Un naufrage collectif

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91e minute, Monsieur Roi Reinshreiber siffle la fin du match. La Gantoise vient de s’imposer 3-2 face aux Verts. Un score qui peut laisser croire à beaucoup de spectacle mais qui cache en réalité un contenu bien pauvre. Si les Belges ont laissé des espaces dans leur partie de terrain et commis de nombreux errements défensifs, les Stéphanois n’ont su les exploiter, loin de là, mise à part le but inespéré de justesse de Wahbi Khazri en première mi-temps. Le secteur défensif s’est lui aussi montré particulièrement inquiétant à l’image du premier but des Belges où les 34 ans de Loïc Perrin se font lourdement sentir face à Jonathan David. Les joueurs de Ghislain Printant réalisent ainsi la parfaite démonstration de leur nauvrage collectif en ce début de saison 2019-2020.

Bien loin semble en effet les années 2010 où les Mvilla, Cabaye et Debuchy étaient appelés en Équipe de France. 10 ans plus tard et après s’être battu pour redresser le club puis pour l’emmener en Coupe d’Europe, la détermination et la rage de vaincre de ces vétérans de Ligue 1 semblent s’être évaporées. Peut-être cela date-t-il du 6 juin 2019, jour de l’officialisation de Ghislain Printant au poste d’entraîneur de l’équipe première. Celui qui était l’adjoint de Jean-Louis Gasset depuis plusieurs saisons prenait les commandes du banc de l’ASSE, propulsé par les joueurs, au premier rang desquels Yann M’Vila, bien conscients du bénéfice qu’ils pourraient en tirer en termes de repos et de petit confort quotidien. S’en est suivi un véritable pilotage automatique, palpable aussi bien dans l’intensité des matchs que des entraînements, qui se traduit dans la vérité des chiffres : Après 6 matchs officiels, l’ASSE n’a gagné que 5 points tout en encaissant 11 buts. Alors que tout le club se veut rassurant, des joueurs au président, on ne peut que constater une équipe à la dérive, orpheline de son « papa » Jean-Louis Gasset.

Les prochaines semaines déjà décisives

N’infantilisons pas pour autant le nouvel entraîneur de l’ASSE. Printant connait bien la Ligue 1 et dispose d’un effectif de qualité sur le fond, et dont tous les postes sont doublés. En opérant les choix tactiques qui s’imposent, comme par exemple titulariser Robert Beric à domicile, et en imposant un électrochoc à l’équipe, Printant peut encore se sauver. Mais pour combien de temps pourra-t-il encore garder ce costume d’entraîneur qui parait déjà un peu trop grand ?

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