne répond pas aux attentes, un Loïc Perrin qui se fait prendre plusieurs mètres sur une action à Gand, un Moukoudi qui était certes excellent en Ligue 2 mais qui manque de repères quand le niveau s’élève… Cela pose un tas de questions.

Comme je l’ai déjà souligné, Sainté a réalisé un bon Mercato au niveau des noms mais sur le terrain, cela ne se retranscrit absolument pas. Au contraire. L’ASSE dispose d’un effectif riche quantitativement mais ne parvient pas à jouer sur deux tableaux ni à se faire violence quand il le faut. On ne peut plus se cacher derrière certaines absences défensives (Saliba, G.Silva, etc.) pour expliquer cette passe difficile. Les réactions sporadiques ne suffisent plus. Il y a tout un tas de choses à reprendre collectivement et individuellement.

« Si la faillite de l’entraîneur est réelle, ce n’est pas la seule à mes yeux »

Dimanche après-midi, j’ai vu une équipe stéphanoise perdue tactiquement, qui ne parvient pas à se trouver et qui a complètement explosé au premier grain de sable. Dans toutes les lignes, les joueurs se cherchent. Certains sont en manque de rythme car on ne les a pas aligné quand il le fallait… Et on les sort aujourd’hui pour aligner d’autres joueurs. Sur ce match, j’ai aussi vu des changements inopportuns. Je ne saisis pas toujours la cohérence. L’embellie de Dijon s’est avérée sans lendemain. Aujourd’hui, tous les supporters stéphanois ont la gueule de bois. Pour les dirigeants, c’est aussi un gros casse-tête. A eux de prendre leurs responsabilités.

Est-ce que cette période est la faillite née du choix de nommer Ghislain Printant ? Comme toujours, l’entraîneur est le premier responsable. Peut-être un peu plus dans ce cas car il y avait déjà une certaine méfiance quant à sa capacité de diriger une grande équipe comme Saint-Etienne. Maintenant j’ai trop d’amitié et d’affection pour Ghislain Printant pour ne pas venir le torpiller. D’autres s’en chargent depuis quelques jours et il le sera encore dans les jours qui viennent s’il reste au club. Comme je le répète depuis plusieurs chroniques, je n’ai pas compris certains de ses choix. Notamment ceux visant à laisser Arnaud Nordin et Robert Beric sur le banc à Geoffroy-Guichard et de les aligner à l’extérieur au casse-pipe comme à Angers ou à Marseille.

Mais si la faillite de l’entraîneur est réelle, ce n’est pas la seule à mes yeux.Le mieux se serait encore que les dirigeants se rendent comptent qu’ils sont à la tête d’un grand club et que le club est au dessus de tout. Ce n’est pas aux joueurs de décider du coach à l’intersaison. Dans quel grand club les joueurs font la loi sur le choix de l’entraîneur ? Aujourd’hui, je n’ai pas honte de le dire : le club est mal dirigé. Il y a un manque de fermeté, un manque d’implication dans le futur. On vit sur l’acquis d’une qualification européenne. Tout le monde s’est vu avec les poteaux carrés de 76… A un moment donné, il faut savoir tourner la page, taper du poing sur la table et avoir des dirigeants qui sont à la hauteur et replace les joueurs à leur vrai place.

« Saint-Etienne n’est pas un club qui se bricole, c’est un club où il faut construire »

On ne peut pas passer la main de Jean-Louis Gasset, qui avait fait un excellent travail, de cette façon. Pour moi, ce ne sont pas les capacités de Ghislain Printant qui sont en cause mais la manière de faire qui est à la base de tout. C’est déjà difficile d’être dirigé par deux présidents qui ne s’entendent pas pour ne pas accumuler d’autres erreurs en cédant à la facilité et aux joueurs… Tout le monde le sait : il y a des divergences de vue en continu entre Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. Et qu’on ne vienne pas me dire que ce ne sont que des rumeurs ! Comment expliquer que Paquet ou Rocheteau soit parti ? On va me dire que Rocheteau était fatigué et qu’il voulait se remettre au golf ou à la guitare ? A un moment donné, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. Et surtout pas les supporters de Saint-Etienne qui se saignent comme nulle part ailleurs pour leur club… Aux dirigeants de prendre vraiment leurs responsabilités.

Un retour de Jean-Louis Gasset peut-il changer la donne ? Mais vous croyez qu’il va faire des miracles ? Peut-être, il l’a déjà fait une fois… Mais à un moment donné, il faut tourner la page, sortir de cette petite famille. Arrêtons de bricoler ! Saint-Etienne n’est pas un club qui se bricole, c’est un club où il faut construire. Une histoire a été construite par des gens comme Robert Herbin ou le président Rocher. On est en train de la galvauder et c’est une honte ! »

Recueilli par Alexandre CORBOZ

Résultat Ligue 1 : SCO Angers 0-1 ASSE (mi-temps)

ASSE : Saliba et Nordin ont été les porte-bonheur de l'ASSE en 2018-19, la preuve en stats

Grâce à un but d’Arnaud Nordin, les Verts sont devant à la pause face au SCO d’Angers, eux qui n’ont plus gagné depuis six matches.

Cela fait 43 jours que l’AS Saint-Etienne n’a pas gagné un match. C’était le premier de la saison, à Dijon (2-1). Depuis, elle alterne avec une régularité de métronome les nuls à Geoffroy-Guichard (1-1 contre Brest, 2-2 face à Toulouse) et les défaites à l’extérieur (0-3 à Lille, 0-1 à Marseille, 2-3 à La Gantoise).

Il faut enrayer la spirale négative, ne serait-ce que pour ôter un peu de pression des épaules de Ghislain Printant. Et après 45 minutes au stade Raymond-Kopa, c’est ce qu’il se passe. Les Verts ont ouvert le score à la 34e minute grâce à Arnaud Nordin (qui avait déjà marqué à Angers en fin de saison dernière !), de la tête, après un une-deux géant avec Mathieu Debuchy.

L’ASSE a été très peu mise sous pression par une inoffensive équipe angevine. Si la victoire est effectivement au rendez-vous en seconde période, les Stéphanois remonteront à la 14e place.

R.N.

Ligue 1 : SCO Angers – ASSE, les compos (les Verts remanient leur défense)

ASSE (débat) : Ghislain Printant est-il déjà menacé ?

Pour s’éviter un sixième match consécutif sans victoire à Angers, l’entraîneur de l’ASSE, Ghislain Printant, a remanié sa défense.

Les Verts sont dans le dur et ils doivent impérativement réagir. Après les nuls contre Brest (1-1) et Toulouse (2-2), les défaites à Lille (0-3), Marseille (0-1) et La Gantoise (2-3), l’entraîneur de l’ASSE, Ghislain Printant, a décidé de provoquer un électrochoc en remaniant son onze de départ. Loïc Perrin n’est ainsi pas sur le terrain, de même que Wahbi Khazri.

SCO : Butelle – Manceau, Traoré (cap.), Thomas, Aït-Nouri – Santamaria – Thioub, Fulgini, Mangani, Capelle – Alioui.
ASSE : Ruffier – Debuchy, Moukoudi, Kolodziejczak, Trauco – M’Vila, Youssouf – Bouanga, Boudebouz, Nordin – Beric.

R.N.

Ghislain, il faut qu’on parle…

Ghislain, il faut qu’on parle…

A la tête de l’ASSE depuis le départ de Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant ne parvient toujours pas à convaincre. Il est désormais temps pour lui de faire preuve de lucidité et d’annoncer sa démission avant qu’il ne soit trop tard afin d’éviter que l’ASSE ne revive une saison qui pourrait être catastrophique.

Un point sur les stats

Le technicien stéphanois, en poste depuis le 6 juin 2019, affiche des statistiques déplorables : 3 victoires en 11 matchs (2-1 contre Andrézieux, 4-2 contre Montpellier et 2-1 contre Dijon), 16 buts pour et 18 buts contre, soit un goal average négatif de 2 buts. Ces statistiques, déjà peu fameuses, sont encore plus inquiétantes en enlevant les matchs amicaux.

En effet, en comptant seulement les matchs officiels, cela fait le taux ahurissant de 16.5% de victoire (1 victoire en 6 matchs), 7 buts marqués (1.16 buts par match) et 11 buts encaissés (1.8 buts par match). En aucun match dirigé par Ghislain Printant les Verts n’ont su garder leur cage inviolée, que ce soit dans les matchs amicaux ou officiels !

Les Expected Goals (abrégés en xG ou xGoals), à savoir le nombre de buts que l’équipe aurait pu marquer ou encaisser, selon la distance, la surface (tête, genou, pied, etc) ou l’angle de tir, confirment la réalité du terrain. A chaque tir est attribué un pourcentage de but calculé sur les milliers de tirs tentés depuis les saisons précédentes. Pour en savoir plus sur les Expected Goals, lire l’article rédigé par Les Cahiers du Foot. Ainsi, cette statistique permet de voir si une équipe est chanceuse ou malchanceuse : par exemple, il est inutile de licencier un coach qui accumule de mauvais résultats si ses Expected Goals sont bons, car cela signifie alors qu’un cycle vertueux devrait s’ouvrir lorsque la chance tournera.

Or, pour l’ASSE, ce n’est pas le cas… Depuis le début de la saison, en Ligue 1, les Stéphanois sont à 5.53 Expected Goals pour et ont inscrit 5 buts, ce qui témoigne d’une légère sous-performance. Pour les Expected Goals contre, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû encaisser, ils sont à 7.23 alors que l’équipe a pris 8 buts en L1, ce qui montre une légère surperformance des adversaires.

Si l’on entre dans le détail, les Expected Goals montrent que les Verts ont réalisé un véritable braquage à Dijon (2.15 xGoals contre, 0.92 xGoals pour : Dijon aurait dû inscrire 2 buts et l’ASSE 1, si l’on simplifie) et contre Toulouse (1.93 xGoals contre, 1.07 xGoals pour : l’ASSE aurait dû s’incliner 2-1, si l’on simplifie). A part contre Brest, où l’ASSE a largement dominé le match en termes d’occasions (2.22 xGoals pour l’ASSE, 0.50 xGoals pour Brest : Saint-Etienne aurait dû largement remporter ce match), les Verts n’ont jamais eu davantage d’occasions de buts que leurs adversaires en Ligue 1 !

Laisser du temps à Printant ?

Le technicien stéphanois ne peut plus se réfugier derrière le temps. En tant qu’adjoint de Gasset, il connait son groupe depuis 1 an et demi. De plus, l’effectif a été constitué assez tôt : hormis Cabaye et Kolo, arrivés lors de la dernière semaine d’aout, les autres recrues ont rejoint le Forez depuis plusieurs semaines (Trauco le 6 aout, Aholou le 1er aout, Boudebouz le 27 juillet, Bouanga le 9 juillet, Youssouf et Palencia le 5 juillet, Moukoudi et Sissoko ont été signés en avril et ont donc rejoints les Verts dès le début de la préparation, tout comme Honorat).

Cabaye, la dernière recrue de l’ASSE, est arrivé il y a quasiment 1 mois.

Cela fait donc depuis 1 mois et demi que Printant dispose quasiment de la totalité de son groupe. Il a aussi bénéficié d’une trêve internationale d’une quinzaine de jours où seuls Robert Beric, Miguel Trauco et quelques jeunes n’étaient pas présents. Par exemple, face à la Gantoise, Printant alignait une équipe qui se connaît normalement assez bien : seuls Moukoudi, Trauco, Cabaye et Youssouf étaient des recrues. Il parait compliqué de parler de manque d’automatisme pour ces joueurs alors que Moukoudi et Youssouf étaient déjà présents lors du premier match amical contre Andrézieux le 9 juillet !

Un jeu qui ne s’améliore toujours pas

De plus, le jugement ne serait pas complet sans parler du jeu de l’ASSE totalement inexistant. Saint-Etienne n’a jamais dominé un match cette saison et a plus d’une fois reculé après avoir marqué un but, abandonnant toutes ambitions, comme contre Dijon. Depuis les matchs amicaux, qui étaient déjà immondes (les Verts totalement baladés contre Middlesbrough, une D2 anglaise, par exemple), rien ne s’améliore. On peut seulement parler d’une bonne entame contre Dijon. Même la fin de match contre La Gantoise n’a pas été très qualitative, les Verts maintenant effectivement une pression accrue sur les buts belges mais se contentant d’un jeu minimaliste, à savoir balancer le maximum de centres dans la surface.

De plus, les mêmes défauts sont présents depuis les matchs de préparation : les ailiers reçoivent un ballon le long de la ligne de touche et se retrouvent face à plusieurs adversaires. Ils doivent alors donner la balle en retrait au latéral, qui la fait passer par M’Vila puis par un central, qui la transmet alors au latéral opposé, qui à son tour la passe à son ailier, placé dans la même position que l’autre, engendrant une passe en retrait et de nouveau des transmissions latérales… Ce schéma de jeu, sans déséquilibre, qui repose sur des exploits individuels des joueurs, est dit en U : les passes des joueurs forment à la longue un U, témoignant de leur incapacité à progresser. L’équipe apparait souvent coupée en deux, complètement désorganisée.

Lors du match contre Boro, l’occupation de l’espace était assez folklorique

Le match contre La Gantoise est assez significatif du plan de jeu de l’AS Saint-Etienne : les deux buts proviennent d’un exploit de Khazri et d’une boulette du gardien. Le Tunisien ne marquera pas chaque week-end des frappes de 20 mètres dans la lucarne. Si le gardien de La Gantoise n’avait pas offert ce cadeau à des Verts inoffensifs, le score se serait surement aggravé vu la dynamique du match. 3-2 parait donc un score plutôt bien payé pour une équipe qui a été la tête sous l’eau pendant 85 minutes. Face à des équipes plus réalistes, le tarif n’est pas le même (3-0 contre Lille). Les Verts ont pour l’instant affrontés Dijon, Toulouse et Brest (le barragiste, le club ayant fini à 4 points du barragiste et un promu) pour en ressortir avec 5 points sur 9 possibles (surtout avec 2 matchs à domicile). Contre des équipes plus fortes ou sensiblement du même niveau, ils n’ont obtenu aucun point (contre Lille et Marseille). Que se passera-t-il lorsqu’ils enchaineront Monaco (2 novembre), Nantes (9 novembre), Montpellier (23 novembre), Rennes (30 novembre), Nice (4 décembre), Reims (7 décembre) Paris (14 décembre) ?

Printant, un ersatz de Gasset

L’axiome selon lequel Printant devait assurer la succession de Gasset est par essence totalement irrationel. Ghislain Printant n’a pas été choisi pour ses qualités mais en espérant qu’il fasse du Jean-Louis Gasset. Comment fonder la légitimité et la crédibilité d’un coach quand son mot d’ordre est de faire ce que faisait son prédécesseur ?

Prendre un coach inexpérimenté n’est pas forcément un problème. Julian Nagelsmann, aujourd’hui à la tête de Leipzig, n’a que 32 ans. Celui-ci a été nommé coach de Hoffenheim à 28 ans après avoir entrainé les U19 de son club. Le technicien allemand a pris les commandes d’un club 17e, avec 7 points de retard sur le premier non-relégable de Bundesliga en février 2016. Dès la saison suivante, ils se qualifiaient pour la première fois de leur histoire pour la Ligue des Champions (4e, à 5 points du 2e), performance améliorée la saison suivante (3e de Bundesliga).

Bastia est le seul club professionnel où Printant a été n°1 avant d’être à l’ASSE.

L’inexpérience au plus haut niveau n’est donc pas forcément un problème en soi. Cela constitue davantage un problème à 58 ans et lorsqu’on est dans le milieu du football français depuis le début des années 90… Depuis le début de sa carrière en 1989, Ghislain Printant n’a été à la tête que de trois clubs : Marjevols (1992-1994), Bastia (2014-2016) et Saint-Etienne. Son palmarès se résume à une Coupe de Lozère et un titre de champion de Promotion d’Honneur A de Languedoc-Roussillon. A Bastia, s’il a sauvé le club lors de la première année, il a été limogé dès l’année suivante et affiche un bilan franchement négatif : 22 victoires, 11 nuls et 24 défaites. Comment confier un club doté d’un budget de quasiment 100 millions d’euros, dont l’objectif est de se pérenniser dans les places européennes de Ligue 1, à un entraineur qui n’a jamais brillé et ne s’est jamais fait connaître pour être un grand tacticien ? Même la dimension de meneur d’homme parait bien faible quand on voit certaines attitudes sur les terrains de la part de cadres. Le risque est grand d’avoir un club où les joueurs prennent le pouvoir et sont dans de l’autogestion.

Enfin, que dire sur le coaching illogique ? Printant a titularisé Beric au Vélodrome dans un match où le Slovène ne serait pas à son avantage. Une semaine après, il ne l’aligne pas à domicile contre Toulouse alors que le Slovène aurait été plus intéressant. Ses changements n’ont que peu d’impact sur les matchs et sont souvent stéréotypés. Le choix de faire de Khazri un titulaire seulement 4 jours après son retour de vacances relève là encore de l’absurdité.

Une démission et on oublie tout

Il semble clair que l’expérience Ghislain Printant est une très mauvaise idée. L’effectif est bon à l’échelle de la Ligue 1 : les postes sont doublés et on voit un mélange entre des cadres et de jeunes prospects doté d’un potentiel intéressant. Printant n’est pas en mesure de sublimer ce groupe.

Afin de ne pas écorner son image auprès des supporters stéphanois, la seule solution serait celle de la lucidité : se rendre compte qu’il n’est pas l’homme de la situation, et donc, en conséquence, donner sa démission. La suite appartient à la direction : après Ghislain Printant, évitons les mauvaises idées qui pourraient s’appeler René Girard, Antoine Kombouaré ou Pascal Dupraz.

PSG, OL, LOSC, ASSE – L’oeil de Denis Balbir : « Paris trop seul au monde »

Chaque semaine de Coupe d’Europe, Denis Balbir débriefera les matches de nos clubs français engagés. Cette semaine, le PSG a été pour lui l’arbre cachant une triste forêt.

« Pour les clubs français, c’est une entrée en matière très décevante lors des phases de groupe. Mis à part le PSG, aucun n’a été au niveau attendu. Paris a fait un gros exploit en corrigeant le Real Madrid (3-0). Même si certains peuvent penser que le Real ce n’est plus ce que c’était, le PSG avait quand même autant sinon plus de blessés que les Merengue. Sans Neymar, sans Mbappé et sans Cavani, les inquiétudes étaient grandes et je n’oublie pas que certains redoutaient que la douloureuse soit salée pour le PSG. C’est une belle réponse des Parisiens. Mercredi soir, il y avait de l’envie, de l’implication, de la réussite et un très grand Di Maria. Il ne faut pas banaliser ce résultat. Paris a marqué son territoire dans son groupe et l’a fait avec la manière en humiliant le Real Madrid.

« Un LOSC décevant défensivement »

Mardi soir, cela n’avait pas démarré pareil pour le LOSC et l’OL. Lille a été décevant défensivement à Amsterdam (0-3). On voyait les buts, je n’ai pas reconnu Mike Maignan et sa défense. Les Dogues ont la réputation d’être assez dur à manoeuvrer en Ligue 1. Où est passée la rigueur ? En Europe, la pression n’est pas la même. Le LOSC était sans doute trop tendre pour cet Ajax. On peut quand même s’inquiéter car le groupe de Lille n’est clairement pas le plus simple. On va se raccrocher à ce qu’on peut en disant qu’il s’agisssait d’un premier match à l’extérieur et qu’il faudra montrer un autre visage face à Chelsea au Stade Pierre-Mauroy dans quinze jours.

« Une pensée pour Genesio après ce triste nul de l’OL »

Un peu plus tôt, l’OL n’a pas perdu face au Zenith (1-1) mais Lyon n’est pas excusé pour autant. Les hommes de Sylvinho ont perdu deux points à la maison. Certes, le Zenith était en forme dans son championnat mais les Gones sont retombés dans les travers qu’on leur connait. Ceux d’une équipe un peu bizarre et très irrégulière dans un même match. A chaque sortie de l’OL et à chaque échec, j’ai quand même une pensée pour Bruno Genesio qui a été trainé dans la boue pour rien. On retrouve les synptômes qui étaient ceux des Lyonnais la saison passée…

« L’ASSE, une photocopie de ce qu’on voit en L1 »

En Ligue Europa, ce fut tout aussi décevant. Notamment avec l’AS Saint-Etienne qui a été battue sur la pelouse de la Gantoise (2-3). Même si c’était à l’extérieur, les Belges paraissaient à la portée des Verts. Cette défaite met une pression supplémentaire avant la réception de Wolfsbourg. Ce qui m’a le plus dérangé, c’est que l’ASSE n’a pas montré grand chose. Il y a trop de lacunes et malheureusement ce début de Ligue Europa n’est qu’une photocopie de ce qu’on voit en championnat. Devant, c’était apathique. Cela manquait de mordant. Défensivement, il y avait un vrai souci…

Heureusement que l’arbitrage a été clément car Wahbi Khazri n’était pas loin du rouge. On critique souvent (et à raison) l’arbitrage contre Saint-Etienne pour aussi reconnaître qu’il peut être parfois favorable au club ligérien. S’il a marqué un joli but, Khazri s’est encore mal comporté sur le pré. Il retombe dans les travers d’un joueur nerveux et agressif. Le seul truc positif que l’on peut retenir, c’est qu’à défaut d’être dans l’action, l’ASSE parvient à se faire violence et à réagir par instants.

« Le Stade Rennais encore lésé par l’arbitrage »

Je vais conclure sur le match opposant le Stade Rennais au Celtic Glasgow (1-1). Oui, il n’y avait plus l’allant du printemps européen dernier mais je trouve quand même des circonstances atténuantes aux Bretons. Pour moi, ils ont été lésés sur l’arbitrage avec des penaltys oubliés et de vilaines fautes pas suffisamment sanctionnées. Après le match de Brest, cela commence à faire beaucoup même si ce sont deux compétitions très différentes. En face, il ne faut pas oublier qu’il y avait un grand club européen, le Celtic. C’était un cran au dessus de la Gantoise par exemple… A domicile, cela fait certes deux points de perdus mais il y a encore de l’espoir.

Globalement, ce début de phase de groupe est assez mal engagé pour les clubs de Ligue 1. Peut-on en tirer des conséquences sur une éventuelle faiblesse nouvelle de notre championnat ? C’est possible… Attendons la suite quand même … Est-ce un simple accident ou un problème qui va devenir récurrent cette saison ? Il va sans dire que la deuxième réponse serait très mauvais signe pour le football français…

Recueilli par Alexandre CORBOZ