Bayal Sall : « Certains joueurs ne doivent même pas connaître Bernard Caiazzo »

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Dans un long entretien accordé à SoFoot, Bayal Sall raconte sa nouvelle vie. L’ancien défenseur de l’AS Saint-Etienne a rejoint Lyon-La Duchère, en N1, entrainé par Laurent Roussey. Le colosse sénégalais se confie sur son passé, le nouveau championnat où il évolue désormais et forcément sur l’ASSE. Dans son entretien, il s’épanche longuement sur ses souvenirs de derby et notamment sur son but marqué lors de la victoire 3-0.

Bayal, Vert à jamais

 » C’est la maison, j’aurais beaucoup aimé [revenir jouer au club]. J’ai parlé avec le président de ma volonté de revenir et me relancer à Saint-Étienne, mais je n’ai pas eu de nouvelle et j’ai compris qu’ils n’étaient pas intéressés. Ça m’a fait un peu mal parce qu’avec tout ce que j’ai fait pour le club, je pense qu’ils auraient pu faire un geste. Des joueurs de l’effectif me disaient qu’ils souhaitaient mon retour. Je pense qu’en tant qu’ancien Vert, et pas n’importe lequel, je méritais plus de respect. J’ai compris que si un jour j’étais dans la merde, ils ne seraient pas là. […] Il y a deux ans, lors de la défaite 5-0, j’étais en Belgique et très énervé. Je me suis embrouillé avec un ami qui me taquinait beaucoup, et j’ai failli lui donner un coup de poing parce que je suis stéphanois. Un Stéphanois à Lyon, mais pour toujours stéphanois. 3

La présidence bicéphale

 » C’est bizarre. Mais pour les joueurs, il n’y a qu’un président : Roland Romeyer. C’est le seul que l’on voit à l’entraînement, dans les vestiaires. Certains ne doivent même pas connaître Bernard Caiazzo. « 

Les raisons du mauvais début de saison

 » Je pense que le début de saison raté n’est pas uniquement lié au coach, il faut aussi que les joueurs se réveillent. Il manque surtout de la confiance, dans ce club. […] Saint-Étienne doit faire peur aux adversaires, et ce n’est pas le cas cette saison. J’ai regardé le match contre Nîmes, et l’équipe qui avait peur, c’était Sainté. À mon époque, lorsqu’une équipe venait au Chaudron, elle savait qu’elle allait perdre. Même Paris avait peur. Blaise Matuidi m’a dit, un jour : « Laurent Blanc nous fatigue lors de la préparation des matchs contre vous, car il vous craint. Il sait que vous n’avez peur de rien, et que vous pouvez nous battre. »

Les supporters stéphanois, des fous !

 » Je me rappellerai toujours de certains fans, que j’appelais les fous. Ils venaient deux jours avant le match pour te parler avec le cœur. Ces supporters-là ne veulent pas d’argent, pas de cadeau. Juste de la fierté, donc tu ne peux pas les décevoir car ils n’ont que ça. Certains font dix heures de route… J’aime tellement ces fous que je me suis toujours battu pour eux, et c’est pour ça qu’ils me respectent.

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